Tsukasa Hôjô
Aujourd'hui quelques belles oeuvres d'un auteur dont le succés ne se sera pas démenti au fil des années (même s'il a connu des hauts et des bas) et dont le coup de crayon aura progressé d'une manière fulgurante que rien ne laissait présager...
TSUKASA HÔJÔ
Première planche de Cat's Eye... Les Soeurs Kisugi sont plutôt disgrâcieuses... T_T
Il faut voir les premières planches de Cat's Eye et ses derniers travaux... On se demande si c'est bien le même homme qui a dessiné tout ça. Mais oui, c'est bien Tsukasa Hôjô, ce mangaka né en 1959 (le 5 mars) à Kokura (actuelle ville de Kitakyūshū), dans la préfecture de Fukuoka. Celui-là même qui met un pied dans le bain en 1979 avec son Space Angel qui arrive second du Prix Tezuka organisé par le Shônen Jump. Et c'est en 1981 qu'il commencera son manga à succés Cat's Eye (10 volumes, gros format, chez nous -aux éditions Tonkam- et 18 pour la version japonaise).
Une page couleur déjà plus jolie de Cat's Eye (et ellesne l'ont pas volé)... Très bel environnement enneigé...
Pour la suite de sa carrière, ayant marre de dessiner de charmantes jeunes femmes au tempérament trempé, Tsukasa optera pour un héro avec quelques défauts histoire de ne pas le laisser être l'homme parfait... C'est donc après deux chapitres "pilotes" dirons-nous, que son nouveau manga City Hunter (Nicky Larson) commencera en 1985... Et ce sera parti pour rien de moins que 35 volumes de purs délires et d'ambiances de polars, parfois un peu sombre (les débuts du manga et la fin notamment), avec une galerie impressionnante de personnages. Et comme Tsukasa ne renie pas ses travaux, on peut déjà y trouver un clin d'oeil à son manga précédent (un procédé qu'il utilisera dans pratiquement tous ses mangas). Un personnage qui devient récurrent est une voleuse professionnelle (avec quasiment la même tenue) tandis que Umibôzu reprendra le café Cat's Eye que tenait les soeurs Kisugi.
Ryo et Kaori... Chasseurs des Villes.
Par la suite, il aura un peu moins de succés, il publiera des oeuvres courtes. On peut citer Rash qui ne dura que deux volumes ou encore le très écologique Sous Un Rayon de Soleil (un petit manga très émouvant). A noter qu'en France, ses recueils de nouvelles sont aussi parus. On peut notamment y retrouver les deux pré-chapitres de City Hunter qui n'ont pas été publié avec l'oeuvre ou encore des histoires déchirantes sur la guerre dans le dernier volume (La Mélodie de Jenny). Oui, parce que Tsukasa Hôjô est un auteur sensible qui sait émouvoir avec ses histoires.
Sous un rayon de Soleil (et un arbre en été)
Il retrouvera finalement le succés avec Family Compo ou quand les rôles des parents d'une famille sont inversés. Quand Masahiko est recueilli par sa tante, il ne se doute pas que cette dernière est un homme et que le mari de celle-ci (un mangaka) est une femme. Quant à leur fille Shion, il se demande encore dans quel camp elle se situe... Un manga bourré de quiproquos et de persos bien loufoques ou émouvants là encore. Un hymne à la différence et à la tolérance des plus réussis...
Sora... Homme fatal !! ^_^;
Enfin, dernièrement, il a réouvert les affaires XYZ en mettant de nouveau en service Ryô Saeba, le héro de City Hunter dans une... suite parallèle dirons-nous... qui s'intitule Angel Heart. On y retrouve l'univers et les persos de City Hunter, on pourrait croire à une suite, mais avec quelques différences. Toujours rempli de poésie, de noirceur et d'humour. Du pur et bon Hôjô...
Aï de Cat's Eye... Le trait de Tsukasa a beaucoup évolué, n'est-ce pas ?!
A noter que la plupart des mangas de Tsukasa ont été édités chez Tonkam (sauf City Hunter chez J'ai Lu) mais qu'ils n'ont pas eu la reconduction des droits pour toutes les oeuvres qui ont attéris chez Panini Manga qui publie actuellement Angel Heart et City Hunter en version deluxe (c'est-à-dire que malheureusement la plupart des autres oeuvres du maîtres sont introuvables... Du moins en neuf).
L'auteur vu par... lui-même...