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Mylène Farmer - Stade de France
A peine huit mois après avoir envahi les stades, la reine Mylène envahit les étales de vos crémeries préférées pour revivre le spectacle… Et c’est bien ? :D (Attention, contient des spoilers)
MYLENE FARMER – Stade de France (sortie 12/04/2010)
Nombre de
chansons : 24
Durée : 2h20 + 1h30 (bonus)
Nombre de disques : 2
Edition :
Limitée (Blu-ray)
Cote
d’amour : 
Comme je l’ai déjà dit lors de la sortie du cd N°5 on Tour, une fois n’est pas
coutume, les deux supports live ne seront pas sortis en même temps. En effet,
histoire de ne pas faire trop de jaloux sans doute, bien que se ressemblant
étrangement, dvd/blu-ray et cd ne sont pas tirés des mêmes représentations,
puisqu’il faut distinguer deux grandes parties, la tournée en salle et la
tournée des stades. Les variations sont subtiles mais elles existent. Les plus
marquantes étant bien évidemment les track-list
légèrement différentes entre les deux versions. Mais on verra que ce n’est donc
pas que ça. Le choix s’avère plutôt légitime, d’autant plus que les deux
supports se trouvent donc être complémentaires, en évitant les doublons. Le
seul regret provient du fait que les chansons jouées exclusivement en salles se
retrouvent uniquement, côté vidéo, sur la version collector (a prix totalement
dément mais se vendant comme des petits pains, donc ce n’est pas prêt de
changer). Certes, il fallait bien à cette édition un gros plus (en complément
de la statue de l’écorché). On y trouve aussi un cd des chansons jouées
exclusivement en stade (et donc pas présente sur le cd). Outre la version
collector (uniquement en dvd), il y a donc la version que le commun des mortels
achètera : l’édition limitée sous forme de « livre-disque ». Il
faut surtout comprendre qu’il y a un gros livret de jolies photos quoi. Le choix de
l’emballage devrait moins faire parler que l’édition en plastique d’Avant que l’Ombre… A Bercy… :D
Plus classique puisqu’il s’agit d’un fourreau (qu’il faut sortir par le haut,
qui est refermé en bas). Le tout est bien réalisé. Le bémol du packaging, reste
celui qui est présent depuis le début de la chaîne de ce live. A savoir
l’immonde police de caractère (qui fait tâche dans la collection dvd jusqu’à là
à peu près uniforme au niveau de la forme justement) pour le « Mylène
Farmer ». Non, vraiment, je radote, mais j’en peux plus de cette
monstrueuse police. Mais faut reconnaître la cohérence de l’ensemble quoi.
Malheureusement, c’est aussi quelque chose qu’on retrouve
dans les crédits d’intro et de fin du concert. Même police de caractère que
celle utilisée dans le programme. Alors, c’est moins pire que le
« Farmer » mais bon. Pas fan de ce côté LED malgré un effet
intéressant lors de leur apparition. Le générique de fin permet aussi de
changer de la routine habituelle, que ce soit au niveau du déroulement (pas
linéaire) ou au niveau des images. Et on peut dire qu’ils ont eu une très bonne
idée de filmer les spectateurs sortant du stade et de partager ces images, on a
ce même prolongement, cette même sensation qu’en quittant le concert. Et c’est
aussi peut-être là l’un des grands atouts de cette retranscription du Stade de
France. A l’instar du cd de la tournée en salle, on a vraiment l’impression d’y
assister avec un son qui ne fait pas retravaillé, une voix qui n’est pas
toujours parfaite et la spontanéité de la chanteuse sur certains morceaux. Avant que l’Ombre avait déjà amorcé ce
retour à quelque chose de plus naturel et ici, il n’y a vraiment rien à redire
côté technique. D’autant plus que l’image est juste superbe et permet de
profiter d’un peu tous les éléments de la scène, bien que parfois, on rate tout
de même certaines choses. Dont le plus malheureux, pour moi, est la présentation
des musiciens et danseurs. Pour la première fois, Mylène ne prend pas le temps
de les citer, mais c’est diffusé sur l’écran de la scène centrale. Hors on n’en
voit que 10 secondes à ce moment-là. Aimant bien mettre une tête sur les noms
des participants, j’avoue que c’est un peu frustrant.
A côté de ça, on pourrait aussi évoquer quelques
faiblesses du concert en lui-même. Ou disons, des déceptions, des regrets… Ce
n’est pas propre à la chanteuse et je radote toujours un peu la même chose,
mais certaines chansons, j’en peux plus. Comme elle a surtout aligné ses tubes,
on se retrouve avec une track-list
pas vraiment inédite, encore moins dans cette version stade où l’on retrouve le
bien trop usé California pour la énième fois consécutive. J’aimerai que Rêver
reprenne un peu plus de force (genre première interprétation live, plus proche
de l’album) si elle devait encore une fois être chantée (le piano-voix c’est
sympa et tout, mais bon, au bout d’un moment, hein…). Mais comme toujours,
pendant ce moment un peu magique où l’on est dans la bulle du spectacle, on ne
s’en aperçoit pas. Et puis, il y a les bonnes surprises. Si on ne retrouve pas A
quoi je Sers ou Je te Rends ton Amour dans cette
version stade, on a en revanche le retour de L’Instant X et de Je
laisse le Vent Emporter Tout qui fait vachement du bien (et qui permet
à la partie piano-voix de ne pas être qu’avec du piano ! :D) et même Fuck
Them All, histoire que tous les albums soient représentés par au moins
une chanson (et pas seulement un « outro » comme la version salle).
Le dosage s’avère finalement assez bon, et je devrais même moins zapper la
partie lente par rapport à Avant que
l’Ombre, c’est dire ! Après, il faut quand même reconnaître que c’est
un peu que du bonheur. Que ce soit au niveau des chorégraphies remises au goût
du jour (certaines, que très légèrement reliftées, d’autres un peu plus comme
pour le très rock Sans Contrefaçon) ou des costumes de Jean-Paul Gautier qui sont
vraiment réussis (et moins strange
que ceux de Dominique Borg du précédent spectacle). La scène et les effets sont
plus dépouillés peut-être mais cela n’enlève pas les très bonnes trouvailles,
notamment via la transparence des écrans (la chorégraphie de Je m’ennuie est un
grand moment technique, de précision) ou les lasers qui donnent de sacrés
effets (le cône, l’effet sur la fosse sur Dégénération devait donner quelque
chose de plus intéressant en salle je pense, avec une fosse entièrement
couverte).
Quand on a assisté uniquement au concert en salle,
forcément, on remarque ces petits trucs qui font la différence entre ce qu’on a
vu et ce qu’on voit sur la vidéo. La très bonne chorégraphie sur l’outro de Je
m’ennuie est par exemple l’une de ses particularités. Ce n’est pas sans
rappeler les intermèdes de Los Vivancos en 2006 d’ailleurs. Mais c’est
particulièrement travaillé et réussi (du coup, la petite intro sur Appelle
mon Numéro saute). Il me semble aussi que l’effet croix sur la fin de Point
de Suture est spécifique au stade. Bon, bien évidemment tout comme
cette scène au milieu de la fosse et son avancée qui permettent de jolis
moment, dont le fabuleux interlude d’Avant que l’Ombre qui est vraiment
puissant (ah ces guitares mes aïeux !). C’est presque regrettable
cependant que les images d’Alain Escalle, à nouveau de l’aventure pour habiller
les écrans de la scène, passent un peu à la trappe dans cette version (j’aime
beaucoup ces gens qui avancent sur la plage tandis que les écorchés se lèvent).
Et une fin énergique qui se termine sur Désenchantée et non Si
j’avais au moins… (qui faisait redite d’Avant que l’Ombre… A Bercy
mais qui sonnait plus fin aussi, même si en quelques notes et jeux de lumières,
ils ont réussi à faire quelque chose de similaire). On sort donc de ce blu-ray
(ou dvd, au choix, hein) émerveillé, en s’en étant prit plein les mirettes,
avec toujours ce mélange d’émotion et d’énergie, de grand spectacle.
Et après tout ça, il reste les fameux bonus,
indispensables. On tourne toujours un peu autour de la même chose au fil des
ans, mais les interviews des intervenants sur les postes principaux (musique,
chorégraphie, lumière, entraînement…) sont toujours instructifs (en dehors
d’une sorte de cirage de pompes peut-être inévitable) et permettent de mesurer
toute l’ampleur d’un tel show. On pourra légèrement sourire au fait de
retrouver des images d’archives au niveau de la séquence d’entraînement ou
regretter que les danseurs et danseuses n’aient pas eu un temps de parole un
peu plus important, mais c’est encore une fois du pinaillage. D’autant plus que
nos amis danseurs ont pu dire quelques mots et qu’ils nous offrent une
mémorable parodie du clip Dégénération. C’est vraiment que du
bonheur (bis, ter ou je ne sais plus). Un peu comme le sourire de Cris Cangero -qui m’avait tapé dans l’œil
au concert- qui semble prendre un réel plaisir à danser et être là… Et on
profite un peu de sa silhouette sur ces bonus, que demande le peuple,
hein ? D’autant plus qu’on a là une partie de la présentation de ce qu’on
ne voit pas durant le spectacle, avec les noms de chacun. Bien évidemment, les
fans qui veulent voir uniquement du Mylène, l’entendre s’exprimer seront à
nouveau déçu, parce qu’elle n’apparaît que fugacement lors de certains plans
(cependant, on entend des morceaux de l’interview qu’elle a donné à RTL pour
illustrer certains propos) mais vraiment pas de quoi bouder quand on
s’intéresse un peu à l’envers du décor qui est pour moi toujours une plongée
fascinante, avec des moments sur le vif des répétitions qui sont vraiment
agréable à retrouver.
Voilà, je crois qu’il n’y a pas grand chose d’autre à rajouter vu que j’en ai pondu encore trois tartines (il y a des sujets qui me font plus parler que d’autres). Honnêtement, très content de ce live qui sonne vraiment très live, des images superbes et de redécouvrir le spectacle (avec une Mylène beaucoup plus sexuelle -quelques gémissements équivoques- que lors du concert que j’ai vu). Et puis ça me permettra en plus d’apprécier Cris avec quelques gros plans ! :D Sans doute parmi le meilleur live de la chanteuse (avec encore sans doute moins de bourdes au niveau du montage, vu qu’il n’y avait que deux dates pour le Stade de France !).
A lire aussi :
Avant
que l'ombre (Plaidoyer en faveur de l'album) ; Point
de Suture ; Devant
Soit ; DVD
Avant que l'Ombre ; Crier
La Vie/Slipping Away ; Peut-être
toi ; ; Dégénération
; N°5 on Tour (review albums/singles)
Avant
Que l'Ombre à Bercy 29/01/2006 ; Nantes
23/05/2009 (review concert)
Crier
la Vie ; Peut-être
toi ; Dégénération
; Appelle
Mon Numéro ; Si
J'avais au Moins... ; C'est
Dans l'Air (clips)
Avant
que l'ombre ; Dernier
Sourire ; Déshabillez-moi
; C'est
Dans l'Air clip live (live)
Retour
polémique ; Dégénération
enchantée ? ; Dégénération
- extrait ; Point
de Suture, la pochette ; Mylène
fan de The Tudors ? (news)
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