Calogero - L'Embellie
Après avoir croqué la Pomme C, Calogero entrevoit l’embellie avec son nouvel album…
CALOGERO – L’Embellie
Nombre de plages : 12
Format : édition digipack
Sortie : 20/04/2009
Cote d’amour :
Exit Zazie qui avait écrit toutes les paroles de Pomme C, une nouvelle fois, Calo s’entoure de plusieurs auteurs pour les textes, comme sur ses premiers albums, même s’ils sont moins nombreux et qu’il s’agit de nouvelles collaborations pour la plupart, sauf pour L’Ombre et la Lumière où l’on retrouve Alan Filippi, une fidèle, qui co-écrit avec Grand Corps Malade. D’ailleurs, impossible de ne pas penser à Face à la Mer en attendant cette chanson. Non pas que ce soit tout à fait dans le même style, mais on a ce même mélange des genres et les mêmes compositeurs, la chanson étant par ailleurs un peu moins efficace. Et si ce n’est pas un retour aux sources pour les paroliers, c’est au moins un retour aux sources du point de vue de la musique, puisque cet album tiens un peu plus du premier que des suivants, c’est à dire qu’on a quand même des compositions très orchestrées (ce qui change forcément du côté très « rock » du précédent notamment). Ce qui n’est pas non plus désagréable, d’autant plus que l’album s’ouvre avec l’excellente chanson La Fin de la Fin du Monde, qui sonne d’ailleurs très chanson de film (genre Le Jour d’Après, une fois que tout s’est apaisé… « C’est la fin de la fin du monde/Même la mer ne fait plus de vagues/Cette nuit, enfin, tout est calme/Toutes les choses tiennent enfin debout… ») autant dans le thème qu’à l’écoute.
Dans la même veine, il y a La Bourgeoisie des Sensations, assez énergique, addictive et très bien arrangée (avec son thème sur les choix amoureux « Tu dis qu’tu vis la bourgeoisie des sensations/Jamais choisir entre homme et femme ça a peut-être du bon/Qu’elle te fasse de l’effet ça je ne te changerai pas/Entre elle et moi faudra faire un choix… »). Enfin, dernière chanson qui s’envole (sans aucun jeu de mot), le Passage des Cyclones, un peu plus « pop rock » cette fois-ci, où les cyclones sont les symboles d’un amour tumultueux. L’album sait aussi se faire plus doux, que ce soit avec le premier extrait C’est Dit signé Jean-Jacques Goldman sur l’amitié profonde et sincère ou encore la très belle chanson J’Attends (titre commun mais bon) qui n’est pas sans rappeler Pas un Jour ne Passe d’Au Milieu des Autres par exemple, avec une écriture tout en poésie de Dominique A et une très jolie orchestration. La fin de l’album semble plus être portée sur le monde de l’enfance, l’imaginaire, la capacité à rêver. Que ce soit avec Nathan de Marc Lavoine et son enfant autiste ou Tu es Fait pour Voler, avec les chœurs de Stanislas, et ses « Tu es plus pauvre que d’Artagnan/Tout vivre et avoir sans argent facile/Un voyageur comme Magellan/Ourdant son plan de vol d’oiseau agile », au thème qu’on devine tout de même grave entre les lignes. Sans parler des « Fées et raconteurs/Elfes et enchanteurs » de Tu n’as qu’à m’attraper où on a quelques chœurs d’enfants.
Bref, une embellie plutôt agréable dans l’ensemble où l’album se tient en majorité (bon, personnellement, je ne suis pas très fan de Il Conte, la chanson en italien, une langue qui passe pas super bien en général, préférant l’espagnol) avec quelques titres qui ressortent (mais moins que ceux de Pomme C). Du côté du livret, il est assez simple. Du blanc et du noir où l’on retrouve des petites photos de Calogero et son équipe au gré des pages, un peu dans la continuité du précédent mais en plus « simple » comme le prouve par ailleurs la pochette de l’album (qui me fait toujours penser à celle de Wake Up and Smell the Coffee des Cranberries, la faute aux ballons qui s’envolent et son immense étendue sans doute). Simple et touchante
Mes Coups de Cœur de l’album :
*La Fin de la Fin du Monde
*C’est Dit
*La Bourgeoisie des Sensations
*J’attends
*Passage des Cyclones
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