Ma Signature

Après une pause Opéra Folk et une pause bébé (et non café), Lynda Lemay nous revient avec un nouvel album... Le dixième... Verdict ?

LYNDA LEMAY - Ma Signature

Il s'agit d'un retour aux sources, sans nul doute. Si le précédent album studio de la Québécoise était une synthèse de plusieurs phases de la chanteuse (avec notamment sa reprise de Paul-Emile à Des Fleurs tirés de son second album sorti sur le marché français), celui-ci oublie définitivement les mélodies plus variétés auxquelles elle nous avait habitué à partir de l'album Du Coq à l'Ame... Bon, et autant que je l'avoue tout de suite, je suis un peu déçu. Parce que Du Coq à l'Ame reste mon album préféré mais surtout parce que finalement, les titres que je préfère de la chanteuse sont pour la plupart (en tout cas dernièrement) ceux qui étaient plus "chanson" (comme J'aime pas les Femmes ; M'exaucerais-tu Quand Même ; Un Paradis Quelque Part...) que "petite historiette" (Paul-Emile à Des Fleurs ; Le Diplômé ; J'tai Pas Entendu...), même s'il est évident que j'aime les deux faces de Lynda Lemay (et que j'adore L'Abri ; Le Plus Fort C'est Mon Père ; Alphonse ; Ma Chouette ou encore La Centenaire ou De Tes Rêves à Mes Rêves). J'ai simplement l'impression que certaines chansons passent mieux en concert que sur un album (ou du moins, ce sont celles que j'écoute assez peu au final).

Lynda et son instrument fétiche... Même si c'est que du bois...

Ce petit préambule passé sur le retour aux sources, attaquons-nous au coeur de l'album. A vrai dire, il est à déconseillé pour les grands jours de déprime (sauf si vous voulez couler à fond) parce que malgré la présence d'une ou deux chansons (guère plus) un peu marrante, le reste, c'est pas d'la rigolade (et encore, une chanson comme Le Mime est sensée être drôle, mais pas tant que ça finalement). Reste Les Culottes Grises qui réussit son pari et qui s'avère plutôt entraînante. Pour le reste, nous avons encore divers thèmes abordés de manière plus ou moins sombre comme le divorce (Le Traité de Solitude) ; la vieillesse et la perte de mémoire (Tu T'Appelles Marguerite et son autre point de vu Je M'Appelle Marguerite) ; la fin de l'amour (On A Jeté Les Anneaux) mais surtout la maternité et ses diverses variations qui ont inspiré Lynda semble-t-il. Ainsi, on a le droit à la chanson sur l'interrogation de ce qu'on peut faire pour avoir le bébé que l'on veut (Ca m'fout la Frousse) ; l'arrivée prochaine de bébé (J'voudrais Voir Ton Visage) ; l'avenir de sa progéniture et les rêves fous qu'on peut faire (Le Mime)... Et puis, il restera l'hommage à Charles Aznavour (Surtout Vous) et à sa guitare (C'est Que Du Bois) et enfin la vie qui maltraite (Les P'tites Ames Roses)...

Un album plutôt complet donc au niveau des chansons, puisque ça n'en fait pas moins de 16 (et pas forcément des courtes, Le Mime durant 8 minutes). Après, on pourra reprocher peut-être trop de chansons en rapport avec la maternité ou une plûme peut-être moins aiguisée que par le passé (j'avoue que pour le moment, je n'ai pas vraiment de chanson "coup de coeur", il faudra sans doute encore quelques écoutes avant que ça n'arrive). Par contre, le style épuré et les choeurs sont très jolis... Le livret est sobre, contenant les paroles et quelques dessins dans un style enfantin pour l'illustrer (les photos étant rares... Il n'y en a qu'une).

Au final, un poil déçu par ce nouvel album qui devrait néanmoins contenter les fans de l'artiste et donner un avant goût de son prochain spectacle qui ne sera composé que de Lynda et de deux guitares... Un véritable retour au source sur toute la ligne donc...