The Grudge 2
Après l’héroïne de Veronica Mars, Kristen Bell, c’est au tour de la moins connue, mais non moins charmante, héroïne du Monde de Joan de passer par la case film d’horreur… Avec plus de réussite que sa consœur ?
THE GRUDGE 2 (2006)
Scénario : Takashi Shimizu & Stephen Susco
Réalisation : Takashi Shimizu
Avec : Amber Tamblyn (Aubrey) ; Edison Chen (Eason) ; Sarah Romer (Lacey) ; Takako Fuji (Kayako Saji) ; Matthew Knight (Jake) ; Sarah Michelle Gellar (Karen)...
Cote d’amour : ***
Résumé : Tout recommence quand Aubrey, la sœur de Karen, doit se rendre au Japon afin d’aller chercher sa sœur à l’hôpital après qu’elle ait mis le feu à une maison. Ligotée, Karen semble souffrir de démence et ce n’est visiblement pas le grand amour avec sa sœur. Aubrey devra d’ailleurs faire avec une culture qu’elle ne connaît pas, ne parlant pas un mot de japonais, elle sera aidée par Eason, un journaliste qui enquête sur cette maison maudite que Karen a brûlé. Tous les deux, par la force des choses, se retrouveront impliqués dans cette malédiction qu’ils ne contrôlent pas. Mais ils ne sont pas les seuls, c’est aussi le cas de trois lycéennes ayant visité le lieu et d’une famille vivant aux USA. A Aubrey de découvrir ce qui se trame…
Avis : A nouveau une adaptation d’un film japonais. Mais contrairement à d’autres, tout n’a pas été occidentalisé. On découvre alors encore des facettes du pays du Soleil Levant. Notamment les fameux Love Hotel (vous savez, les restaurants végétariens de Nicky Larson ! :P), une spécialité locale pour permettre de faire bien des choses (à l’heure ou à la nuit… :P). Je vais avouer honnêtement ne pas avoir vu les films originaux (le cast US -Sarah Michelle Gellar et Jason Behr pour le premier épisode- étant responsable de mon visionnage, pauvre âme faible que je suis), donc je ne sais pas comment a été transposé l’histoire, surtout avec cette multiplication des lieux d’action ici. Mais toujours est-il que le film s’avère bien plus prenant que Pulse (voir ICI). Jouant beaucoup plus sur le côté ambiance que sur des effets spéciaux ou des litres de sang, d’images macabres trop explicites (bref, un univers assez éloigné des slashers américains). C’est tout dans la subtilité et c’est la grande force de ce film, au rythme finalement assez lent, mais pénétrant et prenant. Un charme que l’on doit sans doute au fait que ce soit le créateur original des films qui reprend le flambeau ici. Avec une créature parfaite, fantomatique, à la démarche si particulière, aux mouvements saccadés, qui s’invitent dans les plans sans crier gare.
Petit problème de ce film néanmoins, c’est son histoire qui se partage en trois narrations différentes. Non pas que l’idée soit mauvaise, elle est même plaisante, on apprécie chaque situation, ce qui permet aussi d’allonger la sauce sans qu’on s’en aperçoive, mais je dois dire que la finalité de tout ceci devrait en dérouter plus d’un (à commencer par moi). On nous laisse volontairement dans le flou (mis à part des repères géographiques) et ça va dans le « tout en subtilité » du film, mais peut-être un peu trop. Sans doute plusieurs visionnages aident-ils à bien saisir tous les points de l’intrigue. Mais on en ressort décontenancé. Cela étant dit, le film mérite tout de même le visionnage, le cast étant en plus très agréable. On y retrouve notamment Amber Tamblyn (avec une voix VF malheureusement différente du Monde de Joan mais qui lui va tout de même pas trop mal). La musique est discrète mais remplit parfaitement son rôle, de même que les bruitages qui devraient en faire flipper (pas le dauphin, suivez un peu ! -__- ) plus d’un(e). Voir par exemple ce charmant petit garçon qui traîne aussi dans le coin…
Conclusion : Une suite plutôt intéressante, quoiqu’un peu confuse, de The Grudge, qui permet de voir Sarah Michelle Gellar passer le flambeau à une autre héroïne de série télé, toute aussi convaincante dans ce rôle. Le charme d’une intrigue qui se déroule au Japon, mélangeant le cast des deux nationalités, continue d’opérer et l’ambiance s’avère toujours bonne. Donc, pas de quoi bouder son plaisir. Au niveau des bonus présents sur l’édition Director’s Cut du dvd, on aurait apprécié peut-être de plus longues interviews des comédiens (mais de toute manière, comme bien souvent, il s’agit d’extraits promotionnels fait pour vendre le film, donc pas forcément super intéressants niveau informations), ainsi qu’un making-of nous permettant de voir un peu plus en profondeur le tournage. Tant pis.