Castle - Saison 1

Oui, il est possible de mettre fin à une malédiction de rôles qui tournent courts pour diverses raisons, comme l’a prouvé Nathan Fillion…

CASTLE – Saison 1

Créée par : Andrew Marlowe

Avec : Nathan Fillion (Castle) ; Stana Katic (Beckett) ; Ruben Santiago-Hudson (Montgomery) ; Molly C. Quinn (Alexis) ; Susan Sullivan (Martha) ; John Huertas (Javier)…

Nombre d’épisodes : 10 (2009)

Cote d’amour :

Résumé : Richard "Rick" Castle est un écrivain de romans policiers qui vient de mettre fin aux jours de son héros qui lui a tant rapporté. Visiblement en panne d’inspiration, tout va changer quand la police découvrira que des crimes sont commis en suivant les livres de Castle qui devient alors consultant sur l’affaire dirigée par l’agent Kate Beckett. Cette petite incursion va donner des idées à l’écrivain et grâce à des amis hauts placés, il pourra suivre l’agent durant ses enquêtes histoire de faire des recheches, ce qui a un peu le don d’énerver Beckett, même s’il faut reconnaître que Castle peut parfois aider. Richard élève sa fille et héberge sa mère, une actrice à la recherche de boulot, tandis que Kate doit vivre avec l’affaire irrésolue de la mort de sa mère… Et si Castle et Beckett formaient une bonne équipe ?

Avis : Eh oui, après plusieurs séries où il a eu la poisse (Firefly et Drive), Nathan Fillion semble avoir enfin trouvé celle qui durera un peu plus. Cette fois-ci, il s’invite dans le genre policier, exploré cette fois-ci par la chaîne ABC (après tout, est-ce si étonnant de voir un écrivain comme héros d’une série policière sur la chaîne que l’on surnomme « l’alphabet » ?). J’avoue d’ailleurs que c’est en partie sa présence qui fait que j’avais envie de mirer un jour la série (et le fait qu’on entendait dire que ça revenait à quelque chose de plus classique avec une certaine légèreté). C’est maintenant chose faite puisque ça y est, France 2 vient de terminer la diffusion de la première saison. Contre toute attente. Oui, parce que pour ceux qui n’auraient pas suivi un peu les choses, c’est TF1 qui avait annoncé l’acquisition de la série. On a appris il y a fort peu de temps qu’elle l’avait revendue à France Télévisions. Forcément, du policier, on se doutait que c’était pour la case du lundi soir de France 2 (ça tombe bien, y’avait pu grand chose en cours) et du coup, la diffusion est arrivée très vite après l’annonce de l’achat (où on apprenait qu’il y avait aussi Private Practice, le spin-off de Grey’s Anatomy, qui était compris dans le lot). C’est au rythme de trois inédit par soirées que la chaîne nous a fourni notre dose, pas toujours dans l’ordre d’ailleurs, avant d’embrayer sur la deuxième saison, toujours à la même cadence et toujours pas dans l’exact ordre. Reste plus qu’à voir ce que ça donnait au final…

Et là, j’avoue que si j’ai été relativement enthousiaste sur les premiers épisodes, au fur et à mesure, ça s’est calmé. C’est qu’il n’est pas si évident que ça que de naviguer dans l’univers ultra-représenté de la série policière de nos jours. Certes, il est vrai que l’intrigue passe ici au second plan, préférant d’avantage miser sur le duo Castle/Beckett et l’humour. Ca aurait pu le faire, Bones a prouvé que la recette fonctionnait. Et c’est là où le bât blesse à vrai dire. Bones reste la référence et s’avère plus agréable en tout point (ou presque). J’ai du mal avec le personnage de Beckett qui peine à être attachante (même quand on nous embarque dans son intrigue mélo qui sert de très menu fil rouge à la série, avec la mystérieuse mort de mère), du coup, le ship ne fonctionne pas (et bon, c’est pas comme si on jouait pas dessus quoi) et les personnages secondaires sont d’une transparence à faire peur. On oublierait presque qu’ils sont là. Ils ne servent à rien. Ni dans l’enquête (je veux dire que des visages sans nom, sans fonction, feraient tout aussi bien l’affaire) ni dans l’humour (ou à peine). Quant aux intrigues, si encore elles arrivaient à être un tant soit peu passionnantes même si en arrière plan, mais toujours rien de ce côté-là (encore une fois, Bones sait au moins attiser l’intérêt et se montrer originale, parfois décalée, et donc marquer). Reste la famille de Castle qui s’avère être le point ultra-agréable de la série. Tous des cas ! La mère (l’excellente Susan Sullivan de Dharma & Greg) en actrice un peu trop vieille qui vit chez son fils et se permet beaucoup de remarques vaut son pesant de cacahuètes, tandis qu’Alexis, la fille, est bien plus mature que son père, ce qui donne au final des discussions intéressantes, drôles et parfois touchantes (quand bien même ce n’est pas non plus exactement comme si Californication n’avait pas déjà servi ce même schéma dans la relation père/fille -où, on le remarque, il s’agissait déjà d’un écrivain…-). C’est vraiment le sel de Castle et sans ça, je crois que j’aurai arrêté.

Conclusion : Il va falloir que la série prouve qu’elle peut s’améliorer, parce que malheureusement, je n’ai pas été très convaincu par Castle, malgré le personnage principal plutôt sympa (qui se la joue un poil trop et qui abuse de son statut et de ses relations, c’est ce qui fait son charme) et sa famille. C’est du policier facile à digérer mais manquant un poil de saveur. Surtout quand une certaine autre série est passée par là avant… En attendant, on a tout de même le droit à un défilé de têtes connues au cours de la dizaine d’épisodes : Patrick Bauchau (Le Caméléon), Alex Carter (Veritas, The Quest), Bruno Campos (Jessie), Caterina Scorsone (Missing), Francis Capra (Veronica Mars), Jason Brooke (Alerte à Hawaï), K Callan (Loïs & Clark), Robert Picardo (Stargate Atlantis) ou encore Bailey Chase (Saving Grace).

Comments

[Nakayomi]

@Liberté : Pour les personnages qui gravitent autour du couple, malheureusement, je ne les trouve pas du tout indissociables... La preuve, j'ai toujours pas retenu le nom de chacun d'eux après la première saison, et ça ne me dérange même pas pour parler des épisodes. Ils ne sont pas développés et ne participent pas à grand chose.
Pour le clin d'oeil à Stephen J. Cannell entre autre, j'avais trouvé ça plutôt sympa.
Après, j'adore le personnage de Castle en lui-même et la dynamique avec Beckett (mais je n'aime pas cette dernière ! :P)

@Lorna : Oui, heureusement, les deux écritures sont différentes (bien qu'on joue dans une court similaire)... Mais elle est meilleure chez Bones ! :D

[Lorna]

Quand je regarde Castle, je ne sens pas l'ombre de Bones à chaque instant. Bien sûr, il y a des ressemblances mais je trouve les deux écritures différentes. Après, c'est peut-être moi...
En tout cas, cette nouvelle série policière me plait bien. Elle est légère, drôle, il y a des personnages sympathiques (la famille de Castle ! ^^') et l'un d'eux est écrivain. Je suis sous le charme?

[Liberté]

... vraiment juger en comparant avec la série Bone, vu que je ne l'ai jamais regardé. Cependant j'ai suivi assidument Castle et j'ai A-DO-RE !!!

L'humour du romancier a fait mouche à tous les coups, le tandem superbe, les scénarios tous avec une touche différente bien que dans les séries cela tourne souvent autour d'un même **tempo, et même les autres personnages semblaient indissociables du couple. Cette série nous a aussi donné la possibilité de découvrir tous les auteurs des séries américaines à succès ;)

Je suis pour les livres et les séries **Françaises, cocorico, parfois... je fais des exceptions.

Quoi qu'il en soit, tous les goûts sont dans la nature, ton post est très complet, merci.

[bakrim76]

Félicitations pour l'honneur sur canalblog.
Karim