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Naka No Montages
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30 juillet 2006

Détective Conan

Un shônen pour vous changer un peu du shôjo (oui, parce qu'il m'arrive de temps à autre de lire autre chose !).

DETECTIVE CONAN - Gosho Aoyama

Dans le genre histoire simple, on fait pas vraiment mieux. Shinichi Kudo est un lycéen. Un brillant lycéen même. Qui a une folle passion pour tout ce qui est énigme et d'ailleurs il donne souvent un coup de main à la police pour résoudre des enquêtes. On le surnomme le Sherlock Holmes des années 90 (eh oui, le manga date de 1994). Il va au lycée Teitan (TiveDétec dans les premiers volumes français, mais bon, en japonais ça sonne mieux... Puisque Tantei veut dire détective... Vous saisissez ?) avec sa meilleure amie Ran. Une charmante jeune fille, qui a son petit caractère. D'ailleurs, elle est championne d'art martiaux (et croyez-moi, ça lui sert à plusieurs reprises au cours du manga, même si la demoiselle perd parfois son sang froid face à certaines situations). C'est lors d'un rendez-vous (en tout bien toute honneur, bien évidemment, pensez-bien que les deux jeunes gens sont pas amoureux pour deux sous) au parc d'attraction que tout va changer. Le jeune Shinichi après avoir résolu une affaire de meurtre dans une attraction a remarqué de drôles d'individus en noir. Son sens de la curiosité va pousser à la suivre. Bien mal lui en a pris puisqu'il se fait repérer et nos mystérieux hommes en noirs n'hésitent pas à lui faire avaler un tout aussi mystérieux nouveau poison.

Un poison qui est donc sensé le tuer. Mais il n'en est rien. Le jeune homme se réveil. Dans la peau d'un gamin de 6 ans. Dérouté par cette nouvelle apparence et n'ayant plus les privilèges qu'il avait plus grand (eh oui, on écoute pas un gamin comme ça comme on écoute un lycéen), il se doit d'aller retrouver son voisin le professeur Agasa pour lui expliquer la situation (les parents de Shinichi étant souvent partis... Son père est écrivain à succès de romans policiers et sa mère est une ancienne actrice) et le convaincre de la véracité de ses propos. D'un commun accord, ils décident qu'il faut retrouver ses mystèrieux homme en noir sans éveiller les soupçons. Et c'est alors que Ran débarque chez Shinichi qui prit de panique trouve une vieille paire de lunette (genre Clark Kent pour le déguisement quoi) et un nom qu'il emprunte à deux célèbres écrivains de romans policiers (Sir Arthur Conan Doyle pour Sherlock Holmes et Ranpo Edogawa, auteur japonais), ce qui donne naissance à Conan Edogawa. Et comme le père de Ran est un détective, quoi de mieux que d'habiter chez lui pour effectuer les recherches ? Voici donc Conan, propulsé neveux du Professeur Agasa, qui part habiter chez Ran pour une durée indéterminée.

Le topo est donc le suivant, aider le détective Mouri, Kogoro de son prénom, dans ses enquêtes en essayant de retrouver la trace des hommes en noirs et le poison pour permettre à Conan de trouver l'antidote et retrouver sa taille normale... Tout cela, sans éveiller les soupçons ni de Ran (qui pourrait se retrouver sur la liste des gens à tuer si elle était au courant) ni des hommes en noirs.

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La bande des Petits Détective avec un mystérieux Homme en Noir...

Vous l'aurez donc compris, il s'agit d'un manga policier auquel on a affaire. L'intrigue concernant les Hommes en Noirs n'est qu'un fil conducteur qui réapparaît de temps en temps au fil des volumes et qui lance la longue suite d'enquête que Conan devra résoudre aux côtés de Kogoro (ce dernier étant loin d'être une lumière). Et vu que  le manga dépasse actuellement les 50 volumes (que ce soit en France ou au Japon), on peut dire que l'auteur à pu explorer de nombreuses histoires diverses et variées (même si on peut retirer quelques histoires schématiques de ses scénarios). Le pire, c'est que mis à part quelques histoires qui semblent vraiment alambiquées, la plupart des histoires se tiennent vraiment bien et sont passionnantes (pour peu que l'on aime ce genre d'intrigues). Plusieurs gimmick concourrent à cet état fait. Le premier étant que vu l'âge de Conan, il doit se faire prendre au sérieux. Pour cela, l'un des moyens est le noeud papillon transformateur de voix que lui a fabriqué le Professeur (qui lui fournira d'autres accessoires qui permettront à Conan d'être aidé dans ses enquêtes). Il permet à Conan de prendre la voix de n'importe qui et notamment celle de Kogoro qu'il endort à l'aide de sa montre hypodermique. D'où le fait qu'on surnomme le vieux détective "Kogoro l'endormi", puisqu'il donne cette impression qu'en il révèle le pot aux roses. Conan n'intervient généralement que quand Mouri ignore les renseignements qu'il lui donne (et pour ne pas éveiller les soupçons, Conan est obligé de faire des remarques en apparence puériles mais qui indiquent la direction à suivre, et généralement, pour tout remerciement, Conan est frappé par Mouri), ça arrive donc parfois que Kogoro résolve l'affaire tout seul (mais c'est rare). Et quand Kogoro n'est pas là, Conan se trouve quelqu'un d'autre (notamment Sonoko qui jouera ce rôle à plusieurs reprises... Sonoko étant la meilleure amie de Ran, toujours à la recherche du grand amour). Autre cas de figure, notre ami Conan se fait des petits copains quand il va à l'école et forment le Club des Petits Détectives. Là, ce cher Edogawa résoud en général les affaires seules avec l'aide de ses amis qu'il met dans la confidence. Tout ça permet de varier les plaisirs.

Au cours de ces lignes, vous aurez donc remarqué qu'il y a toute une gallerie de personnages. Il faut dire, qu'encore une fois, en plus de 50 volumes, il est possible d'en caser des personnages. On retrouve donc le commissaire Maigret (en référence à l'autre Maigret), Sonoko, la bande des petits détectives, le rival de Shinichi : Heiji (un détective lycéen lui aussi), les inspecteurs Chiba et Takagi, sans oublier les parents de Shinichi et l'organisation des Hommes en Noirs. En parlant d'eux, on peut dire que cette intrigue, diluée entre des enquêtes plus normales, est vraiment passionnante. Quand parfois le manga perd un petit coup de punch, lorsque les Hommes en Noir font leur retour, tout l'intérêt est retrouvé (même si à l'instar d'un Lost, les mystères sont nombreux et qu'on en ressort un peu frustré). Anecdote, les Hommes en Noir ont tous des noms d'alcool (Cherry, Vermouth, Vodka, Gin)...

Un manga très agréable dans son ensemble,malgré quelques histoires un peu en deça et des histoires schématisées, le graphisme de Gosho Aoyama est simple et efficace, l'adaptation de Kana est plutôt réussie (et ce, malgré les énigmes tordues du Maîtres, surtout quand elles font appel à la culture japonaise. Les notes de fins de volumes sont souvent très instructives à ce moment-là... De quoi se culturer en se faisant plaisir) et malgré les 50 volumes, on en redemande encore...

(Gosho Aoyama - Kana -  51 volumes paru en France - Toujours en cours de publication au Japon - 5€65 . Existe aussi en série animée et films animés)

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Commentaires
D
Je n'ai vu qu'un seul épisode de l'anime et j'avais vraiment bien aimé. Ton article donne bien envie de lire le manga.
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