Nip/Tuck - Saison 5
Après sept trèèèès longues semaines de diffusion sur M6, la saison 5 de Nip/Tuck a tiré sa révérence… Alors, au final, qu’est-ce que ça peut bien donner ?
NIP/TUCK – Saison 5
Avec : Julian McMahon (Christian) ; Dylan Walsh (Sean) ; Joely
Richardson (Julia) ; John Hensley (Matt) ; Roma
Maffia (Liz) ; Kelly Clarson (Kimber)...
Nombre d’épisodes : 14 (2007)
Cote d’amour : néant
Résumé : Sean et Christian se sont finalement installés à Los Angeles, la ville des stars. Sauf qu’ils n’avaient pas prévu que la concurrence serait rude et qu’il fallait repartir de zéro. C’est alors qu’ils sont sollicités pour participer à la série Cœurs & Scalpels en tant que consultant. Ils passeront aussi en tant que figurant. D’ailleurs, c’est surtout Sean qui passe et qui devient finalement une star et qui rapport des clients à la clinique. Pendant ce temps-là, Julia a entamé une nouvelle relation amoureuse qu’aura du mal à encaisser Sean. Christian essaye tant bien que mal de briller dans cette nouvelle disposition du duo où il est dans l’ombre, mais a bien du mal à y parvenir… L’amitié de Sean et Christian arrivera-t-elle à traverser les épreuves ?
Avis : Oui, oui, vous avez bien lu en cote d’amour… Depuis que j’ai instauré ce système, c’est la première fois que j’ai même pas envie de mettre une étoile… Parce que cette saison 5 de Nip/Tuck ne le mérite a aucun moment. A la rigueur, en voulant être gentil, on pourrait effectivement se dire que rien que pour la liste de guest-star très sériephile qu’accueille cette saison, on pourrait faire cet effort. Faut dire que les têtes connues du petit écran défile : Bradley Cooper (Alias) ; Robert Gant et Sharon Gless (Queer as Folk US) ; Tia Carrere (Sydney Fox)… C’est assez impressionnant. Et Sharon Gless est à mille lieu de son rôle dans Queer as Folk, et elle est parfaitement crédible dans son rôle. D’ailleurs, le problème de Nip/Tuck ne vient pas du tout de ses acteurs mais bien du vide intersidéral qui hante la production. Il faut dire que la fin de saison 4 sonnait comme une fin de série. Et ça aurait dû. Parce que ça va être difficile de remonter. On pouvait se dire que la série était déjà tombée assez bas avec les saisons 3 et 4, mais ici, c’est le gouffre total. Il n’y a quasiment rien à sauver. Les épisodes sont plus creux que jamais, la série cède à toutes les facilités permises et s’engouffre sans vergogne dans le jeu de l’auteur qui sera le plus trashouille sans qu’il y ait un propos derrière tout ça. C’est juste des trucs totalement gratuit que la série nous propose. Et je peux vous dire qu’à ce petit jeu-là, les scénaristes ont vraiment l’air d’avoir fait un pari avec une somme forte à la clé, parce qu’ils s’en donnent vraiment à cœur joie.
La série ne recule devant rien… Tiens, ne serait-ce que cette merveilleuse scène d’une actrice qui remplit son jaccuzi de matières fécales (bon appétit bien sûr !) ou encore l’approche sans subtilité de la nécrophilie, du cannibalisme ou même de l’inceste. Et en plus, la série n’assume pas totalement les directions qu’elle prend. C’est peut-être ça le pire. Comme si elle se montrait tout d’un coup trop frileuse sur des sujets qu’elle a balancé (l’inceste justement, les réactions des deux personnages sont un peu incompréhensibles tant c’est le jour et la nuit entre les deux épisodes où c’est évoqué). Le changement de décor a finalement plus enfoncé la série qu’autre chose. Elle a voulu jouer le jeu de miroir en mettant une parodie à l’intérieur de la série, sauf qu’il aurait fallu pour que ça fonctionne que Nip/Tuck soit une bonne série et non pas juste ce soap vulgaire et trash qu’elle a fini par devenir, puisque là où il y a du second degré dans Cœurs & Scalpels, on se rend compte que la série fait exactement la même chose en temps normal, mais sans second degré. Donc là, forcément, y’a un problème. Une mauvaise idée de plus à imputé à une saison de toute manière médiocre sur toute la lignée. Entre les personnages boulets qui reviennent en force alors qu’on pensait s’en être débarrassé et une continuité qui joue au yoyo (comprenez qu’il n’y a au final aucune continuité, on balance un peu les éléments ici ou là, on fait une tambouille avec, dont on se rappelle plus ou moins selon les épisodes), y’a plus rien à sauver.
Conclusion : Une saison qui fait tomber la série encore plus bas qu’elle ne l’était. Franchement, c’était long, ça a donné envie d’arrêter à pratiquement chaque épisode (et pas sûr d’être au rendez-vous pour la suite, surtout si c’est du même acabit), et même les têtes connues ont du mal à faire ressortir quelque chose de positif de cette tambouille gerbatoire au possible. C’est creux, les personnages n’en finissent plus de n’être qu’eux-mêmes, de ne pas évoluer, de toujours refaire les mêmes erreurs. Ils en sont pratiquement revenus au point de départ. Le changement de décor passe quasiment inaperçu et quand la série s’essaye à des épisodes spéciaux, c’est d’un mauvais rarement atteint (et ça supporte très mal la comparaison avec des épisodes du même type). Donc voilà, je crois que ceux qui ont passé leur chemin n’auront rien perdu.
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