Détective, vampire, romance… On commence à connaître la recette. Non, je ne vous parle ni d’Angel ni de Moonlight…
BLOOD TIES – Saison 1 (Dernière Saison)
Créée par : Peter Mohan & Tanya Huff
Avec : Christina Cox (Vicki Nelson) ; Gina Holden (Coreen Fennel) ; Kyle Schmid (Henry Fitzroy) ; Dylan Neal (Mike Celluci)...
Nombre d’épisodes : 22 (2007/2008)
Cote d’amour :
Résumé : Vicki Nelson est un ancien flic qui
s’est reconvertit en détective privé ne voulant pas seulement se retrouver
derrière un bureau suite à un accident qui lui a fait baisser la vue. Sa vie va
changer lorsqu’une certaine Coreen lui apporte une affaire qui concerne la
disparition d’un de ses amis. Affaire teintée d’occultisme, puisque ce serait
le travail d’un vampire. Sur sa route, elle croise Henry Fitzroy, vampire de
son état, descendant d’Henry VIII et auteur de bandes dessinées (ou roman
graphique, comme il préfère qu’on les appelle). Vicki pourra aussi compter sur
l’aide de son ancien coéquipier, Mike Celluci. Ensemble, ils vont résoudre
l’affaire mais Vicki sera marquée à vie par Astaroth et les affaires
surnaturelles vont se multiplier. Corinne devient son assistante, tandis qu’Henry
prend de plus en plus part aux investigations. Astaroth réussira-t-il à entrer
dans notre monde ?
Avis : Comme le soulignait le préambule, on
connaît fort bien les ingrédients qui composent cette série. Sauf qu’ici, le
vampire n’est pas le détective privé. Ouf ! Ce qui ne change pas grand
chose non plus puisqu’on navigue entre Angel, Moonlight et Charmed
au final (point de vue ambiance et histoires), dans une atmosphère un peu roman
à l’eau de rose. Il faut dire que l’acteur qui joue Henry Fitzroy semble
directement sortit d’une des pochettes de ce genre de littérature (le corps fin
mais un peu musclé, longue crinière brune, regard de braise ! Le
genre à vous prendre dans ses bras torse-nu -et qui plante ses crocs ensuite-).
Et si je le souligne, ce n’est peut-être pas au hasard. Ou si. Enfin, je ne
sais pas trop. Puisque Blood Ties est en fait tiré de romans (le tout
étant de savoir s’ils sont à l’eau de rose ou non ! :P Ils sont dispos en français pour certains sous le titre "Une Aventure de Vicki Nelson..." par Tanya Huff) , à l’instar
de True Blood ou du prochain Vampire Diaries (ah oui, on aura
donc remarqué une certaine recrudescence des vampires ces dernières années à la
télé, un peu avant le succès de Twilight, mais comme quoi, y’avait des
prémices annonciateurs visiblement). Honnêtement, avant de tomber sur cette
série par hasard, je crois pas avoir beaucoup lu de choses dessus (voire pas du
tout en fait, puisque j’ai découvert le pitch à cette occasion). Peut-être
parce qu’il s’agit d’une série canadienne, plutôt sous-représentées par rapport
à leurs consoeurs anglaises ou américaines. Donc c’était un grand saut dans
l’inconnu (ou presque, vu les ingrédients). Dieu sait qu’à ce jeu-là, c’est un
peu la loterie (et mon dernier numéro, The Dresden Files, n’était pas le
bon…).
Les premiers pas ont été un peu délicats à vrai dire. C’est
pas que ce soit totalement nul, y’a une assez bonne ambiance, mais ça reste
assez convenu et surtout, ça manque de rythme. Du coup, si les débuts
d’épisodes passent bien, on a quand même envie de vite arriver à la conclusion.
On a pourtant des personnages pas trop mal, dont un triangle amoureux qui se
dessine (entre Henry, Vicki et Mike), des histoires surnaturelles assez
sympathiques (pas originales, mais ça se laisse suivre) mais ça manque vraiment
de quelque chose. Et la suite viendra apporter un éclaircissement. En effet,
après l’épisode 1x08 Heart of Fire (oui, pas trouvé les titres français
de la série, même si je l’ai vue en VF), il semble qu’il y ait un déclic. Et ce
déclic, ça s’appelle l’humour. Les dialogues commencent à jouer avec un peu
d’ironie, de second degrés, qui ne font pas de mal du tout et qui réhaussent
l’intérêt de la série. En étant plus légère, un peu moins sérieuse mais en
gardant son atmosphère, Blood Ties trouve un certain équilibre. Il faut
dire que les relations entre les personnages ont changé aussi et que ça modifie
la donne de départ et que là encore, ce n’est que positif. On s’amusera donc
des rivalités de chiens entre Mike et Henry, des petites visites à la morgue
(avec une charmante médecin légiste qui est assez ouverte d’esprit, même si elle
ne met rien dans ses rapports) ou de Corinne (l’assistante légèrement gothique)
et ses théories, qui aident tout de même.
Et si les épisodes sont plutôt indépendants, il y a tout de
même un petit fil rouge qui revient de manière récurrente au fil de certains
épisodes qui prend racine dans le
premier épisode : Astaroth. Et plus précisément, les marques qu’il laisse
sur Vicki, signe annonciateur qu’on devrait le revoir d’une manière ou d’une
autre. C’est pas la partie la plus intéressante mais y’a quelques pistes qui
sont pas trop mal exploitées. De même, on s’intéresse aussi à Henry, son passé.
Là, y’a quelques références à Henry VIII qui sont assez sympathiques (c’est son
fils), qui change un peu la donne par rapport aux autres vampires de la télé,
parce que sinon, il rentre assez bien dans le moule « il y a toujours
une femme derrière le vampire » (une formule que n’aurait pas renié
Mylène Farmer dans son Fuck Them All ! :P), à l’instar
de ses copains Angel ou Mick. Au passage, on a donc aussi une énième variation
du mythe du vampire et de leurs pouvoirs. Ici, le terme de
« solitaire » leur correspond tout à fait, puisqu’ils sont sensés
avoir des territoires (des villes ou des arrondissements !). Point de vue
canines, elles sont doubles, et ils ont la possibilité (avec leur grosse voix
et leurs yeux noirs) de faire faire et oublier n’importe quoi à n’importe qui.
N’importe qui ? Non, sauf à la charmante Vicki Nelson. Le pauvre Henry n’a
pas de chance, il tombe sur la seule qui lui résiste et sur laquelle il ne peut
user de son pouvoir. La faute à sa vue très défaillante a priori. Ce qui, on le
comprend, est à l’origine d’une certaine attirance entre les deux. Surtout pour
Henry qui est habitué à la facilité. D’ailleurs, si on joue sur l’attirance et
le triangle amoureux, ça reste soft. C’est plus de la tension amoureuse
qu’autre chose (ce qui n’est pas plus mal à mon sens, ça ne prend qu’une petite
partie de l’histoire du coup).
Conclusion : Si les premiers épisodes de la série sont un peu pénibles avec leur rythme un peu lent et leurs côtés très sérieux, ça se décante un peu par la suite pour devenir un peu mieux à regarder : un soupçon de légèreté, une nouvelle donne dans les relations entre les personnages… Blood Ties s’avère sympathique à regarder. Et je ne dis pas seulement ça à cause de la présence de Dylan Neal (Dawson) qui n’a pas trop mal vieilli. Mais Vicki la frondeuse, parfois un peu dure dans ses jugements, est un bon personnage. Et puis il y a cette petite évolution qui pointe de plus en plus le bout de son nez pour terminer la saison de manière plutôt sombre. Alors certes, c’est pas une véritable fin et ça frustrera donc un peu (ok, beaucoup peut-être), mais disons que c’est une fin (très) ouverte. Pour ceux qui soupent un peu de ce genre d’histoire, ce ne sera donc pas conseillé, mais pour les fans du genre, y’aura de quoi satisfaire un appétit. Sans oublier que les fans de ReGenesis croiseront Greg Bryk lors du dernier épisode. :D