Californication - Saison 3
Si les tribulations de l’écrivain Hank Moody ne semblent plus vraiment faire recette niveau audience sur M6, qu’en est-il réellement de l’intérêt de la série ?
CALIFORNICATION – Saison 3
Avec : David Duchovny (Hank) ; Natasha McElhone (Karen) ; Evan Handler (Charlie) ; Madelein Martin (Becca) ; Kathleen Turner (Sue) ; Peter Gallagher (Dean)…
Nombre d’épisodes : 12 (2009)
Cote d’amour :
Résumé : Tandis que Karen est partie vers d’autres cieux, Hank se retrouve tout seul avec Becca. Par une chance incroyable il finit par devenir prof de littérature à l’université où une jeune et charmante étudiante ne tarde pas à se montrer plutôt intéressée par l’homme à l’instar de la femme du doyen ou encore de son assistante. Voilà de quoi tourner la tête à Hank qui tente aussi de rester en contact avec Karen. Becca, de son côté, en fait voir de toutes les couleurs à son père et semble subir l’influence de la fille du doyen. Quant à Charlie, il retrouve finalement un poste grâce à Sue qui est aussi intéressée par son talent que ses charmes. Du coup, son couple avec Marcy bat de plus en plus de l’aile… Hank et Charlie réussiront-ils à sauver leurs vies amoureuses ?
Avis : Les années se suivent et se ressemblent. Autant dans le contenu que dans la programmation légèrement aléatoire de la série sur M6. En effet, il aura fallu compter une petite pause et une programmation plus tardive pour enfin venir à bout de cette troisième saison qui est néanmoins arrivée plus vite que la précédente par rapport à la diffusion américaine. Mais il faut croire que les scandales et le sexe débridé de la série ne font plus recette. Il faut dire qu’il apparaît assez normal de se lasser de Californication tant on a fait le tour de la question depuis longtemps. En fait, depuis la fin de la première saison qui aurait fait une parfaite conclusion à la série. Au lieu de ça, on ressasse toujours la même chose et on tourne toujours autour du pot (ou bien de l’organe d’Hank, au choix). Ce qui faisait le charme de Californication, c’était son couple Hank/Karen, jouant au jeu du chat et de la souris. Sauf qu’il n’y a plus d’intérêt une fois qu’on les a vu se remettre ensemble et qu’on sait que de toute manière la vie ne pourra jamais être pour eux un long fleuve tranquille et que, du coup, on ne fera qu’assister à un tourbillon sans fin de réconciliations et de séparations. Ils ne pourront jamais vraiment être heureux, juste le temps de quelques instants plus ou moins fugaces. Plus ou voit la série et plus on se dit qu’elle ne pourra finir que de manière tragique d’ailleurs. Et comme en plus la série réussit le pari de nous faire légèrement détester l’autre personnage qui avait de l’intérêt, je crois que tout est dit sur la "déchéance" de cette troisième fournée. En effet, la pourtant si sympathique et mature Becca nous pique sa crise d’adolescente et nous gonfle prodigieusement une bonne partie de la saison. Bon, on peut la comprendre, parce que comment être soi-même équilibré avec de tels parents ? Mais franchement, au lieu de la rendre attachante dans sa détresse, on en fait juste un perso irritant. Le trio magique est parti en éclat.
Bien évidemment, du coup, il ne faut absolument pas compter sur le reste pour rattraper quoique ce soit. Parce que ça n’a jamais été le sexe débridé, le côté un peu sulfureux et provocateur qui fait que Californication était agréable (sauf si on cherche du porno soft, effectivement). Et ce n’est pas non plus Charlie Rankle qui remplissait cette part du marché. Bien au contraire. Cette saison ne le gâte toujours pas niveau intrigue et un jour, il faudra vraiment qu’on le voit s’étrangler avec sa cravate, parce que ses histoires de culs (et rien que ça, son personnage ne sert qu’à combler des vides scénaristiques assez imposants) sont devenues vraiment des boulets sans fin. Heureusement qu’on a pu se débarrasser de Mia au départ, un énième personnage dont on avait fait le tour. Il ne reste alors plus grand-chose à sauver de la saison. Un épisode (3x08 L'Appartement) en hui-clos plutôt sympathique et un défilé de têtes connues du petit écran comme Peter Gallagher (Newport Beach), Diane Farr (Rescue-Me, Roswell) ou encore, le temps d'un épisode, Ed Westwick (Gossip Girl), Kevin Corrigan (Parents à Tout Prix), Kan Marino (Veronica Mars, Party Down) et bien évidemment la plastique toujours agréable de Duchovny (et des autres acteurs et actrices qui donnent de leur personne assez souvent)… C’est bien faiblard tout ça. Certes, le dernier épisode pourrait faire croire à un regain d’intérêt, mais il apparaît à mon avis bien illusoire et la routine risque de refaire très vite son apparition… Peut-être que si on ne gardait plus que le « trio magique », la série pourrait se relever… Mais j’ai doute quant à ce que cette option soit choisie.
Conclusion : Y’a-t-il encore une bonne raison de regarder Californication ? Mis à part celle du guilty-pleasure histoire de profiter de la plastique des acteurs, je commence à avoir de sérieux doute. La magie des débuts s’est envolée et le fait qu’on s’inscrive dans un cercle vicieux dont on ne pourra jamais sortir n’est pas franchement encourageant. La série de Tom Kapinos a montré ses limites… On aurait juste envie de se dire, après avoir vu cette saison 3, que la prochaine, ce serait bien que ce soit la dernière… Histoire de pouvoir aller au bout sans lâcher l’affaire en cours de route… J’ai quand même envie de savoir ce qu’il pourrait advenir d’Hank…
A lire aussi :
Californication - Saison 1 ; Saison 2 (reviews)
David Duchovny (Sexy Boys)