La Loi Selon Bartoli - Pilote
C’est la saison des pilotes en France (ce qui aurait pu faire plaisir à quelqu’un… Si on avait pas été en France justement !), puisqu’après Valérie Damidot et sa Victoire (pas gagnée), c’est au tour de TF1 de proposer son prochain possible récurrent…
LA LOI SELON BARTOLI – Pilote
Réalisation : Laurence Katrian
Avec : Stéphane Freiss (Bartoli) ; Alexia Barlier (Nadia) ; Sophie Le Tellier (Carole) ; Philippe Bas (Cappa) ; Lionel Astier (Jean-Marie Olmeta)…
Cote
d’amour :
Résumé : Le juge d’instruction Bartoli a demandé une reconstitution pour le meurtre d’une jeune femme noyée dans une piscine, mais il se fait attendre. Un policier demande à un homme de descendre de l’arbre sur lequel il est perché. Il ne tardera pas à apprendre que c’est le fameux juge d’instruction aux méthodes peu conventionnelles et qui irritent souvent. Outre cette enquête, il organise un entretien surprise avec un ancien suspect dont il est persuadé de la culpabilité mais sans élément nouveau. Au pied du mûr, il demande l’aide d’un ex-flic, Olmeta, pour décanter un peu l’affaire. Enfin, une jeune femme, Nadia, est engagée pour faire un peu d’ordre dans les dossiers du juge, ce qui n’est pas une mince affaire. D’autant plus que Bartoli se trouve un peu déstabilisé par sa répartie. Le juge obtiendra-t-il la justice ?
Avis : Evidemment, diffusée dans la case du jeudi, la nouvelle série de TF1 ne pouvait qu’être policière. Encore et toujours. Après avoir copié les formules des "ensemble show" à l'américaines, fait des remake plus ou moins avoués, la Une tente un nouveau coup, bien consciente de l’engouement actuel pour le retour du « personnage ». Vous savez, cette série qui tient avant tout par son personnage principal, fort, unique. Comme Columbo dans le temps. Comme Mentalist aujourd’hui. Comme Dr House aussi. Et cette dernière référence n’est clairement pas anodine tant elle se balade durant tout le visionnage de l’épisode. Il faut dire que si on met une canne dans la main de Bartoli, on obtient presque un clone d’House. Bon, sûrement moins misanthrope, mais tout aussi taquin. En fait, La Loi Selon Bartoli est un concentré de toutes les séries actuelles qui mettent en avant LE personnage. On navigue sans mal entre House, Monk, Mentalist et les autres. Ce qui donne tout de même une désagréable impression de recette bien trop copiée et dans laquelle on ne met pas de touche personnelle. Et on peut dire que notre ami scénariste semble bien avoir potassé son manuel de séries américaines. On retrouve vraiment tout. Bartoli est donc un peu un anti-héros, chieur, qui se croit un peu tout permis, qui fait quelques réflexions et qui, cerise sur le gâteau, se voit traquer par un mystérieux personnage qui lui laisse des figurines. On frôle vraiment l’overdose de tous les clichés attendus (les petites manies de Bartoli a ne pas vouloir se salir les chaussures par exemple).
Et pourtant, une fois passé ce constat on ne peut plus frappant, il faut bien reconnaître que les dialogues font mouche la plupart du temps. Oui, le personnage, malgré son très gros air de déjà vu ailleurs, accroche assez facilement, tout comme les petites réparties qu’il peut lancer. Et que la charmante Nadia lui lance aussi. Du coup, c’est bien évidemment ce qui fait la différence avec les autres séries françaises. Autant que je m’en souvienne (et je peux sans doute faire erreur), c’est quand même l’un des rares cas où l’intrigue se déroule comme ça autour d’un héros atypique. Pour ce premier épisode, la première chaîne du PAF est revenu au traditionnel format de 90 minutes (entrecoupé de deux pubs, chouette). Si dans l’ensemble, la série ne manque pas de rythme, un passage en 52 minutes pourrait peut-être quand même être bénéfique, parce qu’on sent le truc un peu à bout de course quand même sur la fin. Les deux affaires traitées ici sont plutôt bonnes, le déroulement semble assez logique et mis à part une fin typique quasiment inévitable dans le genre (où l'on connait les coupables !), le tout n’est pas prévisible. Comme en plus les interactions avec les autres personnages (parce que comme les séries qui ont servi de modèles, si c’est une série avec LE personnage, il n’est pas vraiment tout seul, il y a les seconds couteaux plus ou moins développés) fonctionnent bien pour la plupart (mais sans réelle surprise encore une fois, on a le droit à tous les clichés attendus -bis-). C’est par exemple très marrant de voir Cappa et Bartoli se disputer. Ou Bartoli beaucoup aimer les tenues de sa nouvelle assistante (et être déçu quand elle arbore un pull).
Conclusion : Dommage que la série soit vraiment si marquée côté inspiration, parce que Bartoli se promène vraiment avec la mention « clone de House » collée sur le front (autant physiquement que dans le jeu de l’acteur d’ailleurs) et qu’on aligne autant les clichés. Sans ça, la série s’avère quand même plutôt agréable, avec de bons dialogues, des persos sympathiques. Il faudrait que la série se détache de ses modèles pour avoir sa propre âme et ça pourrait devenir une série récurrente à suivre. Surtout que pour ne pas gâcher le casting, on retrouve Philippe Bas (Greco) toujours très agréable à regarder ! :D Le p’tit Hugo (du groupe) n’était pas mal non plus. Et je crois aussi avoir reconnu l’ex-Monsieur Girard de Premiers Baisers (mais ça demande confirmation). Si suite il devait y avoir, je serais donc probablement au rendez-vous…