Resident Evil Degeneration

Après avoir envahit les différentes consoles du marché, le Virus-T s’attaque à nos platines dvd en images de synthèses, cette fois-ci…

RESIDENT EVIL DEGENERATION

Scénario : Shotaro Suga

Réalisation : Makoto Kamiya

Avec les voix (américaines) de : Paul Mercier (Leon) ; Alyson Court (Claire) ; Laura Bailey (Angela) ; Steven Blum (Greg) ; Roger Craig Smith (Curtis)

Cote d’amour :

Résumé : Claire Redfield est maintenant une activiste au sein du groupe TerraSave qui veut dénoncer les agissements de la WilPharma et d’expériences faites en Inde. Elle débarque à l’aéroport où l’attend une connaissance. C’est au même moment qu’arrive le sénateur Avis qui semble aussi impliqué dans ces histoires. Mais alors qu’il est assailli de questions par les journalistes, un incident se produit. D’abord un étrange bonhomme blesse mortellement un de ses gardes du corps, ensuite un avion s’écrase dans le hall de l’aéroport. Comme si ça ne suffisait pas, pour ajouter à la panique, il en sort des zombies. Pour régler la situation, on dépêche un homme des forces spéciales. Un certain Leon S. Kennedy qui ira seul avec deux autres hommes délivrer les survivants coincés dans l’aéroport. A ses côtés, Angela une femme des SRT. Arriveront-ils à temps pour sauver tout le monde et découvrir ce qui a pu se passer ?

Avis : Resident Evil… Un nom qui dira beaucoup de chose aux fans de jeux vidéos, encore plus à ceux accros au « survival horror », où le but est de rester en vie face à des ennemis, des munitions qui se font rares et autre… Depuis le premier jeu sur PlayStation, il y a eu beaucoup de suites, de dérivés, dont des films live qui donnent une vision bien à eux de l’univers des jeux. Dès lors, les fans attendaient une adaptation qui se serait voulu plus fidèle. Et peut-être que là, Capcom a exactement trouvé la bonne formule… Parce que ce sont les créateurs du jeu qui ont fait ce film, parce qu’on utilise les cinématiques qu’ont retrouve dans les jeux (d’ailleurs, Degeneration doit visiblement servir d’introduction au cinquième opus qui sort en France le 13 mars). Et que donc du coup, on reconnaît au premier coup d’œil les personnages de la saga, puisque les deux héros principaux ne sont pas des inconnus. Bien au contraire, ils ont déjà eu le droit à différents opus qui leur sont consacrés (Resident Evil Code Veronica pour Claire Redfield et Resident Evil 4 pour Leon). Et cet opus marque même leurs retrouvailles, puisqu’ils ont vécu leur première aventure ensemble, dans le deuxième jeu sorti (Resident Evil 2). Donc a priori, tout fan devrait aimer ce Degeneration au moins pour les personnages et le visuel. Mais mieux que ça, on se retrouve vraiment plongé en plein cœur de la saga de Capcom, en assistant à un nouveau chapitre inédit qui s’intègre au reste.

Alors, bien évidemment, tout n’est pas parfait. Déjà, côté technique, il s’agit d’une longue cinématique d’une heure et demie, de la même qualité que les derniers jeux sortis. Donc c’est plutôt beau, mais ça fait très « jeu vidéo » encore (bien que ce soit très photoréaliste dans le rendu visuel), et on est loin de la superbe animation d’un film comme Final Fantasy (aussi tiré d’un jeu et entièrement en image de synthèse, avec ce rendu photoréaliste, bien plus fin). Ensuite, on pourra un peu tiquer sur le « combat final » qui a tendance à arriver trop tôt dans le film. Du coup, on a nombre de rebondissements qui font un peu traîner les choses en longueur. Alors qu’on aurait pu écourter ce passage pour mettre une autre portion avant d’en arriver là. Des menus reproches qui n’enlèvent en rien le plaisir que l’on prend devant le film néanmoins. Il faut dire que pour le fan, ce sera assez jouissif, puisqu’on y retrouve tout à fait l’ambiance des jeux (plus des premiers jeux que du volume 4 par exemple). En fait, Degeneration semble être un grand mix de ce qu’a fait la saga (avec les passages d’action du Code Veronica, les ambiances urbaines du 2^ème opus, les personnages qui s’entraident façon Resident Evil Outbreak…), on a une construction assez identique dans le scénario (avec un premier lieu très fermé d’où il faut sortir, pour aller explorer ensuite des espaces plus ouverts, des laboratoires et les affrontements ne seront pas une surprise pour les fans). Mais on pense indéniablement à Resident Evil 2 quand même, puisqu’en plus des clins d’œil (des flash-back), on retrouve son couple vedette et des architectures assez similaires.

Alors maintenant, peut-être que toute la question est de savoir si les néophytes peuvent accrocher à ce film, assez clairement tourné vers les fans (qui sont sans doute nombreux) ? Hum, bonne question… Et comme je suis fan de la saga, je vais donc avoir un peu de mal à répondre. Il est clair qu’en tant que tel, on a quand même un film assez sympathique, pas trop mal rythmé, avec une histoire complète, dont on rappelle suffisamment les évènements antérieurs pour comprendre de quoi les personnages parlent (Racoon City, le Virus-T et autre). C’est assez classique dans l’ensemble, un bon pop-corn movie réservant quelques scènes un peu sanguinolentes (mais sans doute beaucoup moins que les jeux vidéos) et des personnages assez archétypaux. Les nouveaux venus sont assez sympathiques (Angela fait un peu penser au personnage de Michelle Rodriguez dans le premier film live… En plus féminine diront les mauvaises langues) bien qu’on ne nous épargne pas le gamin qui geint un peu (et du coup, si la petite de Resident Evil 2 était assez adorable et débrouillarde, ici c’est pas trop le cas !). La musique s’intègre bien au film, mais on ne retrouve pas de thème marquant comme certaines fois dans les différents opus du jeu. D’ailleurs, c’est un peu dommage, parce qu’on retrouve pas forcément l’ambiance sonore. Mais bon… C’est aussi de l’ordre du détail. Quant au générique de fin, il est interprétée par une artiste locale, Anna Tsuchiya (pas plus ma tasse de thé que ça).

Conclusion : Voici une très bonne adaptation du jeu vidéo de Capcom. On sent tout de suite qu’il a été mis œuvre par l’équipe qui travail derrière eux d’ailleurs, puisqu’on a le droit à un scénario classique, dans la veine des jeux vidéos. Le déroulement ne les surprendra donc pas. D’ailleurs, on se prend même parfois à attendre le moment où l’on va enfin devoir prendre la manette pour contrôler les personnages ! C’est dire si c’est réussi. Par contre, un opus très urbain qui ne contentera pas forcément ceux qui sont plus fan du premier jeu vidéo (à l’atmosphère assez unique, avec un manoir qui aurait pu donner quelque chose de très sympa en film aussi). Et puisqu’on est dans les regrets, j’avoue que j’aurai bien voulu voir Jill Valentine (héroïne des premier et troisième opus de la saga) pour qui j’ai une préférence par rapport à Claire… Peut-être une prochaine fois… Je ne serais pas contre du tout un nouveau film de ce genre ! ^_^

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Comments

[Nakayomi]

Bon, j'ai pas lu de critiques jusqu'à maintenant (juste une qui était en effet assez mauvaise) et je suis peut-être plutôt bon public pour ce genre de chose... Je l'avoue... Mais je n'ai pas été déçu... C'est du scénario Resident Evilesque, donc pour qui est fan... Après, c'est sans profondeur et sans surprise, mais comme les jeux quoi... :P

[Tite Souris]

Il y a quelques temps j'ai croisé la route de cette nouvelle mouture mais comme j'en avais entendu du très, très mal, je me suis abstenue. A tort peut-être alors ? En tout cas, tu as attisé ma curiosité et je vais donc finalement le regarder, histoire de voir si je partagerai ton point de vue :)