ReGenesis - Saison 3

Si Arte n’a pas daigné diffusé la suite de la série, le Naka ne s’est pas laissé démonter… Ca aurait été bête de se priver d’une bonne série canadienne, non mais des fois !!

ReGENESIS – Saison 3

Créée par : Christina Jennings

Avec : Peter Outerbridge (David) ; Conrad Pla (Carlos) ; Mayko Nguyen (Mayko) ; Dmetry Chepotevsky (Bob) ; Greg Bryk (Wes) ; Wendy Crewson (Rachel)

Nombre d’épisodes : 13 (2007)

Cote d’amour : ***

Résumé : L’explosion du Norbac est maintenant loin, et l’équipe est à nouveau sur pied, malgré des pertes. Rachel, la nouvelle, est sollicitée par son fils. En effet, celui-ci voudrait que sa mère vérifie les échantillons d’ADN d’une fille de son école qui a été disculpée pour une agression homophobe, alors même qu’il y a une preuve vidéo. C’est le même moment que choisi l’ex de Rachel pour être l’interlocuteur du Norbac, ce qui a le don d’irrité David, puisque l’avenir de l’organisation repose entre ses mains. Un David par ailleurs fébrile et qui apprend qu’Owen, le gamin dont il s’occupait, veut tenter un traitement encore expérimental pour soigner sa dépendance… La science continue de faire des ravages, et le Norbac continue de veiller, trouver, éradiquer ce qui peut se présenter à eux… Mais ce n’est que le début…

Avis : Attention, après deux saisons au schéma bien huilé, celle-ci a de quoi pas mal dérouter, et cela dès le début. En effet, la saison 2 nous laissait sur un cliffhanger haletant, où le labo explosait, avec nombre de personnages en danger donc. Mais la résolution est peut-être un tantinet trop… Hum, comment dire ? Vexante ? Sans délicatesse ? On est catapulté longtemps après, et c’est le générique qui nous apprend plus ou moins le sort des personnages ! Un choc assez rude à encaisser. Autant pour la peine que ça peut procurer que pour le manque de délicatesse des scénaristes sur ce coup-là. Alors certes, on peut arguer (à raison), que finalement, les résultats de cette explosion courent le long de la saison, qu’on en apprend petit à petit… Et c’est plutôt habile, l’occasion d’ailleurs pour la série de nous offrir l’un des moments les plus inattendus et choquants de la saison. Mais y’avait moyen de garder ce même schéma, tout en amenant les choses un peu plus sympathiquement. Juste en nous replongeant un peu dans le chaos ou peu après… Enfin bon, un petit bémol, qui laisse place à la découverte de ce renouveau. Qui passe notamment par l’arrivée d’un personnage déjà installé. Alors on pourrait croire qu’on ne va pas s’y attacher, et bien tout faux ! Peut-être parce que c’est en même temps qu’une story-line de David qui s’avère toujours aussi tête à claques lors de certaines situations, peut-être aussi (et surtout) parce qu’on offre au personnage de Rachel une story-line d’entrée de jeu, qui nous la présente, elle, son univers, son entourage et qu’en plus, c’est plutôt bon (et je ne dis pas seulement ça parce qu’elle a un fils homo plutôt mignon). Et si on retrouve les petits gimmicks de la série (le fameux rembobinage notamment, un peu une marque de fabrique toujours bien utilisée, le « David Derrière Show » où David nous montre son postérieur au moins une fois par épisode sur la première moitié de saison), la construction des scénarii déroute.

Non pas que ça change radicalement des premières saisons, mais nous n’avons plus vraiment cet enchevêtrement d’histoires parallèles qui se déroulait sur deux épisodes (et pas en même temps). Ce qui n’est pas un problème majeur, ça surprend juste un peu au départ, puisqu’on pense en avoir fini mais que ça continue. Par contre, y’a un moment où… Ben où on devient un peu perdu. C’est peut-être là le point le plus négatif de la saison. On n’arrive plus très bien à savoir quand on en a fini avec une histoire et quand elle attend une suite. Ca laisse parfois un goût d’inachevé assez peu agréable. Et ça s’intensifie à la moitié de la saison à peu près. Les histoires reprennent un rythme plus normal, s’étalant sur moins d’épisodes mais on galère un peu (et je parle pas seulement des termes scientifiques qui arrivent à vite vous perdre sur certains épisodes au contenu très riche). C’est un peu dommage, parce que ce syndrome touche aussi les story-lines personnelles de certains personnages. Et dieu merci, on nous épargne assez vite le centrage sur David. S’il est au cœur des premiers épisodes, chacun des personnages aura le droit à son petit focus, ce qui fait du bien. En la matière, le gagnant est Wes, puisque si celui-ci est assez antipathique au début, il remonte dans l’estime par la suite. Bob s’avère toujours aussi touchant (une crème ce personnage !) et Mayko est sans doute celle qui surprend le plus. Carlos est le moins gâté. D’une part, parce que les scénaristes nous ont sorti un cliché totalement honteux par rapport à ce personnage (un écueil qu’ils avaient su éviter jusqu’ici), ensuite parce que c’est avec lui qu’on a le plus cette impression de story-lines qui ont un certain goût d’inachevé. Vraiment regrettable. Tout comme certains choix scénaristiques de certaines histoires.

Conclusion : Dans l’ensemble, ça reste tout de même globalement positif. Il manque un petit quelque chose par rapport aux deux premières saisons, mais on a du bon (voire du très bon). On regrettera surtout cette sensation de passer parfois trop rapidement du coq à l’âne, d’avoir des situations qui sont trop vite réglées ou qui ne viennent rien apporter à l’ensemble (ou si peu). La série m’avait, semble-t-il, plus brillée de ce côté-là par le passé. Cela dit, on retrouve tout de même une construction générale qui nous dévoile le toutélié en fin de saison (un peu compliqué à suivre, honnêtement), qui permet de créer un certain suspense. Le final est peut-être un chouia trop gentillet, manquant un peu de rythme et s’il s’avère pour le moins étonnant, donnant envie de voir la suite, il semble aussi un peu « too much » (genre comic book), quelque chose qui avait été évité jusqu’ici (même si moi et la science, j’avale ce qu’on veut bien me faire croire dans la série ! :D). A noter qu’on a le droit à un nouveau générique pour l’occasion, dans la même veine. En espérant que la saison 4 (qui devrait être la dernière) règle certains problèmes qu’on a pu voir ici et ce serait parfait.

A lire aussi :
ReGenesis - Saisons 1 et 2 (review)
Dernier Sourire (vidéo-montage)

Comments

[Nakayomi]

Malheureusement, point de vue édition dvd en France, la série s'est aussi arrêtée au même stade, à savoir à la saison 2 (actuellement à 10€ d'ailleurs). Et je ne sais pas si on peut trouver des imports avec la VF dessus...
Tout ce que je peux dire, c'est que la série a été diffusée intégralement sur Jimmy... Et que, on peut la trouver traînant ici ou là...

[Annie GIRERD]

J'aurais été ravie de savoir où et comment me procurer la saison
3 et la saison 4 (si tant est qu'elles soient sorties ...). Certes ARTE n'a pas poursuivi la diffusion. Mais vous qui le pouvez, avez-vous
posé la question à la chaîne de savoir pour quelle raison la saison 3 de la série n'avait pas eu l'heur d'être diffusée ?
Votre réponse me mettrait sans doute du baume au coeur ...
Annie

[Tite Souris]

Comme gready, je ne me souviens plus trop de la saison 3 si ce n'est qu'elle m'avait assez embêtée sur la fin avec Bob. J'adore le personnage mais ce qui se passe fait trop exagéré.
Par contre, j'ai adoré Wes alors qu'avant je ne l'aimais pas spécialement.

J'ai vu la saison 4 et je suis mitigée aussi. Pas que ce soit mauvais mais très loin des deux premières saisons. Cela dit, ReGenesis n'en demeure pas moins une série sympathique.

[Nakayomi]

Oui, sans réelle répercussion, mis à part quand elle soutient Bob... (Un peu le problème générale de la série, on passe très vite d'un thème à l'autre, un rythme difficile et qui ne permet pas toujours de bien approfondir).

[gready]

Mayko, oui, ça m'a même un peu réveillé pour le coup étant donné que je ne l'avais absolument pas vu venir. C'était plutôt osé mais sans réelle répercussion si je me souviens bien...