Le Caméléon - Saison 2

Après avoir passé une première saison à jouer au jeu du chat et de la souris, les règles changent un peu pour Jarod et Mlle Parker.

LE CAMELEON (The Pretender) – Saison 2

Créée par : Steven Long Mitchell & Craig W Van Sickle

Avec : Michael T Weiss (Jarod) ; Andrea Parker (Mlle Parker) ; Patrick Bauchau (Sydney) ; Jon Gries (Broots) ; Richard Marcus (Mr Raines) ; Paul Dillon (Angelo)…

Nombre d’épisodes : 22 (1997-1998)

Cote d’amour : ***

Résumé : Depuis qu’il a réussi à s’échapper in extremis du piège tendu lors de sa rencontre avec sa mère, Jarod a repris sa quête de la vérité et s’avère toujours déterminé à venir en aide aux gens en détresse qu’il croise sur sa route. En cherchant dans son passé, il découvre aussi celui de Mlle Parker avec qui il reconstitue certaines pièces du puzzle tandis qu’au Centre tout a changé depuis qu’on a voulu tuer Mr Raines. En effet, le père de Mlle Parker semble avoir disparu et un certain Mr Lyle s’est installé dans ses bureaux, emmenant avec lui une nettoyeuse du nom de Brigitte qui semble déterminée à mettre des bâtons dans les roues à Mlle Parker. L’ombre du triumvirat plane derrière ces nouvelles arrivées. Jarod découvrira-t-il de nouvelles clés de son passé ?

Avis : Le titre français du premier épisode s’avère tout à fait adéquat pour qualifier cette seconde saison qui est à la fois à la même et différente. En tout cas, il y a « nouvelle donne ». Ce qui peut un peu perturber au départ, parce qu’il faut bien avouer que la machine était très bien huilée jusqu’à maintenant et que les nouveaux personnages viennent sensiblement la déréglée. Ca donne une atmosphère un peu étrange au début de saison. Peut-être que cela provient aussi du fait qu’on ne sache finalement pas très bien si les scénaristes eux-mêmes savent où ils veulent en venir avec Mr Lyle et Brigitte qui apparaissent ou disparaissent au gré des épisodes. Surtout, on a l’impression qu’il y a eu revirement de situation en cours de route pour revenir justement à la normale, à l’atmosphère qu’on connaissait au Centre, tout en essayant de rebondir avec des intrigues, un brin capillotractées peut-être, incluant les nouveaux personnages. La saison paraît un peu moins cohérente du coup, partant un peu plus dans tous les sens avec une mythologie qui devient un peu brouillonne. Mais au final, les scénaristes arrivent à retomber plus ou moins sur leurs pattes en reliant tout ce petit monde d’une façon ou d’une autre, bien qu’on joue un peu trop aux vérités/contre-vérités, un grand classique de l’époque (X-Files) pour tenir sur la longueur en faisant croire certaines choses puis en revenant dessus. Heureusement que tout ce qui concerne directement Jarod, Mlle Parker et Sydney semble plus logique et mieux maîtrisé.

La fin de saison semble d’ailleurs redéfinir à nouveau les rôles qui ont été construit durant cette saison où Jarod et Mlle Parker ne jouent plus tellement au jeu du chat et de la souris. Parce que oui, clairement cette saison marque quelques différences dans le déroulement par rapport à la première. Mlle Parker court derrière son passé et la vérité sur la mort de sa mère bien plus que derrière Jarod. Ainsi, ce dernier est assez tranquille dans son coin, même si Brigitte veille pour lui mettre quelques bâtons dans les roues au début. De son côté, notre caméléon est moins à chercher les âmes en peine, il les trouve sur son chemin les trois quart du temps. Ce n’est plus lui qui choisit ses missions, ce sont les missions qui le choisissent. Et il aura encore fort à faire. Le reste est donc du même tonneau que la première saison, avec la vengeance et la vérité qui éclate. Cette saison s’évertue néanmoins à rapprocher encore plus Mlle Parker et Jarod, comme le prouve l’épisode de la Saint-Valentin (2x11 Gigolo) et joue énormément sur une relation amoureuse possible entre les deux protagonistes qui partagent des souvenirs communs. Une bonne idée pour comprendre aussi comment et pourquoi Jarod réussit à s’échapper malgré le fait qu’il soit parfois pris au piège, donnant des relations moins manichéennes que ça aurait pu et complexifiant les rapports entre les protagonistes qui ont de toute manière plus ou moins besoin des autres pour avancer dans leurs quêtes personnelles. Les flash-back reviennent aussi aux jeunes années de Jarod. Cette saison est un peu celle de la découverte des origines et nous réserve quelques surprises.

Conclusion : Une seconde saison qui charme toujours autant mais qui pêche un tout petit peu au niveau de la construction ou du ressenti qu’on peut avoir face à ce qui a été fait de certains personnages, avec des scénaristes qui semblent avancer en tâtonnant. Un petit bémol pas trop grave, puisque la quête de Jarod et Mlle Parker reste intéressante et que les affaires dont s’occupe notre caméléon restent diverses et variées, le schéma étant encore un peu plus flexible que la deuxième partie de la première saison. On y croisera d’ailleurs plus de têtes qui ont eu des rôles importants par la suite à l’instar de Justin Kirk -qui n’a pas tellement changé- (Weeds), Miguel Sandoval (Médium), Leland Orser (Dubenko dans Urgences) et Jeff Kober -toujours dans des rôles plus ou moins similaires de méchants- (Buffy). La fin de saison est assez intéressante puisqu’elle risque donc de chambouler à nouveau les relations entre les protagonistes (et nous laisse sur un cliffhanger haletant, bien qu’on se doute d’une partie de la résolution !). La saison 3 saura-t-elle régler les menus défauts ?

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Nicolas Marié (ceux qui donnent la voix)

Comments

[Lorna]

Je suis tout à fait d'accord sur le fait que la saison soit plus une quête du passé (aspect qui ne quittera plus la série après) qu'un jeu du chat et de la souris. J'ai trouvé ce changement de configuration et dans les relations entre les personnages plutôt bien vu même si un peu brouillon parfois, comme tu les soulignes.