Journal Intime d'une Call-Girl - Saison 2

La dernière fois, on avait laissé Belle voler de ses propres ailes… Voyons où en est la demoiselle qui use de ses charmes pour gagner sa vie…

JOURNAL INTIME D’UNE CALL-GIRL (The Secret Diary of a Call-Girl) – Saison 2

Créée par : Lucy Prebble

Avec : Billie Piper (Belle/Hannah) ; Cheri Lunghi (Stéphanie) ; Iddo Goldberg (Ben) ; Ashley Madekwe (Bambi) ; Callum Blue (Alex)...

Nombre d’épisodes : 8 (2008)

Cote d’amour :

Résumé : Belle travaille en indépendante. Un soir, elle a rendez-vous avec un client mais elle se rend compte au bout d’un moment qu’elle n’est pas avec la bonne personne. Alex vient de rentrer dans sa vie et va venir un peu la bouleverser. En effet, Hannah tombe sous son charme. Mais une autre personne entre aussi dans sa vie, Bambi. Une jeune fille qui vient demander des conseils auprès de Belle pour elle aussi se lancer dans le métier de call-girl. Quant à Ben, le voici exilé loin d’Hannah, histoire de ne pas mettre trop de tensions dans son couple. Mais il y a toujours une bonne occasion pour se rencontrer. Alors, Hannah finira-t-elle par avouer son métier à Alex et celui-ci réussira-t-il à surmonter cette vérité ?

Avis : En général, quand on regarde une série, il faut accepter de rentrer dans son jeu, dans son principe. C’est la moindre des choses pour qu’il y ait un peu de chance d’accrocher par la suite. Si dès le départ le sujet vous rend hermétique, c’est sûr que c’est mal barré (et j’en connais un petit rayon à ce jeu-là). Pour Journal Intime d’une Call-Girl, c’est peut-être encore plus vrai que pour d’autres séries. En effet, si on accepte mal le postulat de départ qui est que l’on va suivre la vie privée d’une call-girl de luxe qui aime ça, tout ce qui va découler ensuite dans la série agacera voire fera lever les boucliers. Parce que tout, dans cette saison plus particulièrement, découle de l’empathie que l’on va avoir pour le personnage d’Hannah/Belle. Elle a choisi un métier sur lequel il est facile de jeter l’opprobre, et jamais la série ne va dans l’argumentation, ni dans un sens ni dans l’autre. Elle fait dans le divertissement légèrement coquin, un peu sexy (mais sans jamais être vulgaire) et n’incite donc pas à une grande réflexion sur le métier, sur le milieu et tout. Par contre, elle ne s’interdit pas pour autant de se faire questionner son personnage principal sur ses choix de vies et ce que ça implique pour sa vie privée et surtout, sa vie amoureuse, centre de toute l’attention de la saison. Et c’est justement là que toute cette question d’aimer le personnage de Belle, d’accepter la situation de départ entre en jeu. Il est évident que ceux que ça va irriter s’en ficheront royalement des tourments amoureux d’Hannah. Après tout, elle n’avait qu’à pas choisir ce métier, c’est elle qui l’a bien voulu et tutti quanti. C’est sûr et certain.

Et pourtant, dès lors qu’on s’est un peu attaché au personnage de Belle, qu’on ne juge pas sa façon de vivre, cette deuxième saison s’avère bien meilleure que la précédente, offrant une story-line qui court au long des épisodes, dépassant un peu le simple cadre des petites réflexions un peu marrantes sur cette vie particulière ou sur les goûts un peu originaux des clients du jour (qui passent au second plan ici, quand ils étaient encore au premier la saison précédente). Hannah est amoureuse et cela va forcer jouer sur son métier. Elle se remet en question et la série arrive finalement à toucher la corde sensible. Sans jamais appuyer sur la touche « larmoyante » ou virant trop au pathos, mais juste en faisant ressentir ce petit trouble, cette déception. On réagit en fonction du personnage principal. Le format court (de la saison et des épisodes) est ici relativement bien utilisé. S’il ne permet toujours pas de bien développer certains personnages (Ben est toujours relativement sous-utilisé, malgré une petite story-line) et si certaines choses sont attendues, dans l’ensemble, ça reste plutôt bon. Alors oui, y’a bien le personnage de Bambi, un peu nunuche (pour ne pas dire cruche), qui agace et qui réagit exactement comme on le pensait, mais ça va mieux vers la fin aussi de son côté (on arrive même à l’apprécier je crois). Bref, une saison 2 plus enthousiasmante que la première, faisant de cette série britannique une sympathique sucrerie sexy.

Conclusion : On ne va pas le nier non plus, l’un des gros atouts (charme) de la saison, c’est assurément la présence de Callum Blue (oui, oui, celui de Et Alors ?,  Dead Like Me ou de The Tudors). Après tout, c’est lui qui est à l’origine de la story-line de la saison de Belle et qui nous met au diapason avec ses sentiments (et chose tout à fait futile, mais que j’aime souligner quand même, on profite de son torse-nu ! ^_^ ; ). Si j’avais déjà apprécié la première saison, sans être plus enthousiasme que ça, j’ai dévoré celle-ci avec un certain délice. Et comme c’est court, on a finalement pas le temps de trop s’embourber dans les situations (un mal pour un bien parfois). On pourra encore noter que Billie Piper donne pas mal de sa personne cette saison (eh oui, c’est toujours pas une série à mettre entre n’importe quelle paire d’yeux, il y a quelques scènes un peu -voire beaucoup- dénudées). En espérant que la troisième saison garde ce même côté léger et attachant…

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