Quand on en voit un, on en voit deux… Oui, ça pourrait notre super dicton du jour… En l’occurrence, c’est juste que la chaîne programme deux semaines de suite la série… (Oui, mon intro est effectivement pourrie, m’enfin…)
LES PETITS MEURTRES D’AGATHA CHRISTIE – Je Ne Suis Pas
Coupable (épisode 6)
Réalisation : Eric Woreth
Avec : Antoine Duléry (Larosière) ; Marius Colucci (Lampion) ; Léna Breban (Claire Laroche) ; Yannick Choirat (Louis Servais) ; Frédérique Tirmont (Elisabeth Laroche-Viseul)
Cote
d’amour :
Résumé :
Le verdict concernant Claire Laroche va bientôt tomber : malgré le fait
qu’elle clame son innocence, elle est déclarée coupable et sera bientôt
exécutée. Il faut remonter quelques mois auparavant pour comprendre de quoi
elle est accusée. A ce moment-là, la jeune femme reçoit une lettre anonyme qui
lui parle de sa mère et de son héritage. Une mère qu’elle n’a pas revue depuis
un an et qui s’entend fort bien avec une jeune domestique. Louis, qui s’occupe
des affaires de madame Laroche-Viseul découvre lui aussi une lettre anonyme lui
indiquant qu’un meurtre sera bientôt commis. Sachant que sa patronne doit
bientôt faire son testament, il y a beaucoup de coïncidences qui se produisent.
Il fait donc appel à un ancien camarade, en la présence d’Emile Lampion qui
devra enquêter discrètement au domaine. Pour ne pas éveiller les soupçons
d’Elisabeth lui et le commissaire se feront passer pour un couple n’ayant pas
pu venir au rendez-vous féministe organisé par la maîtresse de maison. Mais
Claire est-elle vraiment la coupable ?
Avis :
Après un épisode précédent un petit peu décevant, le duo phare reprend du
service sur la chaîne public pour l’adaptation, toujours à la française et avec
les deux enquêteurs créés de toute pièce, d’un nouveau roman d’Agatha Christie.
Pour une fois, il ne faudra pas chercher bien loin l’inspiration de cette
histoire, puisqu’il s’agit du même titre que le livre (Je Ne Suis Pas Coupable
donc). Et là, vraiment, on retrouve tout l’intérêt qui fait qu’on aime ces
petits meurtres souvent concoctés avec délices. En effet, comment résister à un
Lampion qui se travestit en femme pour les besoins de l’enquête ? Le sujet
aurait pu être casse-gueule, parce que l’homo travesti, c’est pas comme si on
avait pas déjà vu ce que ça pouvait donner… Ce serait oublier tout le travail
effectué de ce côté-là par la série qui a toujours montrer son côté gay-friendly et qui n’a jamais fait dans
la caricature douteuse, mais a toujours traité le sujet avec une certaine subtilité
bienvenue. Qu’on se rassure tout de suite, c’est à nouveau le cas. Lampion
n’est pas une parfaite femme dès qu’il enfile des vêtements féminins (non, ce
n’est pas quelque chose d’inné chez les homos donc ! :D), le, un peu
macho, commissaire Larosière s’en sortirait presque mieux (peut-être après
avoir beaucoup étudié les femmes justement). Ces passages sont savoureux et
montrent à quel point le duo fonctionne avec beaucoup d’alchimie… On flirt, on
flirt… :P Les sentiments d’Emile sont aussi parfaitement mis en valeur et
j’ai trouvé cette histoire très attendrissante, celle de cet amour inavoué et
que l’on regrette…
Et là, je féliciterai forcément la série pour ne pas
avoir choisi la question de l’évidence quant à la fin… Les dernières scènes
sont d’ailleurs formidables et pleines de poésies, entre deux personnages (dont
je tairais les noms pour ne pas trop en dire). Mais bon, il n’y a pas que ça
d’intéressant dans cet épisode, je vous rassure tout de suite… Outre le côté
léger réussi, il y a aussi tout le contexte historique qui donne du sel à cette
intrigue qui ne devient policière que bien tard dans l’épisode. En effet, on y
évoque le début du féminisme et encore une fois, c’est assez effrayant de se
dire que ce n’est donc pas si loin que ça ce temps où rien que l’idée d’évoquer
une femme policier (par exemple) faisait sourire, et ne parlons même pas le
droit de vote… Oui, moi aussi je suis assez choqué de me dire que zut, ce
n’était qu’il n’y a que quelques années… Mais vraiment, tout cela fait partie
du charme de cette série et c’est finalement super intéressant de rafraîchir un
peu cette mémoire toujours avec une certaine finesse mais sans tomber dans la
reconstitution d’époque trop lourde et chiante… Et puis il y a cette atmosphère
toujours si réussie… Et la présence d’une comédienne… Dont je ne connaissais
que la voix, mais que j’adorais rien que pour ça. En effet, Frédérique Tirmon
qui interprète ici Elisabeth Laroche Viseul ne devrait pas être une inconnue
pour certains sériephiles puisque c’est elle qui double par exemple Cuddy dans Dr House (je pourrais aussi dire Helen
dans Le Monde de Joan et bien
d’autres persos). J’adore toujours autant mettre un visage sur ces voix et là,
j’ai été comblé.
Conclusion : Et voilà pourquoi j’adore ces petits meurtres d’Agatha Christie. Beaucoup d’humour, une intrigue réussie, des personnages bien développés, un univers intéressant et une plongée dans notre passé qu’on oublie peut-être aussi trop facilement, avec une reconstitution historique dont ce n’est pas le seul but (ni, je pense, d’être entièrement fidèle, c’est sans doute au contraire qu’on joue assez volontairement sur des thèmes contemporains dans un contexte différent… Ou je me trompe sur les mœurs de l’époque ?). Lampion en femme est simplement savoureux… :D Encore des comme ça, encore des comme ça !
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