Rizzoli & Isles - Saisons 1 & 2
Quand on vous disait que les deux faisaient la paire, on ne nous mentait pas… On nous disait tout… Mais est-ce un bien ? :D
RIZZOLI & ISLES – Saisons 1 & 2
Avec : Angie Harmon (Rizzoli) ; Sasha Alexander (Isles) ; Lorraine Bracco (Angela) ; Jordan Bridges (Franckie) ; Lee Thomson Young (Frost) ; Bruce McGil (Korsak) ; Brian Goodman (Cavanaugh)…
Nombre d’épisodes : 10 (2010) & 15 (2011)
Cote d’amour :
Avis : Que voulez-vous, je suis faible. On a beau se retrouver noyé dans une masse pratiquement ingérable de séries policières en tout genre, j’arrive encore à pouvoir apprécier le genre, à me mettre devant de nouvelles séries. Peut-être parce que j’ai été un peu élevé à ça depuis ma plus tendre enfance, que cette « culture » a toujours fait partie de mon régime téléphagique (que ce soit les Arabesque et Columbo -même si on ne parle pas tout à fait de la même catégorie de « policier » ici- ou encore Les Dessous de Palm Beach, les Julie Lescaut, Navarro et compagnie). Toujours est-il que Rizzoli & Isles a beau ne pas avoir inventé l’eau chaude, j’ai apprécié ces deux premières saisons passées en leur compagnie… Je dirais même que j’ai sans doute plus apprécié qu’un Castle (si je m’en réfère à la dernière série similaire devant laquelle je me suis posé). Les héroïnes sont pétillantes, il y a une toujours d’humour sympathique et les histoires se laissent suivre. Sorti de là, c’est clair qu’on ne pourra jamais dire que Rizzoli & Isles est la série du siècle, qu’elle a tout pour se démarquer. Non, c’est un produit calibré, bien calibré et point barre. A la rigueur, je lui reprocherais juste une chose… Mais que je reproche à pas mal de séries policières du même type finalement… C’est l’histoire de la Némésis de Rizzoli. Heureusement, on ne remet pas ça très souvent sur le tapis, mais je dois dire que ça me tape particulièrement sur le système ce genre de perso qui exerce une emprise sur le héros et patati et patata… On connaît la chanson, et ici, y’a vraiment rien qui donne envie de sauver cette histoire. La série s’avère vraiment très bien quand elle s’arrête à son côté indépendant. Dès qu’on aborde le fil rouge de la vie privée des deux personnages principaux, on a un peu tendance à tomber dans les clichés qui n’ont strictement rien de transcendants (alors d’accord, j’ai dit dès le départ que la série n’avait pas inventé l’eau chaude, mais quand même, c’est pas une raison pour en profiter à fond non plus quoi !).
Autre cas de conscience que peut donner la série… La question de l’originalité. Enfin, plus particulièrement, la question de l’originalité sur un point. Celui de la relation entre Rizzoli et Isles. Nos deux héroïnes antagonistes. Les deux font la paire avec le côté « deux opposés », on est d’accord, on est toujours dans un classicisme extrême (ici, on a la fliquette un peu rustre sur le bords… un peu garçon manqué, disons-le et la médecin légiste, ultra-féminine et hyper intelligente). Alors est-ce que ça aurait été plus original si on avait eu affaire avec un duo lesbien. Parce que, coupons court tout de suite aux fantasmes, si la série joue sur l’ambiguïté pour certaines situations, on est toujours pas dans le subtext ni dans le début de ce qui pourrait être une relation lesbienne… Pour le moment, les deux héroïnes ont tendance à collectionner les petits amis (ou relations d’un soir, parce qu’à l’instar d’une Temperance Brennan -Bones-, Maura Isles a un œil bien particulier sur tout ça, jugeant toujours avec son esprit scientifique en premier lieu). Bon, on sait ce que ça a donné dans un Xena, hein, cela dit… Mais revenons-en à nos moutons. Si le duo avait été lesbien, il y aurait certes eu originalité de ce côté mais en même temps, on serait aussi retombé dans le peut-être encore plus clichesque duo qui se court après sans jamais se l’avouer (genre Bones, Castle et compagnie justement). Il aurait fallu que seulement l’une des deux soit lesbienne pour avoir une approche différente… Et j’avoue que ça ne m’aurait pas déplu non plus. Bref, à ce stade, il faudrait totalement revoir les choses pour en plus ne pas tomber dans le trop clichesque et jouer différemment sur les fausses impressions des styles des deux personnages. Après, à ce niveau-là, tout sera question de goût (et il faut bien dire que malgré le côté très clichés de l’aspect comédie, j’ai aimé… Voir Maura toujours tirée à quatre épingles quelque soit la situation, j’y peux rien, ça fait partie des choses que j’apprécie chez le perso…).
Conclusion : Rizzoli & Isles, pour y adhérer, ce sera avant tout une question de goût général, d’envie d’aller dans ce genre de fiction ou non. Je ne pourrais pas vraiment défendre la série contre les critiques qu’on pourrait lui faire, parce qu’il y en aura sans doute une majorité qui serait vraie… Après, voilà, c’est un genre que j’aime, qui se laisse suivre tranquillement et là, ça répond à ce que je peux attendre d’un tel show. Alors oui, Maura Isles fera penser à une Temperance Brennan (le côté scientifique), oui la mère un peu lourde n’est pas une nouveauté non plus, comme le reste des histoires en général, mais tant pis. Et pis, chez les Rizzoli, on n’est pas moches (ah quel plaisir de retrouver Jordan Bridges ici -même s’il n’est malheureusement pas présent dans tous les épisodes- et Colin Egglesfield est une bonne découverte ! :D). Rendez-vous est donc pris pour la troisième saison. D’autant plus qu’il y aura Eddie Cibrian en guest-star… Si je n’avais pas déjà succombé, j’aurai dû y venir tôt ou tard quoi !! Au rayon des têtes connues, on notera la présence de Roselyn Sanchez (FBI Portés Disparus) ; Michael Massee (Révélations) ; Conor O’Farrell (tout plein de guest partout ! :P) ; Tessa Thompson (Veronica Mars) ; Dylan Neal (Blood Ties) ; Balthazar Getty (Brothers & Sisters) ; Antonio Sabato Jr (tout plein de guest aussi !) ou encore Crystal Reed (Teen Wolf).
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