Pétards Mouillés ?
Buffy, X-Files, Xena, Angel… Quelques exemples de séries, cultes et qui semblent être le contre-exemple même de la situation actuelle de beaucoup de séries…
PETARDS MOUILLES ?
Il y a un recul nécessaire à prendre pour traiter de cette question, hors il n’est pas possible actuellement pour toutes les séries qui sont encore en cours, donc, on va dire que c’est basé sur ce que j’ai pu voir et sur l’état sur le moment des choses, un instantané. Autre difficulté, il s’agit avant tout d’une question de point de vue et c’est le mien… Alors bien sûr, on pourra toujours me rétorquer beaucoup de choses, impossible de mettre tout le monde d’accord et je suis sûr qu’il y a matière à débat mais peu importe, voyons un peu de quoi il est question ici…
De pétards mouillés, vous l’avez bien compris… Mais quoi donc ? De séries qui promettent beaucoup sur leur première saison, qui créent souvent des buzz énorme, avant de se révéler bien décevantes dès leur seconde saison. Comme si à l’heure actuelle les créateurs et scénaristes donnaient tout dans leur première saison et qu’ils n’avaient plus rien à offrir par la suite. Ah ça, ils frappent souvent fort, ils innovent… Mais c’est peut-être l’un des problèmes, en mettant en avant des concepts qui tiennent sur un mouchoir de poche (une saison donc) qu’ils étirent ensuite sur la longueur. Prenez le cas de Prison Break. J’ai souvent tapé dessus, même lors de la première saison, mais au moins, il y avait un côté compréhensible à l’engouement. Ensuite, la série se perd histoire de durer. Et devient de plus en plus risible. Idem pour 24 qui après sa deuxième saison (déjà craignos quant aux aventures de Chloe, mademoiselle « la poisse-je-rencontre-un-cougard » ) se morfond dans de plus en plus de retournements invraisemblables, gros dont le seul intérêt devient de savoir qui est la taupe cette saison (la Cellule Anti-Terroriste étant aussi trouée niveau sécurité qu’un morceau de gruyère Président).
Lost peut aussi être ajouté à la liste, même si leur cas est différent. Là, c’est le fait de ne pas savoir quand ça va se terminer qui les fait avancer à l’aveuglette… Enfin, avancer est un bien grand mot. Disons stagner. Le principe des flash-back est aussi ce qui a tendance à plomber la série. Une fois les présentations faites avec les nouveaux personnages, il ne reste plus grand chose à dire et les histoires qui se dégagent, qui pourraient amener une double narration intéressante n’est pas exploitée. Là où ils faisaient échos à ce qui se passer sur l’île en saison 1, en saison 3, ils ne servent plus à grand chose. Surtout que certains personnages sont plus mis en avant que d’autres et que leurs flash-back sont d’autant plus usés. Cela dit, on me rétorquera que la saison 3 est super-méga-extra-géniale… D’accord, peut-être… Je n’ai toujours pas vu ni compris pourquoi, elle a simplement fini d’achever tout désir. J’attend sans impatience aucune la saison 4 sur TF1… Histoire de voir… Si la flamme se ravivera mais rien n’est moins sûr.
Cela étant dit, le problème de concept n’est sûrement pas le seul à remettre en cause dans cette évolution par le bas. Après tout, Desperate Housewives est une série feuilleton qui peut s’étendre à l’infini. Et qui a connu une sévère chute de qualité lors de sa saison 2. Surtout dû à l’intrigue de la saison, mal incorporée au reste et au personnage de Susan qui tourne mal, devenant bien trop boulet, auquel on invente des histoires totalement ineptes… Je n’ai pas encore vu la saison 2 d’Heroes, cela dit, tout le monde semble d’accord pour avouer que celle-ci est bien inférieure (à défaut de dire médiocre). Encore une série dont tout le monde disait tant de bien il n’y a pas si longtemps… Grey’s Anatomy semble avoir succombé pour de bon au passage maudit de la troisième saison pour ne plus s’en remettre (quoique dans l’ensemble, elle m’a bien plu cette saison 3, même s’ils ont un peu trop insisté sur le côté patho et que les pauvres médecins du Seattle Grace n’ont vraiment pas de chance dans leur vie familiale).
Alors les nouvelles séries créées dernièrement sont-elles toutes vouées à nous décevoir sur la longueur ? Là où avant, j’ai l’impression que c’était le contraire. Qu’elles s’amélioraient de saisons en saisons pour nous donner le meilleur vers la cinquième (Buffy) ou sixième saison parfois (X-Files)… Je suis bien d’accord, ce sont encore des séries jeunes, qu’il faudra sans doute juger une fois finie (surtout Lost), il faut encore leur laisser du temps. Après tout, les accidents de parcours, ça arrive (souvent à la troisième ou quatrième saison), et ça peut repartir de plus belle, même si on note des petites baisses de régimes pour les ultimes saisons à trop vouloir tirer sur la corde (comme X-Files ou Urgences qui était très bonne jusqu'à sa dixième saison dirons-nous, en gros). Mais qu’une série se plante dès la deuxième ou n’arrive plus à passionner comme avant, c’est déjà plus grave de mon point de vue puisque ça semble être la chute inéluctable de l’intérêt ou de la qualité… Et voilà que du coup la nostalgie refait surface quand je pense à ces séries dont je devenais de plus en plus accro au fur et à mesure de l’avancée des saisons… Ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui… Heureusement qu’il reste quand même des cas qui viennent un peu contredire ces propos. Comme Doctor Who qui refait naître une passion que je pensais ne jamais retrouver…