Paranormal Activity
Il peut se passer des trucs de oufs la nuit quand vous dormez… Ou pas…
PARANORMAL ACTIVITY - 2 décembre 2009
Réalisation : Oren Peli
Avec : Kathie Featherston (Katie) ; Micah Sloat (Micah) ; Amber Armstrong (une voisine) ; Mark Fredricks (le médium) ; Ashley Palmer (Diane, femme internet)
Cote d’amour :
Résumé : Micah vient d’acquérir du super matériel pour filmer ses nuits avec sa copine. Oh, non pas leurs ébats sexuels, mais pour enregistrer ou non des activités paranormales puisqu’il semble que Kathie est suivie par quelque chose. Malgré le fait que Micah n’y croit pas une seconde, ils font tout de même appel à un médium qui leur dit que ce à quoi ils ont affaire n’est pas de son ressort. Il les renvoie vers un de ses collègues. Mais Micah est têtu et n’en fait qu’à sa tête, prenant le tout à la légère. Pourtant, les phénomènes semblent bien s’intensifier… Mais jusqu’où cela ira-t-il ?
Avis : Paranormal Activity surfe sur la même vague que Le Projet Blair Witch. Sauf qu’on y voit un peu mieux, qu’on a pas de gros plan sur des narines dégoulinantes. Mais mis à part ça, même combat. C’est filmé au caméscope, on nous fait croire qu’il s’agit d’un vrai document (avec un petit texte au début et un générique de fin visiblement inexistant -ou il arrive très tard et je n’ai rien vu dans mon ciné-), de choses qui se sont réellement passées. Pour parfaire le tout, si pour Le Projet Blair Witch on avait fait du marketing viral à base d’histoire vraie, ici, pour bande-annonce, on a montré ce qui est sensé être les réactions du public face au film. Et quand je dis « sensé », je pèse mes mots. Parce que soit on a pas vu le même film (et ils ont eu le droit à un vieil épisode de Derrick), soit ils sont juste allés filmer les cinq dernières minutes. De toute manière, il est clair qu’ils ne pouvaient pas faire une bande-annonce à partir des extraits du film tant ils n’auraient rien eu d’intéressant à montrer. Le film se résume à 1h20 (sur 1h25 quand même quoi) de mise en place d’une ambiance un peu angoissante. Le pire étant sans doute qu’avec tout ça, même les réactions finales sont relativement molles (enfin, sauf si vous avez des filles hystériques dans la salle avec vous, que le moindre soupir -pas même angoissant- fait hurler à la mort -parce que je vous passe les détails de mon horripilante sortie ciné, mais ça donne envie de rester chez soit-).
Alors ceux qui cherchent un film qui fait peur peuvent passer leur chemin, y’a vraiment pas grand chose à signaler. Ceux qui cherchent de l’action peuvent aussi aller se coucher (sauf si vraiment vous considérez que le brossage de dent vous transporte au 7ème ciel et que c’est mieux qu’une bonne vieille baston de Pirates des Caraïbes). Par contre, ceux qui veulent se farcir la vie tout à fait banale d’un couple plus-clichesque-tu-meurs seront les bienvenus. C’est Un Gars, Une Fille, filmé au caméscope, sans l’humour. Honnêtement, ça fait vraiment peur de voir encore ce genre de personnages et des réactions aussi primaires. Bien évidemment, le mec n’en fait qu’à sa tête, veut protéger sa nana, prend tout ça à la rigolade, dit « oui » sans le penser. Bien évidemment, la nana est hystérique, ne veut pas rester toute seule pendant que son mec part examiner les alentours, l’engueule… Bref, ces personnages n’aident vraiment pas à sauver le film qui n’offre rien. Pas de musique, pas de réalisation (enfin si, fallait quand même faire genre « je trimballe ma caméra comme si c’était pour de vrai », c’est un style, faut reconnaître), pas d’histoire (ou si peu).
Conclusion : Je n’avais pas plus accroché que ça au premier Projet Blair Witch (par contre, le deux qui n’avait rien à voir, un peu plus déjà… Plus conventionnel, certes, mais bon) et ce n’est pas Paranormal Activity qui me réconciliera avec ces tentatives de faire vrai. S’il y avait eu une vraie montée en puissance des phénomènes paranormaux, ça aurait pu être meilleur. Mais là, il se passe vraiment rien quoi. Pourtant, le truc du son pour installer un climat, une ambiance, c’est pas une mauvaise idée. On sait qu’il va se « produire » un « truc », mais comme y’a rien de démonstratif… On s’ennuie ! Et on est content quand vient la fin de ne plus subir ces clichés ambulants. Bref, comme on dit maintenant « next ! ».