Indiana Jones et Le Royaume du Crâne de Cristal
Il est de retour… Avec plusieurs années en plus, mais il n’a pas tellement changé… Mais est-on toujours sous le charme d’Indy ?
INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL
Réalisation : Steven Spielberg
Avec : Harrison Ford (Indiana) ; Cate Blanchett (Irina) ; Shia LaBeouf (Mutt) ; Karen Allen (Marion) ; Ray Winstone (Mac) ; John Hurt (Oxley)
Cote d’amour : *****
Résumé : Indiana Jones est fait prisonnier et se retrouve dans une base américaine à présent contrôlée par des Russes. Ceux-ci l’ont capturé pour qu’il les aide à retrouver la trace d’un coffre contenant un sarcophage. Puisqu’il n’a pas trop le choix, il va se plier malgré lui aux exigences de ses ravisseurs… Tout en tentant par la suite de leur échapper, avec réussite. Mais tout ceci lui amène quelques ennuis. Il est alors viré de son école où il donnait des leçons tandis qu’un jeune garçon l’aborde pour lui remettre une lettre de sa mère. Mais les ennuis ne font que commencer, puisque celui-ci est suivi… Indiana Jones et son jeune compagnon réussiront-ils à s’en sortir vivant ?
Avis : C’est fou comme on peut être à la fois excité et avoir peur quand il s’agit de reprendre quelque chose de quasi religieux pour en faire une suite vingt ans après… Et il y a souvent de quoi. On dénature l’œuvre, on perd son esprit. Ici, on pouvait être rassuré par le fait que ce soit l’interprète ainsi que le réalisateur d’origine qui reprenaient leurs rôles, quand bien même il apparaissait bien idiot qu’un Indiana Jones soit campé par un « papi » qui ne pourrait guère être crédible dans ses acrobaties. Anxieux donc. Mais avec tout de même une terrible envie de voir Indiana Jones sur grand écran. Eh oui, à l’époque de la sortie des autres, tout le monde n’était pas assez grand pour les voir au ciné, sur grand écran, dans toute leur splendeur. Donc il aurait été bête à cette génération de laisser filer cette occasion. Et autant le dire tout de suite, dès les premières minutes du film on est pleinement rassuré par cette nouvelle livraison. En effet, on y retrouve Indiana Jones tel qu’on l’avait laissé… Enfin, tel qu’on l’avait laissé, c’est un bien grand mot (enfin, ce sont même plusieurs grands mots !), mais si l’on omet l’âge du personnage et les effets spéciaux d’aujourd’hui, on peut se dire que c’est comme si ce film avait été tourné dans la foulée des autres.
Bien évidemment, on retrouve le fameux chapeau du personnage, son fouet et le thème musical. Ce qui nous plonge d’emblée dans l’ambiance, dans les souvenirs des précédents films. Et tout le reste est à l’avenant. Alors certes, on pourra justement faire cette critique que c’est un Indiana Jones sans surprise appliquant les recettes éprouvées lors des précédents épisodes. C’est clair, c’est net, on ne peut pas le nier. Pour autant, peut-on vraiment voir ça comme un point négatif ? Je ne le crois pas. Après tout, on est là pour voir du Indiana Jones, pas autre chose, c’est lui faire un faux procès que de dire qu’il n’innove pas. Je crois que je n’aurai pas voulu d’un film qui dénature l’esprit de cette série. Et même les effets spéciaux, pour lesquels ils ont mis le paquet, ne vient pas rompre la magie. Ils sont beaux, ils sont superbes, on en prend plein les mirettes, mais ils ne supplantent pas le reste. Le reste qui se résume à une suite épique d’aventures trépidantes, rythmées, où l’on retrouve les fameuses cartes où l’on passe d’un point à un autre du globe, les fameuses bagarres entre Indiana Jones et ses ennemis, les aventures amoureuses… On ne s’ennuie pas durant les deux heures de film et les temps morts sont peu nombreux. Pour ne pas dire inexistants si l’on prend en compte que les phases de recherches ne sont justement pas des temps morts !
Les codes des précédents films sont respectés à la lettre. Une aventure soutenue… Et à la recherche d’un mythe qui révèle ses mystères au fur et à mesure du film. Indiana s’attaque à la conquête d’une cité d’or. Le film utilise une théorie très connue (honnêtement, je ne crois pas révéler grand chose, on comprend ça assez vite vu l’endroit où débute le film), en la mettant à sa sauce. Et c’est réussi. On retrouve bien évidemment les énigmes à résoudre pour arriver à leur but et donc les grands espaces naturels où se déroule l’action. Et point de vue décor, c’est beau de bout en bout… C’est tout simplement extraordinaire… Autant les extérieurs, que les intérieurs, les fameuses cavernes humides pleines de pièges ou que les sites où sont conduits nos héros. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte à quel point ces films ont pu influencer le jeu vidéo Tomb Raider dont on retrouvait quelques séquences (l’inverse est-il vrai ? En tout cas, y’a des moments, on se croirait dans le jeu aussi…). Bien évidemment, toujours beaucoup d’humour au programme. Les remarques d’Indiana sont plutôt savoureuses. L’interprète a pris un coup de vieux, le personnage aussi et on en joue habilement, prenant le recul nécessaire sur le film pour que la pilule passe plus que bien. Ajoutez à cela les divers personnages qui gravitent autour, dont Muth (Shia LaBeouf) qui aurait pu être une erreur impardonnable mais qui est au contraire un bon atout, et je crois qu’il n’y a pas grand chose à redire à ce film.
Conclusion : C’est beau, c’est grand, c’est splendide, on en prend plein les mirettes, l’esprit de la série n’a pas pris une ride, l’histoire tient très bien la route (et c’est un mythe que j’adore qui devrait rappeler des souvenirs aux fans des Mystérieuses Cités d’Or), y’a de l’humour… Bref, un véritable bonheur de retrouver Indiana Jones pour ces nouvelles aventures inédites… Et dieu que c’est impressionnant sur grand écran ! (Et dieu que c’est beau en numérique ! C’est le premier film que je vois sous ce format au ciné… Et on sent bien la différence quand même ! ^_^ )… On en redemande !