Belphégor, le Fantôme du Louvre
La nuit au musée, il n’y a pas que des p’tits personnages qui s’animent… Il y a aussi une étrange ombre qui rôde…
BELPHEGOR, LE FANTÔME DU LOUVRE - Le 4 Avril 2001
Scénario : Jean-Paul Salomé d'après Arthur Bernède
Réalisation : Jean-Paul Salomé
Avec : Sophie Marceau (Lisa) ; Frédéric Diefenthal (Martin) ; Michel Serrault (Verlac) ; Julie Christie (Glenda) ; Lionel Abelanski (Simonnet) ; François Levantal (Mangin)...
Cote d’amour :
Résumé : Alors qu’elle vient d’apprendre que le loyer de son magasin augmentait et qu’elle était chez sa grand-mère pour veiller sur elle, une panne d’électricité survient dans l’appartement. Elles sont secourues par Martin, l’électricien, qui a décroché son téléphone et qui sympathise vite avec les deux femmes. Pendant ce temps-là au Louvre, une vieille momie est retrouvée et on a confié à Glenda de retrouver son identité. Dès que le sarcophage fut ouvert, des phénomènes inexpliqués commencèrent. Les gardiens sont mêmes maintenant en train de parler d’un fantôme tandis qu’il y a des morts. Mais qui peut bien être le fantôme et que peut-il bien vouloir ?
Avis : Il n’y a pas que les Américains qui vont piocher dans leur patrimoine télévisuel pour ressortir la recette en version modernisée au cinéma, les Français aussi (Vidocq par exemple). Belphégor est sans doute une série que peu de monde dans le coin a déjà vu (moi compris, parce que ça date un peu de Mathusalem quoi) mais qui possède néanmoins une certaine aura pour qui a déjà lu quelques revues sériephiles. Ce qui complique sans doute moins la tâche pour se laisser séduire ici, puisque souvent la comparaison s’avère fatale (et je ne doute pas que si j’avais vu la série d’origine, je me serais peut-être étranglé avec mon sandwich égyptien -si, si, ça doit bien exister-). Je crois juste me souvenir que l’intérêt de Belphégor à l’origine était de savoir qui se cachait derrière le masque. Ce qui est loin d’être le cas dans cette version ciné que l’on doit à Jean-Paul Salomé. Pour tout dire, il n’est fait à aucun moment mystère de la personne qui endosse le costume (et ceux qui n’auront pas vu la série d’origine pourront se faire spoiler avec un clin d’œil, mais le secret étant de toute manière éventé depuis longtemps, hein ! :P). Dès lors, le but est sans doute un poil différent (merci de me tirer les oreilles si je me trompe), avec pas tant la question du « qui » mais du « pourquoi ». Et dans ce créneau là, le film ne fleure pas bon l’originalité, mais s’avère tout de même tout à fait regardable.
Mais au fait, pourquoi avoir voulu voir Belphégor me demanderez-vous ? Non, ce n’est pas forcément à cause de Frédéric Diefenthal (Clara Sheller saison 1, David Nolande…), pas plus que la présence de Sophie Marceau. C’est juste que le pitch de l’histoire me plaisait bien, comme le côté un peu fantastique (rare dans les films français). Ainsi que l’univers dans lequel plonge le film. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais depuis que j’ai joué au premier Tomb Raider sur PlayStation, avec sa magnifique dernière partie en Egypte, j’ai un faible pour les histoires qui peuvent se dérouler dans ce milieu. Et là, on est relativement bien servi, malgré sans doute le côté cliché. Mais le générique de début montre de jolis plans (dont certains de la construction du Louvre) et surtout on a le droit à une magnifique musique, vraiment envoûtante, notamment la chanson de fin Les Nuits de Belphégor. Pour le reste, autant le spectre est bien fait, autant certains autres plans de Belphégor lui-même ne sont pas super top. Certes, il s’agit de donner un effet de style mais pas toujours réussi (peut-être valait-il encore mieux au rester au simple « petits trucs » plutôt que des effets spéciaux). Par contre, que ceux qui recherchent de grandes aventures, des frissons ou beaucoup d’action peuvent passer leur chemine. C’est le programme, mais en doses relativement light quand même… Et si on décèle que les dialogues ont voulu ajouter une petite touche d’humour, l’effet escompté n’est pas toujours atteint (d’autant plus que j’ai du mal avec certaines scènes de Sophie Marceau mais chut).
Conclusion : Belphégor, le Fantôme du Louvre est un divertissement relativement honnête. Pas de quoi fouetter un chat mais ceux qui sont bon public devraient y trouver leur compte. Personnellement, ça fait plusieurs fois que je le revois sans me lasser. Bon, faut dire que la présence de Frédéric Diefenthal aide, tout comme la musique (l’album est vraiment très agréable à écouter seul) et l’univers. C’est déjà pas si mal. Et si j’ai eu peur en voyant Michel Serrault au générique, je dois dire qu’il est dans un jeu plutôt sobre qui fait que son personnage passe bien. Et puis, j’aime bien sa duettiste Julie Christie à l’accent anglais. Maintenant, quant à savoir de s’il s’agit d’une bonne adaptation de la série, je laisse ceux qui l’auront vu en juger. Perso, ça me rend assez curieux en fait (mais je pense que le temps ne l’aura pas épargnée, ce qui me refroidit). A noter qu’outre Frédéric, on retrouve aussi François Levantal vu dans plusieurs séries de France 2, dont Avocats & Associés.