New York 911 - 2x07 Une Longue Nuit

New York 911 est une série qui a aussi brillé pour ses exercices de style (tout comme l’autre production de John Wells, Urgences)… La preuve avec cet épisode quelque peu unique dans la série…

NEW YORK 911 (Third Watch) – 2x07 Une Longue Nuit (After Hours)

Scénario : Edward Allen Bernero

Réalisation : Guy Norman Bee

Avec : Jason Wiles (Bosco), Molly Price (Yokas), Coby Bell (Ty), Skipp Sudduth (Sully), Anthony Ruivivar (Carlos), Michael Beach (Doc), Kim Raver (Kim), Eddie Cibrian (Jimmy)

Cote d’amour : *****

Résumé : Les secouristes et les policiers sont devant une voiture qui crame. Ils ne peuvent rien faire et les pompiers ne pourront qu’éteindre le feu. Après l’accident, encore un peu sous le choc de ce qu’il vient de se passer, ils décident de passer la nuit entre eux et d’aller au petit matin sur Coney Island assister au lever du soleil. Des petits groupes se forment, chacun allant dans un endroit particulier et faisant la connaissance de jeunes. Ainsi, Sully, Faith et Doc rencontrent une jeune fille qui attend un bus et qu’ils vont raccompagner, Jimmy, Carlos, Kim et Bosco rencontrent un couple avec qui ils joueront au bowling tandis que Ty, Bobby et Alex font la connaissance d’une jeune homme.

Analyse : En voici un épisode bien particulier. Non pas parce qu’il ne s’y passe finalement pas grand chose en terme d’action (il y en a un autre où ça consiste à attendre aussi), mais plus parce qu’il y a une touche de fantastique qui s’invite dans la série. De manière fort discrète et surtout pour bien appuyer le thème que développe cet épisode, à savoir comment chacun gère un événement douloureux et choquant. Et c’est assez intéressant, puisque bien souvent dans la série, on est dans le feu de l’action. Il se passe beaucoup de choses, qui finissent parfois bien, parfois mal, qui sont plus ou moins graves et il est vrai que si ça ne touche pas les personnages, on est sans doute éloigné de ce qu’ils peuvent ressentir ensuite. Alors, s’attarder de manière exceptionnelle dessus permet de comprendre la mécanique. Le tout, sans être lourd ou trop démonstratif, mais on a un beau panel de ce qui se fait pour « oublier ». L’exemple le plus représentatif étant sûrement Ty qui passe sa nuit à se saouler, histoire de ne plus se rappeler de ce qu’il vient de voir. Sully est plutôt du genre grognon, qui ne s’exprime pas beaucoup dessus et qui finit par trouver tout moche. Kim décompresse comme elle peut lors d’une scène assez croustillante dans la voiture de Bosco. Bref, des comportements humains face au drame. Mais la rencontre avec ces jeunes va permettre de mettre en lumière un autre aspect. Ca va permettre à chacun de s’exprimer sur ce qu’il s’est passé. Sur le ton de la confidence ou sur le ton de l’emportement, mais chacun va pouvoir se libérer. Une autre forme de thérapie, toujours bien amenée. Le final réserve à ce titre une surprise qu’il faut accepter comme ça vient, parce que si on commence à se poser des questions, toute la magie de l’épisode s’envole, hors ce serait dommage.

Autre raison pour laquelle cet épisode est des plus particuliers, c’est qu’il met en scène des groupes assez inhabituels. D’autant plus dans cette saison 2 qui a un déroulement un peu à part, puisque les épisodes se concentrent habituellement sur un ou deux personnages, avec des apparitions plus réduites des autres. Hors, ici, ça fait parti des épisodes « choral » où tous les personnages sont réunis, avec un temps d’antenne à peu près équivalent. Mieux encore, pompiers, policiers et ambulanciers sont mélangés. Les différents groupes se formant plus en fonction de l’âge et de l’affinité de chacun (ainsi que du « hasard » des rencontres). Et c’est tellement rare que ça fait du bien. Et ça permet de retrouver les personnages dans un environnement quotidien, en dehors des histoires familiales et de voir comment ils agissent entre eux. Le tout étant souligné par des images très réussies et une mise en scène qui permet de garder une certaine tension tout au long de l’épisode. En effet, on ne s’est pas trop ce qu’il s’est passé en début d’épisode. On voit bien le feu, mais jamais on évoque clairement ce qu’il y a eu. Et puis, petit à petit, ça vient. On a quelques indices, la réponse. Et l’épisode nous assène cette longue vision des personnages qui ne peuvent que rester assister au spectacle. Finalement, on revit cet instant comme eux le revivent à chaque fois qu’ils ont une petite pensée pour ça. C’est diablement efficace. Et la fin est une pure merveille. Entre la chanson, bien choisie, et les images de ce lever de soleil, il y a cette émotion qui reste…

Conclusion : Parmi le top 10 des épisodes de la série, assurément. Et même quand on connaît déjà, il ne perd rien du tout de son émotion, et ça renforce même son petit côté exceptionnel. Certes, il n’est pas représentatif du reste de la série, mais permet un moment de grâce unique. D’ailleurs, on peut le visionner indépendamment je pense, puisque tout ce qu’il faut savoir sur les relations entre les personnages pour bien suivre l’histoire est assez bien indiqué. Et allez, rien que pour la scène finale, cet épisode vaut bien un p’tit visionnage (surtout avec la chanson Give Me Strenght d’Over the Rhine en fond sonore). Et puis, vous ne pouvez pas louper les fossettes de Jimmy (alias Eddie Cibrian !)… :D

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Comments

[Nakayomi]

Oui, Appel au Secours reste une petite perle aussi... Je pense que c'est mon préféré de la série (oh, p'têt pas, y'a pas Eddie... Zut !!)... Pour ceux du 11 septembre aussi (d'ailleurs, je fais mal mon boulot, j'aurai pu parler de ceux-là dans quelques jours... Tant pis). J'arriverai bien à en parler un jour ou l'autre de ceux-là de toute manière... :D

Ah bah oui, j'savais bien que j'allais me planter sur ce nom (et puis, bien sûr, je voulais vérifier et j'ai zappé)... C'est rectifié, merci ! ~_^

[ladyteruki]

Ah, ça fait quelques temps que je l'ai pas vu, cet épisode... tu m'as donné envie. C'est vrai que pour moi, le meilleur épisode avec exercice de style reste "Appel au secours", ou les épisodes 11 Septembre, et puis finalement quand j'ai envie de me refaire un épisode, ce sont toujours à ceux-là que je pense en premier. Et finalement...
PS : je crois que ça s'écrit Coney Island.