Doctor Who - Saison 1
Il ne vous soignera pas, mais à défaut, il vous fera passer un agréable moment… Qui est ce « il » ? Eh bien, le Docteur…
DOCTOR WHO – Saison 1
Créée par : Sydney Newman (adaptée en 2005 par Russell T. Davies)
Avec : Christopher Eccleston (Le Docteur) ; Billie Piper (Rose) ; Noel Clark (Mickey Smith)...
Nombre de saisons : 3 (2005+)
Doctor Who est une série culte outre-Manche (oui, pour une fois, on parle d’une série anglaise) diffusée entre 1963 et 1989, revenue il n’y a pas si longtemps que ça sous la direction de Russell T. Davies (à qui l’on doit, entre autre, Queer As Folk, l’originale, la version anglaise). Et assurément, on peut dire qu’il est revenu au meilleur de sa forme. L’histoire générale est simple, le Docteur est le dernier survivant de sa race, un Maître du Temps qui voyage à travers le temps et l’espace grâce à son TARDIS qui a la forme d’une cabine téléphonique anglaise, version bleue. Lors d’un voyage à notre époque, il croise Rose, une jeune femme dans le pétrin (l’endroit où elle travaille faisant évidemment partie des lieux où il se passe des choses étranges) qui découvre un tout nouvel univers qui s’offre à elle avec le Docteur (bien que sceptique) et ni une, ni deux, la voilà partie en compagnon de cet excentrique aventurier des temps modernes. Elle abandonne alors son petit ami Mickey et sa mère pour vivre de folles aventures. Et autant le dire tout de suite, la série nous en fera voir de toutes les couleurs, sans aucun doute. On comprend vite que l’on aura à faire à des voyages temporels, l’occasion de visiter différents lieux à différentes époques, et pas seulement sur Terre, que ce soit dans le futur très lointain ou dans un passé éloigné, le Docteur nous trimballe un peu partout.
Et autant dire que visiter ces contrées avec le Docteur se révèle plus qu’agréable. Lui-même étant charmant, un brin fou, un brin imbus de lui-même, avec son regard extérieur sur les humains (entre autres), on ne peut que se laisser séduire. Et puis, il faut voir aussi les liens qui se tissent avec Rose. Si les débuts peuvent paraître difficile entre eux deux, si il y a parfois quelques dérapages, au final, un lien indéfectible va les unir pour se terminer en apothéose lors du double épisode final de la saison (mais je vous laisse le découvrir). Une des forces de la série, indubitablement. Tout comme les histoires parfois loufoques (et pourtant sérieuses) qui nous sont proposées. Si la série peut paraître éventuellement un peu cheap au niveau des effets spéciaux, c’est tout à fait regardable et cela sert à l’ambiance, l'histoire prenant le pas sur le visuel de toute manière... Parmi les perles de la première saison, je retiendrais le double épisode se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale en Angleterre (Drôle de Mort & Le Docteur Danse), le rendu visuel est superbe (et pourtant, on parle d’un épisode qui se déroule sous des bombardements qui font échos à des événements réellement passés, mais bon) et l’histoire vous tiendra en haleine sans aucun problème. Et puis, c’est là que l’on fait la connaissance d’un nouveau personnage qui viendra tenir un peu compagnie au Docteur et à Rose (le séduisant Jack Harkness, à voile et à vapeur –désolé, c’était pour la rime, mais il s’avère être bi, c’est pas ma faute-).
Et si vous pensiez que vous n’auriez à faire qu’à des loners, un road movie version spatio-temporel, vous allez en avoir pour vos frais puisque si les épisodes peuvent être vus individuellement pour la plupart, rien qu’en treize épisodes, Russell T. Davies et ses scénaristes tissent des liens entre les épisodes, que ce soit le retour de certains personnages ou que ce soit le fil rouge plus invisible qui prendra son importance au fur et à mesure de l’avancement de la saison, pour finir sur un final véritablement jouissif (au concept assez hilarant et intéressant dans sa première partie). Du coup, le travail de fond s’avère excellent et tend à donner encore un peu plus de corps à des aventures qui n’en manquaient déjà pas. La série possède un humour "so british" et la dose de drame qu'il faut... Quant à la bande-son, elle s'avrère elle aussi extrêmement réussie (que ce soit le thème d’origine ou la musique accompagnant les épisodes, parfois avec des chœurs), il n’y a pas grand chose à jeter dans la série. Même d’épisode que l’on pourrait qualifier de décevant, en plus. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire si ce n’est pas déjà fait, vous jeter sur les dvd ou attendre une rediffusion de la série sur France 4 (qui a déjà diffusé les deux premières saisons –la troisième étant en cours actuellement en Angleterre- ainsi que l’épisode spécial servant de pont entre les deux premières… Elle devrait aussi diffuser le spin-off Torchwood).