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Naka No Montages
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28 octobre 2009

Dead Set - Mini-Série [-16]

Une fois n’est pas coutume pour cette semaine spéciale Halloween (ou horreur au choix –un p’tit peu, si quand même-), une review d’une série un brin particulière…

UK DEAD SET – Mini Série

dead_set_posterCréée par : Charly Brooker

Avec : Jaime Winstone (Kelly) ; Andy Nyman (Patrick) ; Riz Ahmed (Riq) ; Raj Ghatak (Grayson) ; Katlheen McDermott (Pippa) ; Kevin Eldon (Joplin) ; Adam Deacon (Space)...

Nombre d’épisodes : 5 (2008)

Cote d’amour : Note_04

19004585Résumé : C’est le grand soir du prime de Big Brother. Trois candidats sont nommés et stressent à l’idée de devoir partir. Ils ne sont pas les seuls. Patrick, le producteur est lui aussi stressé. Il réclame ses patches à la nicotine, et c’est Kelly qui est chargé d’aller les chercher. Mais ce n’est pas seulement parce qu’il vient d’arrêter de fumer que notre bonhomme stresse, mais aussi parce que les incidents qui se produisent un peu partout risquent de mériter un décrochage info qui remplacerait la diffusion du prime. La violence se fait de plus en plus présente. Et tandis que la candidate éliminée sort sous les applaudissements, c’est l’émeute. Le carnage. La panique. Les zombies sont en ville et sur le plateau de Big Brother. Les candidats ne savent pas ce qu’il se passe dehors. Qui arrivera à sortir vivant du loft ?

19157999Avis : Dead Set est une série britannique qui brouille les pistes. D’ailleurs, peut-on encore parler de série ? On peut se poser la question. Parce que si elle a bien été diffusée en 5 épisodes (le premier dure 45 minutes et les autres font 20 minutes), elle se regarde comme un film (d’ailleurs, il doit exister une version film et la durée correspond à un format assez courant finalement). On peut, à cet égard, noter que Dead Set propose le strict minimum. Un panneau pour le nom de la série, et un long résumé de l’épisode précédent. Ni générique de début ni même générique de fin, sauf lors de l’ultime épisode (ce qui permet enfin d’appréhender les noms des personnages et des comédiens). L’autre particularité de cette série, c’est de se dérouler dans un décor bien connu. Au moins des sujets de sa Majesté, puisque ce n’est ni plus ni moins que le vrai loft qui sert au tournage de l’émission Big Brother (l’équivalent de notre Loft Story), avec même la vraie présentatrice pour l’occasion ! Une idée assez ingénieuse pour ce type d’histoire. En effet, ça permet de jouer un peu avec les codes de la télé-réalité et d’avoir un bel endroit confiné où concentrer l’action. Je dois avouer que si je suis un grand fan de la saga Resident Evil en jeux vidéos, c’est seulement par son biais que j’ai touché aux histoires de zombies (si l’on omet les films tirés de la saga) et que je n’ai jamais osé aller voir du côté des œuvres cultes qui l’ont inspiré (notamment les œuvres de Romero). Un manque que je me suis toujours dit qu’il faudrait que je comble mais que j’appréhende un peu. Autant une certaine violence peut passer par le jeu vidéo, autant au cinéma, faut voir… Ca dépend un peu du degré de gore en fait. Quand j’ai entendu parler de cette série, je dois bien avouer que je me suis dit que c’était là une bonne occasion pour tâter du zombie autrement que par le biais de la saga Capcom donc.

19157996J’attendais une diffusion française qui est arrivée bien plus tôt que je ne le pensais. En effet, c’est la chaîne Ciné-Cinéma Frissons qui s’est chargé de la première diffusion, à point nommé pour Halloween et une chronique sur le blog, en deux soirs (les 17 et 18 octobre derniers). Je me suis donc lancé courageusement dans la diffusion, en ayant tout de même un peu peur des images peu ragoutantes qui auraient pu se glisser dedans, parce qu’il m’avait tout de même bien semblé lire que c’était pas pour les petites natures ! Et c’est le cas. Il y a vraiment quelques images bien dérangeantes (notamment dans les deux derniers épisodes où j’ai un peu fermé les yeux) et de l’hémoglobine à profusion. Mais ça ne m’a pas donné envie de gerber (si je puis m’exprimer ainsi) et j’ai mieux supporté que prévu. Ils ont assez bien dosé ces scènes entre les épisodes, nous proposant aussi quelques moments de calmes, fort bienvenus, histoire de maintenir une certaine tension. Je ne pourrais pas faire de comparaison avec d’autres histoires du genre, mais je pense qu’on a quand même là quelque chose d’assez classique mais néanmoins réussi. D’abord parce qu’on a une ambiance qui tient la route. On fait monter la pression petit à petit (via le biais des infos, avant que le cauchemar ne commence vraiment) et on maintient le rythme tout au long de l’aventure. Le découpage en épisodes de 20 minutes permet d’avoir des segments assez denses où l’on ne s’ennuie pas. Le premier épisode déroge à la règle puisqu’il sert à installer ce qui se passe, nous mettant dans les mêmes conditions que les personnages. Ca nous tombe dessus et on ne sait pas ce qu’il se passe.   Tout comme nos candidats à Big Brother dont on retrouve un casting type tout à fait crédible (la blonde un peu allumeuse et bête, le gay un peu efféminé, la grande gueule et autres). Ils ne sont plus nombreux en liste, ce qui limitera le nombre de personnages. L’intérêt de ce type d’histoire étant bien évidemment l’angoisse lié à la survie de ceux-ci dans un monde hostile où la moindre blessure peut-être fatale.

19157995Il faut aussi suffisamment de persos pour en faire mourir quelques-uns au passage. Un contrat parfaitement rempli. A aucun moment on sent qu’il pourrait y avoir une intrigue bouche-trou. Parce que si jusqu’à maintenant j’ai principalement parlé de ce qui se passe sur le plateau de Big Brother (là où se passe une majeure partie de l’action, où l’on retrouve deux des trois petits groupes de survivants que l’on suit), il y a un autre personnage qui est à l’extérieur et qui nous permet de voir que c’est pas mieux. Il s’agit de Riq, le petit ami de Kelly. Ca aurait donc pu être le truc inutile en trop, mais non. L’angoisse est différente. Notons que si nos amis zombies sont vifs ici, ils n’ont pas pour autant plus d’un neurone, donc tout ce qui est grillage et portes est un bon moyen de protection et le loft, on le sait, c’est un peu une prison ! Donc nos candidats sont plutôt en sécurité, même si certains événements poussent à courir au devant du risque, sinon, ce ne serait pas marrant. Riq doit quant à lui faire face à un danger qui peut venir d’un peu partout… La progression de l’histoire est assez logique. Dans les faits ou dans la réflexion qu’amène une telle situation. On pose les questions qui se doivent d’être posées (notamment celle qui concerne jusqu’où on peut aller pour sa survie) et on y répond de manière convaincante, avec différentes réactions, tout à fait réalistes (les scènes entre Patrick et sa colocataire malheureuse dans les premiers épisodes par exemple !). On s’aperçoit même que les personnages se révèlent un peu durant cette période. On aurait pu croire que la blonde écervelée n’était que ça, mais non. Et ça fait du bien. Certes, le tout n’est pas hyper développé, mais en aussi peu de temps, c’est plutôt quand même bon. Et puis il faut dire qu’on a une héroïne forte et attachante, pas totalement parfaite mais qui a un certain instinct de survie, qui s’improvise capitaine du navire (ce qui compense l’attitude de certains autres persos dont on rêve forcément qu’ils clamsent ! :D Pour éliminer Patrick, tapez 1 !!!)

e4_dead_set_wk_43_oct08_16

Conclusion : Dead Set est une mini-série à l’ambiance tout à fait réussie. Ce qui se passe est vraiment crédible (comme cette scène où les candidats de Big Brother pensent que Kelly et la production leurs font un piège), on touche cette sensation de chaos, on se pose les mêmes questions que les personnages face aux choix qu’ils ont à faire. Et cerise sur le gâteau, les zombies sont franchement réussis, tout comme les morceaux de chairs sanguinolentes qui parcourent les épisodes. Pas de temps mort (ou toujours utilisés à bon escient), de bonnes répliques (on notera quelques références au passage, comme à Facebook, Myspace, Doctor Who ou Lost), une histoire rondement menée. Une série de zombies efficace en somme. Sûrement assez classique pour qui est fan du genre et a vu beaucoup de choses dessus, mais je pense quand même qu’elle arrive à tirer son épingle du jeu, ne serait-ce que par son immersion dans le loft de Big Brother… Une bonne surprise (même si j’ai été plus ou moins traumatisé par certaines scènes ! :P)

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Commentaires
N
On peut remercier l'effet boule de neige du net (Tite Souris en avait fait une chronique qui m'avait encouragée, même si je l'avais plus ou moins notée sur les "a voir" via le mag Générique(s)).<br /> En tout cas, content que ça t'ai plu ! :D (Et de pas avoir créé trop d'attente ! :P)
C
ça y est, je l'ai enfin regardé, et je suis bien contente de l'avoir découvert...encore merci. C'est gore comme j'aime et drôle à la fois. Et comme tu dis c'est drôlement vite visionné et donne plus l'impression d'avoir regardé un film qu'une série.
N
J'espère que tu apprécieras ! (Sur le peu de retour que j'ai lu, en tout cas, c'était positif dans l'ensemble)... Et j'espère aussi que tu trouveras un peu de temps pour la visionner (oh, ça va assez vite, heureusement ! :P)
C
hé bien, ça donne drôlement envie de découvrir cette série...* la rajoute sur sa longuue liste d'attente de séries à visionner*, merciiiiiiiii!!!
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