Piranhas 3D
Les vacances sont finies… Dommage, ce film aurait pu être une bonne occasion pour vous retrouver tranquillement seul sur les plages ensoleillées…
PIRANHAS (3D) – 1er septembre 2010
Scénario : Aja ; Stolberg ; Goldfinger & Levasseur
Réalisation : Alexandre Aja
Avec : Elizabeth Shue (Julie) ; Adam Scott (Novak) ; Jerry O’Connell (Derrick) ; Steven R. McQueen (Jake) ; Kelly Brooke (Danni) ; Riley Steele (Crystal) ; Christopher Lloyd (Goodman)…
Cote
d’amour :
Résumé : C’est le spring-break et le lac de Victoria reçoit une horde de jeunes prêts à faire la fête. Cette année, Jake, le fils du shérif Julie Forester, aimerait bien en profiter, mais il devra comme d’habitude veiller sur sa petite sœur et son petit frère. Sauf qu’une rencontre avec le fameux Derrick Jones, producteur de vidéos olé-olé avec des jeunes filles pas farouches, va changer ses plans. Il sera suivi par une de ses amies, Kelly, qui se laisse entraîner dans cette aventure. Sauf qu’ils n’ont peut-être pas choisi le bon moment pour aller parcourir les côtes magnifiques du lac. En effet, depuis qu’une secousse à ouvert une faille dans le lac, des piranhas sont remontés à la surface et ont déjà fait une victime, retrouvée dans un sale état. Dans un premier temps, le shérif Forester ne va pas fermer le lac… Mais prend-elle la bonne décision ?
Avis : Je me demande encore pourquoi ce film ne sort qu’à cette époque, puisqu’il aurait été parfait pour l’été avec sa dose de « sea, sex & fun »… Et un peu de « blood » pour l’occasion aussi… Peut-être que c’est pour replonger avec nostalgie, ou non, dans cette période… Ou que c’était pour pas effrayer le touriste, j’sais pas… Bon, toujours est-il que si j’y suis allé, sans avoir rien lu à propos de ce film, c’était pour tester la 3D sur un film a priori fait pour et que c’était un film d’horreur… On ne se refait pas… J’aurai peut-être dû me méfier. En effet, c’est signé Alexandre Aja… Un nom qui m’a vaguement dit quelque chose quand je l’ai vu ressortir de l’écran (effet 3D oblige) mais qui n’a pas fait tilt. On lui doit notamment le remake du film La Colline a des Yeux. J’ai déjà eu l’occasion de le dire, je le redis, mais j’ai jamais pu aller au bout de ce film. C’était trop pour moi. Dans Piranhas, l’horreur est déjà plus supportable, parce que c’est avant tout très léger, mais il y a quand même quelques scènes bien dégueues, qui n’ont pas manqué de me faire fermer un ou deux nyeux le temps de quelques micro-secondes. Pour cela, les amateurs de bains sanguinolents devraient être ravis, il n’y a pas tromperie sur la marchandise, même si ça met du temps à vraiment décoller. Et comme je suppose qu’on va pas vraiment voir ce genre de film pour le scénario, on ne dira pas que c’est normal qu’il tienne sur un timbre poste, tout n’est vraiment que prétexte.
En fait, ce qui m’a le plus dérangé dans Piranhas, c’est peut-être son contexte. En effet, il se passe lors du spring-break, moment privilégié pour les jeunes américains (parce que c’est typiquement américain pour le coup) de faire la fiesta comme c’est pas permis dans les endroits idylliques (d’aller au Mexique aussi si je me rappelle quelques épisodes de séries), de faire couler l’alcool à flot et de braver tous les interdits, notamment pour les filles qui sont promptes à faire des concours de t-shirts mouillés et tourner des vidéos qui allument en montrant leurs seins (c’est en tout cas ce qui ressort de la fiction en général… et parfois des reportages). Donc voilà, c’est précisément dans tout ce contexte que se déroule le film, avec Jake, un jeune garçon de 17 ans, qui découvrent l’envers du décor en croisant un réalisateur qui l’engage pour lui montrer les lieux. Et là, j’avoue que j’ai beaucoup de mal. Il y a vraiment surenchère de sexe, même pour ce type de film. Au début, j’ai trouvé ça sympathique, voire marrant (la petite sœur de Jake qui complimente les atouts de Crystal -ou Danni, j’sais plus-, Jake qui se fait plus ou moins surprendre devant les vidéos dudit réalisateur), mais plus on avance dans le film et plus tout ça n’est qu’un étalage vide de viande fraîche (oui, oui, on pourra y voir des trucs philosophiques sur la société de consommation et tout, mais bon…).
Sans doute que les amateurs de nichons (osons le terme, vu la délicatesse du film) seront aux anges, surtout qu’on a aussi une scène de « sirènes lesbiennes » (je sens que le public cible est l’hétéro de base dis donc) avec nu intégral (décidément une mode si je fais la relation avec une scène du même genre dans Meurtre à La Saint-Valentin). Au bout d’un moment, on a compris quoi, on peut passer à autre chose (et nan, pas sûr que de voir des attributs masculins dans ce contexte aurait mieux passé la pilule). Déjà que les dialogues ne faisaient pas vraiment dans la finesse… Alors que dire de certains autres passages, comme à un certain moment pour Derrick ? Bon, il faut sans doute (nan, en fait, c'est même sûr) prendre tout ça au second (voire quatrième) degré, mais décidément, ça m’a laissé très perplexe (je ne dois pas être fait pour ce type d’humour gras et noir). Reste la séance de boucherie, qui porte fort bien son nom… Là, ça m’a presque filé un haut le cœur, surtout quand (et là, c’est vraiment idiot de penser à ce type de chose à ce moment-là) j’imaginais un peu quel genre de douleur on pouvait bien ressentir avec les blessures infligées (bah oui, en même temps, je suis curieux… Bizarrement curieux peut-être…). Et pour une fois, j’ai trouvé que la 3D apportait quelque chose au film, ce n'est pas encore une grosse explosion qu'on se prend à la figure, mais quelques passages sont réussis et la profondeur du champ de vision apportait un truc en plus, pas aussi courant qu'il pourrait y paraître.
Conclusion : Pas vraiment le film que je reverrais plus tard je pense. Je l’ai vu en 3D, voilà quoi… Trop de cul et quand même quelques scènes un peu trop trash pour moi pour que j’éprouve un quelconque plaisir à le revoir (et nan, même les deux gosses qui apportent finalement un vent de fraîcheur n’y changeront rien). Dommage, il y avait un casting plutôt agréable. Je ne parle pas seulement de la plastique générale qui est exposée dans le film (avec le spring-break, c’est une débauche de bikinis et de torse-nus), mais c’est qu’on y retrouve Jerry O’Connell (Sliders), Adam Scott (Party Down) et Steven R. McQueen (Vampire Diaries). D'ailleurs, à propos d'Adam Scott, c'est une hérésie de lui faire enlever sa chemise et de ne pas nous en faire profiter... -__-