Sliders - 3x12 Un Monde Endetté

Ah l’esprit de Noël, on en entend parler en cette période (surtout ici, avec la semaine spéciale qui se déroule)… Mais si celui-ci était pervertit, qu’est-ce que ça pourrait bien donner ?

SLIDERS, Les Mondes Parallèles – 3x12 Un Monde Endetté (Season's Greedings)

Scénario : Eleah Horwitz

Réalisation : Richard Compton

Avec : Jerry O'Connell (Quinn) ; Sabrina Llyod (Wade) ; Cleavant Derrick (Rembrandt) ; John Rhys-Davies (Professeur Maximilien) ; Chase Masterson (Kelly)...

Cote d’amour :

Résumé : L’équipe de Quinn débarque dans un nouveau monde, visiblement en pleine période de Noël, puisqu’une crèche se dresse fièrement à côté d’eux. Alors qu’ils visitent la chapelle, une jeune femme confie un bébé au professeur en prétendant aller allumer un cierge. Sauf que celle-ci s’éclipse. Ils confient l’enfant au prêtre, en attendant de la retrouver. Pour cela, ils vont devoir aller dans la ville suspendue au ciel. Un véritable « centre-commercial-ville » où l’obsession de tout le monde n’est que dépenser. Et l’approche des fêtes de Noël dans deux jours n’aide pas. Pour rester et pouvoir manger, ils vont devoir se mettre au boulot. Ils trouvent un job sans difficulté et apprennent les règles qui régissent la ville. Le professeur, qui joue le Père-Noël, se met à la recherche de la jeune femme pendant que Rembrandt semble totalement être devenu adepte de la philosophie du coin en faisant chauffer sa carte. Alors, les habitants de la ville-commerce retrouveront-ils le véritable esprit de Noël ?

Avis : J’imagine bien que pour beaucoup de sériephiles nés à l’époque des années 90 (je parle de la sériephilie, pas de l’année de naissance de l’être, hein), Sliders doit représenter quelque chose. Même sans l’être à l’époque de diffusion de la série, j’imagine que beaucoup auront vu au moins plusieurs épisodes de la série. Il faut que je confesse que ce n’est pas du tout mon cas. Sans que je ne sache trop pourquoi, sans doute à cause d’horaires pas adaptés et peut-être un concept qui ne m’attirait pas plus que ça. Et malgré la présence de Jerry O’Connell (que j’aime pourtant bien au demeurant, mais finalement plus pour son rôle dans le deuxième opus de Scream qu’autre chose, puisque je n’ai pas franchement suivi de séries avec lui !), rien n’y aura fait. Une lacune que je n’ai jamais eu envie de combler non plus. La période de Noël étant celle de tous les miracles, voici donc celui de cette année ! (Qui sait, si vous me dites qu’il y a un épisode de Noël dans Friday Night Lights, ça pourrait être celui de l’année prochaine pour me réconcilier avec ! :D). C’est par hasard que j’ai su qu’il y avait un épisode (au détour d’un magazine je crois) et je me suis dit qu’avec cette histoire de mondes parallèles, il y avait sûrement quelque chose d’intéressant à faire pour une histoire de Noël. Le titre français étant en plus indicateur de quelle sera la tendance explorée dedans. Je ne sais pas si je tombe dans la bonne tranche de la série (il me semble que comme quelques autres, à partir de je ne sais plus quelle saison, ça va plus très bien… Mais je crois me souvenir qu’il s’agit de la 4, me trompes-je ?), mais voyons tout de même voir ce qu’il nous réserve…

L’épisode ne commençait pas forcément super bien à vrai dire. Enfin si, cette histoire de crèche et tout, soit. Aller visiter l’église aussi. Le coup de la prière pour je ne sais plus quelle raison, j’ai trouvé ça un brin « trop » (trop 7 à la Maison ? Je sais bien à quel genre d’histoire un épisode de Noël nous convie, mais j’ai plus ou moins mes limites sur certaines choses, ou en tout cas dans la manière de les aborder !)… Enfin, ce n’est qu’un petit égarement, et cette phrase malheureuse (isolée en plus) est assez vite balayée. Dès qu’on rentre dans cette ville suspendue (totalement rien à voir dans le traitement, mais ça m’a fait penser au manga Gunnm), on rentre dans le cœur du sujet et on y parle plus d’esprit que de religion (quoique, le fric peut aussi en être une pour certains !). Un esprit pervertit et corrompu. On s’attaque clairement ici à l’aspect commercial, à cette dimension peut-être devenue plus importante que ce qu’elle devrait être. C’est sans doute un peu facile, mais ça fonctionne relativement bien, parce que dans cette société de consommation dans laquelle on vit (ne le nions pas), cette aliénation à l’achat n’est pas si loin que ça d’une certaine vérité. C’est juste un peu poussé à l’extrême.

De là, ne découle même pas une surdose de bons sentiments ou de trucs guimauves un peu nauséabonds, mais juste une petite leçon sur le véritable sens de la fête. On réapprend à être raisonnable en quelque sorte (les cadeaux oui, aussi, mais pas que ! :D). Et tout ça grâce aux petites histoires d’un professeur Maximilien en Père-Noël plus vrai que nature. Bon, après on n’échappe pas non plus aux histoires de familles, notamment avec Wade qui ne veut pas trop passer les fêtes avec ces gens qui sont sa famille sans vraiment l’être ou avec l’histoire du bébé dont il faut retrouver la mère, mais c’est annexe, donc pas trop prise de tête et participante de toute manière à l’atmosphère « conte » qui se dégage. D’ailleurs, c’est peut-être l’un des rares épisodes de Noël que j’ai vu qui repose essentiellement sur cette notion de fête commerciale et qui nous en met plein les yeux avec un centre richement décoré, incitant sans mal à la consommation la plus excessive (aidé aussi, il est vrai, par quelques trucs et astuces pas tout à fait légaux et avouables ! :P). Mais du coup, s’il manque la neige, pour le reste du décorum, on a vraiment tout (sapins, guirlandes, elfes, chansons traditionnelles et autre). Les tenues de travail de nos amis aident aussi à se plonger facilement dans l’atmosphère. Par contre, on peut se demander pourquoi Jerry O’Connel ne reste pas en elfe… Est-ce parce que c’était le seul à être autorisé à ne pas être ridicule ? :P Parce qu’en plus, on ne sait pas trop ce qu’il fait après (à part peut-être des galipettes avec la soeurette de Wade). Enfin bon, comme on était à Noël, il est fort à parier que les comédiens auront pardonné aux auteurs et costumiers leurs accoutrements ! :D

Conclusion : La review pourrait paraître enthousiaste dans l’ensemble. Si ce n’était pas désagréable, ça ne m’a pas transcendé outre mesure. Si j’ai apprécié que la thématique de Noël soit abordée de manière plus originale qu’à l’accoutumée, c’est à peu près tout. Bon, peut-être parce que je ne connais pas assez les personnages pour être plus impliqué dans leurs intrigues personnelles (plus particulièrement Wade et le prof), possible… Mais ça ne m’aura pas envie d’y jeter un œil de plus, de me dire que j’avais vraiment loupé quelque chose, tout en se disant que ça se laisse suivre quand même… A noter que les fans de Charmed auront peut-être reconnu Rex, le patron de Prue dans la première saison de la série…

Comments

[Nakayomi]

Merci pour vos précisions !
Au moins, cet article aura servi à m'éduquer un peu sur la série !

[David]

Erreur, les deux petits sériphiles, Jerry O'Conell n'est présent que dans le premier épisode de l'ultime saison (donc la 5) et ne réapparait plus jamais ^^
Mais c'est vrai que le vrai esprit de Sliders était dans les saisons 1 à 3...

[Lorna]

Euh non, lui, je suis pratiquement sûr qu'il n'est pas parti de la série. Sur les 4 personnages du début, 2 sont partis : Wade et, un peu plus tard, le professeur.
Il faudrait que je revois cet épisode pour me le remettre en tête. Rien que pour les déguisement ça donne envie :p.

[Nakayomi]

Ah tu vois, je pensais que c'était au départ de Jerry O'Connell que ça se gâtait (mais peut-être qu'il ne part pas ? ^_^; J'suis vraiment nul sur la série... :P)
Bref, j'adore leurs déguisements, effectivement ! :D Ca donne toute la saveur à l'épisode pour ma part... :D

[Lorna]

Oui, c'était encore la bonne période pour la série. C'est simple, ça se gâte à partir du moment où Wade n'est plus là.
Je ne me souviens plus trop de cet épisode mais ils ont l'air mignon tous déguisés ^^'.