Hôtel Babylon - Saison 1

Il fallait veiller tard ou ne pas la louper dans le programme de nuit de son journal télé, mais une nouvelle série anglaise débarqua sur M6 il y a quelque temps… Un nouveau petit bijou britannique ?

HOTEL BABYLON - Saison 1

Créée par : Tony Basgallop

Avec : Max Beesley (Charlie) ; Dexter Fletcher (Tony) ; Martin Marquez (Gino) ; Natalie Mendoza (Jackie) ; Michael Obiera (Ben) ; Tamzin Outhwaite (Rebecca) ; Emma Pierson (Anna)

Nombre d’épisodes : 8 (2006)

Cote d’amour : ***

Résumé : Hôtel Babylon, hôtel 5 étoiles. Rebecca, la directrice, recherche un nouvel adjoint. Un post qui intéresse bien un certain Charlie qui devra faire ses preuves pour obtenir ce qu’il souhaite. Mais tout n’est pas si simple quand on cache un secret qu’une personne de son passé met en danger en revenant dans le coin. Pas facile non plus, quand on est la directrice d’un hôtel de luxe, de se retrouver à la porte de chez soit et de devoir dormir en cachette dans l’une des chambres de l’hôtel qu’on gère. Charlie prouvera sa loyauté et Rebecca devra gérer au mieux son équipe afin de faire face à tout ce qui pourra se présenter comme problèmes. Et dieu sait que des problèmes, il peut y en avoir dans ce genre d’endroit. Tandis que pendant ce temps-là, quelques relations se noueront entre les employés. Amours, amitiés… L’Hôtel Babylon est un lieu où il se passe nombre de choses… Bienvenue dans ses coulisses…

Avis : Voici une série qui est adaptée d’un roman. Bon, ne connaissant pas le matériau d’origine, ne comptez pas sur moi pour vous faire une petite comparaison. On va donc juger sur cette unique pièce qu’est la série. Et si j’étais un peu sceptique au départ, dès le deuxième épisode, je me suis laissé charmer par cette petite série sans prétention mais bien agréable. Après avoir plongé dans les coulisses d’un restaurant et suivi la vie des employés de celui-ci dans la cousine éloignée Godiva’s, Hôtel Babylon nous plonge dans les coulisses d’un hôtel de luxe. Et malgré le huis-clos (on reste uniquement dans l’hôtel durant toute cette première saison), on ne s’ennuie pas un instant. De même que si on voit toujours le personnel au travail, on arrive à en apprendre un peu plus sur eux et parfois (et un peu plus ! :D) à les surprendre un peu en dehors, lors d’une pause ou lors d’un petit câlin interdit dans les chambres… Eh oui, pourquoi se priver de tout se luxe, après tout ? A force de servir les clients, faut bien en profiter un peu. D’autant plus qu’ils sont assez méritant pour, parce que quand on voit les quelques cas qu’ils peuvent avoir sur cette première saison, être au service de ce genre de gogo, c’est pas une mince affaire ! En effet, le sel de la série repose en grande partie sur les clients qui changent à chaque épisode et qui viennent donc apporter l’eau fraîche qui permet au moulin de tourner.

Et autant dire que la série s’en sort bien sur cette première saison. Les situations sont riches et variées : de la star ratée à la cliente richissime qui dépense sans compter, à celle qu’on soupçonne d’être une call-girl qui profite de la situation, on a quelques jolis spécimen qui viennent égayer de leur présence les épisodes. L’occasion de croiser quelques guests qui font toujours plaisir à voir. Comme Anthony Stewart Head dans l’un des premiers épisodes. Cela dit, ce n’est pas tout. Pour remplir les épisodes, la série n’hésite pas non plus à nous plonger dans les coulisses (après tout, on est aussi là pour ça) de l’hôtel et ce côté s’avère assez réussi… Même si pour le côté véridique… Cela dit, ça reste crédible. D’autant plus qu’avec une affaire récente sur les travailleurs aux noirs dans la restauration, il y a un épisode qui sonnait terriblement d’actualité. Les petits arrangements, les petites magouilles, ce que les clients ne savent pas (par exemple, les vols de serviettes ou autres sont couverts d’avance !), la série nous le montre à l’occasion de diverses story-line. Et pas un lieu n’échappe non plus à notre regard. Que ce soit le room-service, les cuisines, les pièces où se repose le personnel, on a vraiment le droit à tout. Tant mieux, vu qu’on reste confiné dans les enceintes de l’hôtel. Mais comme celui-ci est vaste, on n’a jamais l’impression d’étouffer dans des lieux qui pourraient paraître un peu trop étroits à force. Cerise sur le gâteau, quelques story-lines courent sur la saison. Dont une sur le mystérieux Charlie qui nous cache quelque chose (l’occasion de reconnaître au passage une tête connue pour les fans de Queer as Folk version britannique, puisque c’est le Vince de la série qui est là pour quelques épisodes !). Un petit intérêt supplémentaire.

Conclusion : Si Hôtel Babylon n’est pas le joyau de la couronne, ce serait bête de bouder son plaisir. La série est très agréable à suivre, avec un personnel attachant, des story-lines riches et variées et un ton qui peut changer. La série reste légère mais n’hésite pas à aller vers des horizons un peu particuliers (comme cet épisode tendance film d’horreur). Quelque chose de nécessaire pour éviter une routine qui pourrait vite tuer tout intérêt. Pour le moment, elle se débrouille bien à ce petit jeu-là. Le dernier épisode de la saison se termine sur un suspense bien mené. Il faudra juste s’habituer au côté peut-être un peu too much de la série, même si c’est uniquement fait pour servir l’intérêt de l’histoire et que ça passe très bien (c’est ce qui en fait le charme aussi et ça reste toujours très crédible) et peut-être au visuel un peu particulier. Bien évidemment, on retrouve une voix off pas toujours utile, sur le thème de l’épisode, mais bon, vu qu’elle n’est présente qu’en début et fin d’épisode, on passe outre. Allez, vivement la saison 2 !