Brothers & Sisters - Saison 3
Environ six mois après avoir fini la deuxième saison, l’appel des Walker était irrésistible. Voilà comment je me suis retrouvé à dévorer encore une fois leurs aventures… Pour le meilleur ?
BROTHERS & SISTERS – Saison 3
Avec : Calista Flockhart (Kitty) ; Rachel Griffiths (Sarah) ; Dave
Annable (Justin) ; Sally Field (Nora) ; Matthew Rhys (Kevin) ; Luke McFarlane (Scotty) Emily Van Camp (Rebecca)...
Nombre d’épisodes : 23 (2008/2009)
Cote d’amour :
Résumé : Kevin se voit offrir les clés d’une villa utilisée par ses patrons. Il y voit l’occasion de passer un agréable week-end avec Scotty, et cette proposition laisse aussi présager du meilleur du côté de sa carrière, réussie en partie grâce à Ojai. Sauf que ce qu’il ne sait pas encore, c’est que Tommy et Holly sont bien décidés à se passer des services de son cabinet pour pouvoir faire des économies. Le cas Ryan revient aussi sur le devant de la scène quand se pose la question de savoir si on doit mettre le jeune homme au courant. Une décision pas évidente à prendre qui reviendra à Nora. Justin doit se décider quant à son avenir tandis que Kitty et Robert prennent la décision d’avoir un enfant. Holly arrivera-t-elle à avoir le contrôle tant désiré d’Ojai ?
Avis : Comment savoir que l’on est accro à une série ? Eh bien quand l’attente devient trop longue très vite et qu’on se jette à corps perdu dans une nouvelle saison qui nous fait de l’œil depuis quelque temps. Et tant pis si on doit voir la fin en VOST (oui, je sens qu’encore une fois, je vais choquer beaucoup de sériephile avec cette histoire, mais ça souligne d’autant mieux le côté désespéré de la chose, non ? Dans mon cas s’entend). Parce que oui, malgré une petite baisse de forme en saison 2 (un rien, pas grand chose), toute la famille complètement cinglée des Walker (et des « pièces rapportées ») me manquait. Mais autant dire tout de suite que cette saison à très bien su être redynamisée avec une certaine virtuosité dans les événements qui s’enchaînent à vitesse grand v, mais toujours bien amené dans la plupart des cas. Alors certes, parfois c’est vraiment du soap (l’exception qui confirme la règle donc pour moi qui ne suis pas plus fan que ça) gigantesque, et parfois aussi, il est vrai, on passe assez vite sur certaines story-lines, conséquences qui pourraient être plus approfondies mais rien de bien dommageable. Ce qui rend la série vivante, c’est aussi cet espèce de rythme trépidant qui va à cent à l’heure, où les secrets sont encore une fois dévoilés en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire cette phrase (ah si Lost était aussi bavarde, ça fait au moins quatre saisons qu’on en aurait fini avec la série ! :D). Et ça, c’est ce qu’on adore, n’est-ce pas ? A peine un personnage a-t-il juré de garder le secret que celui-ci est dévoilé d’une manière ou d’une autre dans la seconde qui suit, déclenchant alors les vives discussions (voire engueulades) et autres coups de fils qui sont tout le rouage de la série, qui gère parfaitement, et qui s’amuse même un peu de ce mécanisme (le dîner dans le Season Finale est juste excellent). On pourrait donc croire qu’il n’y a rien de bien neuf au pays des Walker. C’est pas faux, c’est certain… Mais c’est pas totalement vrai non plus.
Le leitmotiv de la saison, comme de nombreuses séries américaines à la même période, c’est la crise. Pas question de se la jouer Hung (et tant mieux, hein) mais tout simplement Brothers & Sisters, avec tout ce que cela implique (donc tous les mécanismes décris juste au-dessus). La saison commence très fort à ce niveau-là, avec le pauvre Kevin qui se fait virer par son propre frère. Un peu dur à digérer, d’autant plus que la chose ne s’arrêtera pas là. Du côté d’Ojai, l’heure est aussi à l’économie dès le début, et ce ne sera pas tout rose. En fait, toutes ces choses qu’on voit venir d’un mauvais œil, parce que bouleversant une mécanique bien rodée et un univers familier dont on a du mal à imaginer se séparer, sont un très bon moyen de relancer la série et de créer de nouvelles dynamiques inattendues, notamment entre deux personnages jusque-là aux antipodes. C’est pourtant Kevin et Robert qui offriront parmi les meilleurs moments de la saison, parfois bouleversants, parfois plus drôles. C’est aussi une année de crise familiale. Bon, ok, c’est toujours plus ou moins rempli de crises un épisode de Brothers & Sisters, mais il y en aura une grosse à traverser notamment, occupant une bonne fin de saison, bien menée et pas inintéressante. Il y a aussi le cas Ryan qu’on peut évoquer. C’était le truc casse-gueule de la fin de saison 2 et ils ont admirablement réussi à ne pas faire doublons avec cette histoire et à installer des perspectives inédites. Il faut voir la saison dans son ensemble pour apprécier le tout par contre (même si ça aurait pu rester en l’état de début de saison, une facilité peut-être mais bon). Comme les années précédentes, chacun a le droit à ses petits moments de gloire, à évoluer. Justin est très touchant à nouveau dans la situation dans laquelle il est.
Seule Holly a eu le droit de ne pas avoir ma sympathie cette année. Je ne sais pas. Autant les saisons précédentes, j’ai trouvé qu’il y avait un certain équilibre chez le personnage, qui est une « méchante » mais pour laquelle on arrivait à compatir, autant cette année, je n’ai vu chez elle qu’un sourire narquois semblant toujours cacher quelque chose, avoir un complot derrière la tête pour assouvir sa vengeance d’une manière ou d’une autre. Du coup, ça m’a paru un peu moins subtile m’enfin bon. Autre petit regret sans doute, c’est la présence un peu limitée de Scotty. Il faut dire que les pièces rapportées n’ont que des miettes en général, hormis Robert et Rebecca. Comme j’aime beaucoup Scotty (et le couple toujours formidable qu’il fait avec Kevin), je le remarque plus par rapport à lui, mais c’est vrai aussi que Julia (la femme de Tommy pour ceux qui ne s’en souviendraient pas ! :P) est encore moins gâtée je crois. Avec autant de personnage, je conçois qu’on ne puisse pas les faire tous apparaître de la même façon, et ce sont les Walker les personnages principaux, ce qui n’empêche pas cette petite pointe de déception. Cela étant dit, Kevin et Scotty nous réservent encore de bons moments, et c’est aussi le principal, la série n’a rien perdu de son traitement agréable de l’homosexualité. Idem du côté politique (ce qui me fait toujours penser à un espèce de spin-off d’A la Maison Blanche, j’y peux rien), avec des dialogues vifs et quelques débats. Même si c’est surtout l’ambition d’un homme qu’on nous montre ici. On n’échappe pas aux problèmes de couples non plus, mais c’est logique, et surtout, on évite de tomber dans certains pièges trop faciles, même si on frôle parfois la ligne, avec un ou deux trucs qui peuvent désespérer mais l’honneur est sauf dans l’ensemble. Décidément, Brothers & Sisters aime jouer avec nos nerfs.
Conclusion : Une troisième saison encore totalement addictive et qui fait oublier les petits errements de la saison 2. Ici, c’est un vrai festival non-stop de bonheur qui joue à fond sur les codes de la série tout en menant bien ses intrigues. On ne peut pas demander mieux je crois. Si je suis toujours un peu moins fan des épisodes purement dramatiques, c’est bien équilibré dans l’ensemble et la série sait parfaitement osciller entre drame et comédie. Bien évidemment, on ne peut pas évoquer Brothers & Sisters sans évoquer les têtes connues qui défilent dans les épisodes. Cette saison, on pourra donc noter la présence de Mitch Pileggi (X-Files), Eric Christian Olsen (Tru Calling saison 2 et La Famille Green), Will McCormack (Dirt) ou encore John Glover (Smallville). Et vous voulez que je vous dise quelque chose ? Je n’en peux déjà plus d’attendre la saison 4 ! Complètement accro que je vous dis…
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