Hung - Saison 1
A priori, un héros bien monté aurait eu de quoi me séduire se disent celles et ceux qui me connaissent un peu… Sauf que…
HUNG – Saison 1
Créée par : Dmitry Lipkin & Colette Burson
Avec : Thomas Jane (Ray) ; Jane Adams (Tanya) ;
Anne Heche (Jessica) ; Charlie Saxton (Damon) ; Sianoa Smit-McPhee (Darby) : Rebecca Creskoff (Lenore)...
Nombre d’épisodes : 10 (2009)
Cote d’amour :
Résumé : Ray, prof d’histoire et entraîneur de basket, voit sa maison partir en fumée et se retrouve sans rien du jour au lendemain. Plus de femme, plus d’enfants, plus de toit et comme les temps sont durs, il a du mal à joindre les deux bouts. Pour s’en sortir, il suit un séminaire pour trouver une nouvelle source de revenue. Là-bas, il croise Tanya, jeune poétesse, pas vraiment gâtée par la nature, dans la même situation. Contre toute attente, ils vont se mettre ensemble pour monter un business, puisque Ray a l’avantage d’être très bien membré, une offre qui, Tanya en est sûr, devrait intéresser beaucoup de femmes prêtes à payer. Et voilà comment Ray s’embarque dans cette drôle d’histoire pour récupérer son toit et peut-être ses enfants. Mais devenir gigolo est-il si facile ?
Avis : Mon dieu, il faut vraiment que je pense à prendre la bonne résolution de laisser tomber les séries qui ne m’inspirent pas et de ne pas chercher à savoir ce que les autres peuvent vraiment bien trouver à une série quand j’ai fait l’effort de voir au moins le premier épisode et que j’y suis arrivé à bout avec force et courage. Mais non, mon côté sadomasochiste des séries reprend toujours le dessus. Et voilà comment on se retrouve à regarder la première saison d’Hung et finalement s’infliger un calvaire. Sensé être une dramédie, la série a plus le goût de drame que de comédie (encore plus qu’un Weeds). Bien sûr, on pourrait trouver la surenchère de malheur qui tombe sur le nez de Ray comme pathétiquement drôle (surtout dans le premier épisode, mais il accumule un peu tout au long de la série en fait, le dernier épisode nous en remettant une bonne autre couche) mais personnellement, je n’ai toujours pas réussi à accrocher à ce personnage ni à compatir avec ce qui lui arrive. Et c’est le gros problème. C’est pas faute à nos amis scénaristes d’essayer plein de trucs pour qu’on ressente un tant soit peu un petit truc pour Ray mais j’avoue qu’il m’a laissé plus froid que jamais même quand Hung a la bonne idée d’aborder le côté sentimental, voire un peu fleur-bleue, de Ray. C’est vraiment le genre de truc qui me touche en temps normal. Ici, rien. N’est visiblement pas Hank Moody qui veut (et le plaisir pris devant Californication est donc supérieur, forcément). Et c’est les cas pour tous les personnages où il y a un manque d’alchimie certain ne les rendant à aucun moment attachant, malgré des pistes parfois intéressantes, pas encore assez développées néanmoins (je pense notamment aux jumeaux).
Non, et puis bon, la série fait tellement hésiter son héros (ce qui est en soit très compréhensible en fait), tournant autour du pot une éternité, ça finit par ajouter à la lassitude déjà éprouvée par tout le reste. De toute manière, il est clair que j’ai un problème avec l’angle d’attaque de la série, les autres défauts n’aidant pas. Mais là où une série comme Journal Intime d’une Call-Girl séduisait dans les petits tourments de Belle, rendait son héroïne attachante, faisait du sensuel sans être vulgaire, Hung est à l’opposé. A croire que les Américains sont tellement contents de se lâcher quand ils le peuvent qu’ils sont obligés d’en faire trois tonnes sans une once de délicatesse. Ou alors c’est là qu’on est sensé rire parce que comme il est trop bien monté notre héros -argument totalement inutile sur quoi est bâti la série-, il les fait toutes hurler. Je ne sais pas. J’suis sceptique. Tanya n’est pas en reste non plus du point de vue pathétique, notez bien. Bah oui, le fond de la série finalement, c’est pas tant le sexe, c’est la crise. La crise qui conduit à se prostituer, la crise du couple ou de la beauté ou des relations sociales qui conduit à aller voir un gigolo… L’évoquer par le sexe, c’est donc une façon sensée être un peu plus ludique. Ou, au final, parfaitement ennuyeuse et froide.
Conclusion : Avec tout ça, que reste-t-il à Hung ? Rien de mon point de vue. Ni les personnages (je n’ai même pas était content de retrouver Anne Heche ici que j’avais pourtant beaucoup aimé dans Ally McBeal) ni leurs tourments ni leurs histoires ne m’ont intéressé. J’ai eu beaucoup de mal avec le côté pathétique pas drôle (là où Mon Comeback avait fini par fonctionner) et les dialogues d’une finesse rare (à l’image des titres français de la série quoi, même si je charge un peu). Bon, et puis je comprends toujours pas ce point de départ sur le côté bien membré (oui, je fais une fixation dessus, et alors ? Ils avaient qu’à pas appeler leur série Hung ! :D ) vu que ça ne sert pas plus que ça dans l’histoire, à part une cliente ou deux éventuellement, et à rendre son héros peut-être un chouia (et encore) plus sûr de lui quant à sa capacité à satisfaire des femmes. Enfin, c’est un peu fallacieux à mon goût (et non phallique, bande de pervers). Bref, j’essaierai de tenir bon et de ne pas être au rendez-vous de la saison 2… Pourvu que j’y arrive (ou qu’elle soit douce !).
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