Coma - Intégrale
Toute première fois, tou-toute première fois, tou-toute première fois… Oui, ça y est, je peux chanter à nouveau du Jeanne Mas, puisque je viens encore d’avoir une première fois… Si vous aussi vous pensez que vous n’aurez pas peur, suivez-moi…
COMA – Intégrale
Créée par : Oh Nam Kyung ; Lee Kyung Eun & Charlie Shin
Avec : Se-Eun Lee(Yoon-young) ; Soo-Yun Cha (So-hee) ; Ji-Jun Myung (Kang) ; Jung-Hun Lee(Dr Jang) ; So-Yeon Bae(Hye-young) ; Won-Hee Lim (Choi)
Nombre d’épisodes : 5 (2005)
Cote d’amour :
Résumé : L’hôpital Namwon est sur le point de fermer ses portes. Avant cela, il reste une dernière personne à transférer : So-hee Lee. Elle est dans le coma suite à un accident de voiture. C’est Mlle Yoon-young qui est chargé de ce cas. Mais revenir dans cet hôpital lui évoque de douloureux souvenirs. Dans un même temps, des ouvriers abattent une cloison pour découvrir une pièce qu’on avait tenté de cacher. Ce qui créer la panique du rare personnel encore ici, notamment celle de l’infirmière Kang. Quant au docteur Jang, il n’est guère ravi d’apprendre qu’on veut transférer sa patiente sans son accord. C’est alors le début d’une longue nuit qui va commencer pour ces personnes par cette nuit orageuse. L’hôpital a ses secrets… Et ses fantômes… Mais que s’est-il réellement passé à Namwon ?
Avis : Eh oui, voilà… Après avoir regardé plusieurs dramas japonais, je suis passé au drama coréen sous le prosélytisme acharné de quelques personnes, dont lady et Livia qui ont toutes deux abordés cette série. Si je n’avais pas encore pris le temps de m’arrêter du côté de la fiction coréenne, c’est plus pour une question de priorité qu’autre chose (comprendre que le temps n’est pas extensible et qu’on peut pas tout voir). Mais il faut dire que cette fois-ci, on a su attirer mon œil avec un type de fiction qui se fait assez rare, à peu près quelque soit la nationalité vers laquelle on se tourne. C’est en effet quatre ans avant les américains que nos amis du pays du Matin Calme ont tenté le pari un peu fou de transposer un scénario qu’on connaît généralement plus sous la forme de film en série. Une fiction d’horreur, avec une histoire complète sur la totalité de la saison. Bon, ici c’est plus court et ce n’est pas du slasher à la Harper’s Island mais on côtoie un genre similaire, dont on se demande si ça peut vraiment tenir sur la longueur. Si la réponse du côté américain est plutôt mitigée (quoique sympathique tout de même au final), du côté coréen, c’est bien plus convaincant. Il faut dire qu’ils n’avaient que cinq petites heures environ à remplir, ça aide un peu. Mais surtout, ils ont opté pour une approche assez différente dans la façon de narrer l’histoire et c’est ce qui fait sans doute la grande force de Coma. Ceux qui ont déjà parcouru ce blog sauront que je ne résiste pas à l’appel de ce genre d’histoire, donc les deux reviews précédemment nommées ne sont pas tombées dans l’œil d’un aveugle. Et puis, je dois dire que le faible nombre d’épisode m’a assez encouragé à me lancer, parce que cinq épisodes, c’est plutôt l’exception (il me semble qu’ils sont en général un chouia plus longs que les dramas japonais, soit entre une quinzaine et une vingtaine d’épisodes). Donc embarquement immédiat pour l’horreur…
Ce qu’il y a de bien avec ma grande mémoire défaillante, c’est que je peux lire des choses, je peux noter qu’elles m’intéressent, mais ne plus vraiment me souvenir du contenu. C’est le cas pour Coma je dois dire. J’avais à peine retenu le synopsis. Et c’est peut-être mieux de ne pas trop en savoir avant de commencer. Donc pour celles et ceux qui veulent tenter l’aventure, le résumé est amplement suffisant pour se faire une idée, sachant qu’on a le droit à une bonne série d’horreur sachant mettre la forme et les pétoches ! Pour les autres, qui veulent se laisser convaincre, on va tenter d’en dire un peu plus. L’hôpital n’est clairement pas un endroit inédit pour une histoire d’horreur. C’est un classique de chez classique (que ce soit un hôpital ou un asile) et on pense assez vite à un épisode comme celui de la saison 2 de Buffy (Réminiscence) ou l’épisode 1x10 Terreur à l’Asile de Supernatural, on pense aussi à Kingdom Hospital et à la Maison de l’Horreur. Mais en l’occurrence, l’ambiance de l’hôpital de Coma m’a beaucoup rappelé l’ambiance générale de Silent Hill (que ce soit les jeux ou le film). Il faut dire que l’état un peu délabré de certaines parties, dont la pièce que l’on découvre en ouverture, n’y est sûrement pas étranger. Et puis on y retrouve cette atmosphère étouffante, faite de petits bruits étranges, d’apparitions furtives. Oui, clairement, Coma joue sur l’angoisse latente avant tout de chose et offre des soubresauts de peur qui fonctionnent parfaitement tant on a été mis en condition. Et ce n’est clairement pas un drama à mettre devant toutes les paires d’yeux. Si on est loin du côté malsain du jeu vidéo de Konami, il existe une certaine violence dans cette série coréenne. Qu’elle soit parfois visuelle (et hop, quelques litres de sang ici ou là) ou, peut-être pire, psychologique.
Il faut bien avouer qu’on ne nous épargne pas grand chose sur l’horreur dans toute sa splendeur de la part de médecins à qui on confie notre vie… Ou la vie de nos proches. On comprend ce qui se trame petit à petit et c’est vraiment juste effrayant. Et à partir de là, il faut donc revenir sur la particularité de la narration de la série. En effet, on n’a pas un déroulement classique mais une narration assez éclatée, sous forme de puzzle qui ne prendra forme qu’à la fin de l’ultime épisode. C’est pas Lost mais on s’en rapprocherait presque question complexité. D’ailleurs, je ne sais pas si on peut en parler de manière claire sans trop en dévoiler. En tout cas, il faut savoir qu’en fait, chaque épisode nous fait revivre la même nuit, celle que l’on découvre dans le premier épisode (ah bon sang, cet hôpital lugubre sous la pluie et l’orage, je suis vraiment totalement fan). Et à l’instar d’un Boomtown, l’histoire se complète petit à petit à travers le point de vue d’un personnage que l’on suit plus particulièrement et qui change donc à chaque fois. Pour venir un peu embrouiller le tout, on revient aussi dans le passé (une dizaine d’années auparavant). C’est à peu près clair sur les trois premiers épisodes, d’autant plus qu’on arrive assez bien à distinguer les périodes (le contraste entre l’hôpital très ensoleillé du passé et le côté sombre du présent) mais ça se complique au quatrième épisode, quand on vient greffer une « nouvelle » histoire, une nouvelle période. J’ai maudis les scénaristes à ce moment-là. D’autant plus que c’était peut-être pas indispensable, même si ça vient en rajouter une couche sur l’horreur et appuyer sur le côté… effrayant d’un certain personnage. Il ne reste plus qu’à ajouter à cette savoureuse recette une image très travaillée, un travail de cadrage vraiment réussi et une musique parfaitement adaptée et franchement, les amateurs du genre ne pourront qu’être comblés.
Conclusion : Ma foi, je suis ravi de m’être laissé charmer par les sirènes de ce drama d’horreur et je ne peux que remercier à nouveau lady et Livia pour cette découverte… Franchement, hormis peut-être une histoire qu’ils ont un chouia trop complexifié, il n’y a vraiment rien à jeter dans cette mini-série qui imprègne son ambiance de manière assez saisissante. C’est bien évidemment à regarder seul à la maison, fenêtres et volets clos… Même si ça veut dire ne pas très bien dormir par la suite… :D Et si les hôpitaux ne vous faisaient pas peur jusqu’à présent, alors peut-être que vous changerez d’avis… :P (La seule petite chose qui m’a dérangé dans ce premier drama coréen, c’est que je ne comprends absolument pas comment ils prononcent les mots -comprendre les noms quoi-)