Le Caméléon

4 décembre 2006

Aujourd'hui, une petite envie de revenir sur une série que j'ai découvert sur le tard, grâce à Charmed (une fameuse soirée avec mon premier épisode de Buffy "La Soirée de Sadie Hawkins" et Le Caméléon "A l'Heure de Notre Mort"). J'y suis revenu lors d'une rediffusion de l'intégrale à 18h et je suis tombé sous le charme.

LE CAMELEON - Créée par Craig W. van Sickle et Steven Long Mitchell (1996-2000)

"Parmi nous existent des êtres doués d'une intelligence supra normale, des surdoués qui possèdent entre autres la faculté de prendre n'importe quelle identité et de se fondre dans n'importe quel milieu. En 1963, les chercheurs d'une entreprise appelée "le Centre" ont découvert un de ces "caméléons", un jeune garçon nommé JAROD. Ils le gardèrent prisonnier, totalement isolé du monde extérieur, et ils exploitèrent son génie pour leurs recherches secrètes. Mais un jour le "Caméléon" s'échappa...

Jarod et son dalmach... dalmatien (la mascotte de la caserne de pompier... Accro à un certain produit).

Voici le laïus qui commence le générique de la série, un laïus qui résume bien ce qu'elle sera : la poursuite du Caméléon. Et bon, dit comme ça, ça paraît un peu basique, mais la série va bien au-delà, évidemment. Mais reprenons depuis le début pour ceux qui débarqueraient d'un long voyage sur Mars. Jarod est donc un jeune garçon qui a été élevé au Centre et on lui a fait faire de nombreuses "simulations". Mais il découvre un jour que ce qu'il prenait être fait pour le bien de tous était détourné à des fins obscurs. Et comme notre jeune (enfin, plus à l'heure où il s'échappe) ami est intelligent, il réussi à se sortir de cette toute aussi obscure organisation. Bien évidemment, le Centre n'allait pas le laisser filer comme ça, c'est donc Mlle Parker, accompagnée de Sydney qui va se coller aux basques de notre "changeur de profession"... professionnel. Et pour compléter le trio, notre ami Broots, souffre-douleur de la charmante Mlle Parker, un personnage à vous glacer le sang de par sa froideur et des répliques cultes très acerbes... A noter que cette dernière est la fille de celui qui dirige le Centre.

Sydney, quant à lui, est celui qui a pris soin de Jarod durant toutes ses années et il est resté un en bon terme avec Jarod. D'ailleurs, il n'hésitera pas à le contacter à maintes reprises au cours de la série. Pour simplement parler, avoir des conseils ou même pour l'aider. Et aider les personnes, c'est ce qui caractérise Jarod. Outre le fait qu'il doit sans cesse fuir les gens envoyés à sa recherche (et donc notre trio infernal Parker/Broots/Sydney), Jarod aide son prochain grâce à des articles de journaux qu'il collecte dans un cahier rouge. Ainsi, dans chaque épisode (ou presque), il volera au secours de la veuve et de l'orphelin. Et ce sera souvent des histoires de familles contrariées. Parce que ce que recherche notre Caméléon, c'est aussi sa famille de laquelle il a été séparé. C'est sa quête finale et c'est ce qui prendra une grosse partie de la série, ce sera le mystère insoluble (ou presque) de celle-ci.

Parker, Jarod et Sydney... Ils l'ont attrapé ?

Parce que malheureusement, cette sympathique série n'aura pas connu le nombre de saisons prévus à l'origine pour l'histoire (quatre au lieu de cinq sur lesquels les créateurs avaient planchés) et malheureusement, si les deux téléfilms de conclusion apportent quelques réponses, elles en laissent un certain nombre d'autres en suspend (et on attend toujours un hypothétique troisième téléfilm à ce sujet). Mais que cela ne vous empêche pas de succomber à la série (si ça n'a déjà jamais été fait), parce qu'elle a nombre d'atouts. Passez outre le fait que la série paraisse répétitive. C'est effectivement le cas. Chaque épisode met en scène un "sauvetage" de Jarod qui rappelent une construction bateau des séries des années 80. Mais d'une part, nous avons ajouté à cela la poursuite par le Centre qui vient donner un liant au tout, mais aussi une mythologie progressive qui se développe. Du coup, la série est mi-loner mi-feuilletonnante. Et ce n'est pas à la X-Files, les épisodes mythologiques ne sont pas clairement définis, au contraire, tout est mélangé, certains éléments qui ne semblent pas important au premier abord sont dissiminés dans les épisodes normaux. Il n'y a bien souvent que les débuts et fins de saisons qui peuvent être plus concrétements jugés comme entièrement mythologiques.

Une mythologie tout aussi embrouillée que sa consoeur précitée par ailleurs. C'est un peu regrettable d'ailleurs. Il faut dire qu'avec toutes les vérités et contre-vérités qui nous sont balancées en quatre ans d'existence, il y a de quoi perdre la boule. De même qu'en ce qui concerne les morts (ils ont une facheuse tendance à ne pas vouloir rester bien au chaud et à se révéler plus vivant qu'on ne le supposait de prime abord). Cela dit, elle se révèle passionnante et développe plusieurs branches pour se réunir vers la fin. C'est le cas de l'histoire de Mlle Parker par exemple, elle aussi à la recherche de la vérité sur sa famille (bien mystérieuse, elle reste inconsolable de sa mère qui morte). Là encore, on a quelque chose de très ancré dans la religion au final (même si ça apparaît assez tardivement... Mais les cheveux de Jarod qui poussent à chaque saison ne serait pas anecdotique...).

Mlle Parker, personnage fascinant...

Au niveau des bons points, nous avons des personnages attachants et loin d'êtres monolithique. Le cas le plus touchant, le plus intriguant, le plus passionnant, est sans conteste Mlle Parker. Elle vous glace le sang, mais très vite on perçoit toutes les failles de ce personnage et elle brise cette image à plusieurs reprises. Il faut dire que la vie n'aura pas toujours été tendre avec elle et que les lourds secrets de sa famille n'ont sûrement pas arranger les choses. Elle souhaiterait quitter le monde dans lequel elle vit, mais ce n'est pas si facile. Comme le prouvera la merveilleuse story-line de la saison 3 avec Thomas (l'une des plus touchantes histoires de la série selon moi). De plus, l'interprétation d'Andrea Parker est magnifique, elle retranscrit toute l'ambiguité du personnage (et quant à la voix française, Françoise Rigal fait un excellent boulot). Il en sera de même pour les autres personnages, très complexes (comme Brigitte ou encore Angelo). Bref, c'est un régal de suivre les évolutions des personnages et leurs découvertes sur leurs vies.

Au rayon des épisodes, comme je le disais, il est assez difficile de se passer de la plupart tant chacun apporte une petite touche à l'édifice (pour saisir la vie de Jarod via les nombreux flash-back ou pour les éléments sur la vérité). La plupart sont très agréables. Pour ceux qui se détachent du lot, je citerai bien évidemment A l'Heure de notre Mort (3x14) et Pièces Manquantes (3x18). Mais il ne faut pas oublier quand la série s'amuse à revisiter quelques fête (le très touchant Le Premier Noël de Jarod -1x08- ou encore Halloween avec Nouvelle Donne -2x01- ou encore l'hilarant épisode de la Saint Valentin Gigolo -2x11-).

groupe8
Jarod... Et l'ombre de Mlle Parker qui plane toujours derrière lui...

Le sourire angélique de Michael T Weiss (qui campe à merveille la candeur propre à Jarod qui s'émerveille de beaucoup de choses au début de la série), une mythologie passionnante, une série bien écrite, une musique qui marque (notamment le thème de Mlle Parker qui revient à plusieurs reprises) tout ça fait que vous pouvez sans peine vous penchez sur cette série (très souvent rediffusée sur M6 et actuellement sur W9... Vous pouvez aussi vous jeter sur les dvd).

Posté par Nakayomi à 00:03 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: Série Américaine, Le Caméléon