Scream 4
Avec une telle chaleur, vous reprendrez bien un peu d’ice-scream, non ? :D
SCREAM 4 – le 13 avril 2011
Réalisation : Wes Craven
Avec : Neve Campbell (Sydney) ; David Arquette (Dewey) ; Courtney Cox (Gale) ; Emma Roberts (Jill) ; Hayden Panettiere (Kirby) ; Adam Brody (Hoss) ; Erik Knusden (Robbie)…
Cote d’amour :
Résumé : Sydney Prescott est de retour à Woodsboro après une dizaine d’année pour dédicacer son livre narrant son parcours pour sortir des ténèbres qui l’ont entourée après plusieurs séries de meurtres. Une visite qu’elle va mettre à profit pour voir sa famille, notamment sa jeune cousine Jill. Ce que Sydney ne sait pas encore, c’est qu’une amie de Jill la surnomme la grande Faucheuse. Et elle ne va pas avoir tort, parce que de nouveaux meurtres sont commis et Woodsboro est à nouveau plongé dans les ténèbres. Gale est bien décidée à découvrir qui se cache derrière le masque cette fois-ci encore, même si on ne peut pas dire que son mari Dewey, le shérif de la ville, lui facilite vraiment la tâche, pris entre deux feux : sa femme et son adjointe. Sydney réussira-t-elle à survivre une nouvelle fois au massacre ?
Avis : C’est donc plus d’une douzaine d’années après le troisième épisode clôturant une « trilogie » que réapparait le fameux Ghostface qui a fait couler des litres de sang, dont celui de nombreuses stars de séries d’alors. Eh bien pour l’occasion, on pourra dire que la recette n’a pas vraiment changé. Et qu’on reprend même l’équipe originale pour fêter les retrouvailles. En effet, absent de l’écriture du troisième opus, Kevin Williamson (Dawson, L’Ile de l’Etrange, Vampire Diaries) s’est de nouveau penché sur les aventures sanglantes de Syd tandis que Wes Craven est toujours derrière la caméra et que le trio d’acteur principal a répondu à nouveau présent à l’appel (un comble pour ce film, non ? :P). Quant aux férus de séries, ils pourront toujours apprécier autant de visages connus qui feront plus ou moins long feu au fil du film. On pourra citer la présence d’Adam Brody (Newport Beach), Anna Paquin (True Blood), Mary McDonnell (Battlestar Galactica), Kristen Bell (Veronica Mars), Lucy Hale (Pretty Little Liars), Shenae Grames (Beverly Hills Nouvelle Génération)… Le décorum est bien évidemment toujours présent, de la voix au téléphone au fameux costume ainsi que l’inamovible masque. Et puis, après s’être sûrement légèrement affadie au fil des épisodes, la série retrouve néanmoins un second souffle parce qu’entre temps, Kevin Williamson a pu se nourrir de ce qui a pu se faire au cinéma pour en remettre une couche sur l’analyse des films et s’en moquer gentiment ou bien tout simplement en multipliant les clins d’œil et références.
Ainsi les succès, suites et autres remakes de ces dernières années sont évoqués par une partie de ces jeunes férus du genre, de Saw à Piranha 3D, en passant par Meurtres à la St-Valentin ou la Maison de Cire. Et cerise sur le gâteau, le film n’oublie pas non plus d’où il vient et son passé. On obtient alors un festival d’auto-références (voire parfois d’auto-critiques) qui fera plaisir à tous les fans des premiers films. Avec notamment une savoureuse ouverture qui donne un peu la ligne directrice suivie par ce quatrième opus qui avait la lourde tâche de se remettre au goût du jour, de surprendre, tout en étant fidèle à l’original. Un pari qu’on pourra sûrement dire relevé même si aucun des meurtres commis n’a la force (ni la grandiloquence d’ailleurs) de ceux qu’on pouvait trouver dans les ouvertures des deux premiers. Néanmoins, de quoi se laisser surprendre et ne jamais entacher le suspense quant à l’éventuelle survie des personnages (surtout pour Gale, Dewey et Syd d’ailleurs !) ni qui peut se cacher derrière le masque puisque plusieurs possibilités sont offertes et se montrent crédibles. Pour compléter le tout, Marco Beltrami est toujours à la musique, dans le même ton et c’est toujours un plaisir pour les oreilles, avec quelques notes réveillant quelques souvenirs. Tout ça en faisant en plus que le film ne verse pas dans la surenchère inutile (avec juste parfois un peu plus de sang que dans un troisième opus très soft de ce côté-là je crois).
Conclusion : Un quatrième opus qu’on pouvait craindre… Et qui est se révèle être une bonne surprise. Les retrouvailles font plaisir parce qu’elles donnent un nouveau souffle à la série, en l’encrant dans son époque tout en oubliant pas celle de son passé. Pour l’apprécier pleinement, il faudra néanmoins avoir vu la trilogie précédente tout comme, sans doute, il faudra aussi avoir une certaine culture concernant les films du genre (ce que je n’ai pas toujours, mais les références restent assez grand public). Alors tant pis pour ce manque d'originalité (question cinéma en général), on ne pourra pas dire qu'il s'agit là de l'opus de trop en tout cas !