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Naka No Montages
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25 mai 2008

Californication - Saison 1

Quelques années après la fin de X-Files (et avant la sortie du deuxième film), David Duchovny revenait à la télé… Allait-il faire oublier Mulder ?

CALIFORNICATION – Saison 1

californicationCréée par : Tom Kapinos

Avec : David Duchovny (Hank) ; Madeline Zima (Mia) ; Natasha McElhone (Karen) ; Evan Handler (Charlie) ; Michelle Nordin (Heather) ;  Madeleine Martin (Becca)

Nombre d’épisodes : 12 (2007)

Cote d’amour : ***

californication_carRésumé : Hank Moody est un écrivain talentueux qui vient de voir son film adapté au cinéma. Ce qui devait être la consécration pour lui se révèle être bien décevant tant il trouve que le film est une bouse sans nom. En traînant dans une librairie, il croise une jeune femme qui l’a reconnu. Le jeu de séduction se passe vite et ils en arrivent déjà à la phase du coït où Hank reçoit un sacré coup à la figure. Pas facile tous les jours la vie d’écrivain célèbre, un peu en manque d’imagination, surtout depuis que sa muse est partie. Une muse avec qui il a eu une fille, Becca, mais qu’il n’a jamais épousé. Et là voilà avec un certain Bill, planifiant déjà le mariage à venir. Hank n’en décide pas moins de tout faire pour rattraper son erreur et donc reconquérir sa belle. Petite surprise de taille. Pour ne pas finir sur la paille et avant d’écrire un nouveau livre, Hank accepte un petit boulot : écrire sur un blog. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il appartient à Bill… Autre détail d’importance, la fille avec qui il a couché est la fille de Bill… Et celle-ci n’est pas encore majeur… Le secret sera-t-il tenu ? Hank réussira-t-il à retrouver l’amour de son ex, Karen ?

californication_narrowweb__300x407_0Avis : Ne vous fiez pas au pilote. Il ne reflète pas vraiment ce qu’est la série. Bien sûr, il y a déjà tout ce qui fait son sel… Mais tout ce qui fait son défaut aussi. Tom Kapinos, le créateur de la série, est un ex de Dawson. Il était visiblement malheureux avec cette série et c’est de cette frustration qu’est née Californication sur une chaîne qui permet une liberté de ton qu’il n’avait pas. Et on le sent. Parfois trop. Un peu comme sur d’autres séries de ces chaînes du câbles où les auteurs doivent libérer leurs claviers et cracher leur vulgarité gratuite un bon coup, juste parce que ça fait (du) bien. Et tant pis si c’est too much, que c’est fait en dépit du fond, tant que la forme fait parler d’elle. Du coup, oui, on nous montre une paire de seins sans tourner autour du pot, de manière quasi gratuite (mais finalement, fait en toute simplicité et ça a un côté moins vulgaire qu’un Nip/Tuck), on a le droit à quelques dialogues corsés et des situations rocambolesques mais toujours réalistes. En contrepartie, on a des personnages attachants et drôlement bien écrits. Hank fédère tout de suite. Parce que sous ses airs de macho, de vilain garçon (qui nous offre une séance d’ouverture volontairement provocante –en tout cas, pour les puritains, parce qu’honnêtement, y’a pas de quoi fouetter un chat ! Ni une chatte ici ! >_< -), Hank est juste un auteur paumé, qui a fait des erreurs et qui tentent de les réparer. Il est un bon père, ça se voit. Il est juste maladroit. Très maladroit. Et sépare visiblement le sexe de l’amour. Puisque bien courant toujours après son ex, il n’hésite pas à se faire plaisir entre adultes consentants. Et c’est peut-être là un autre paradoxe de la série. Ce qui semble inacceptable (pas dans ma vision des choses en tout cas), semble l’être beaucoup plus ici. A tel point qu’on est compatissant envers Hank et qu’on a envie de le voir réussir. Faut dire qu’avec Bill, ils ont choisi un parfait crétin (qui plus est, pas mal absent de cette saison) qui ne fait pas le poids face à notre écrivain malheureux.

0000040765_20070627175805Une fois passé cet épicé pilote, les choses se calment et le trash ou le vulgaire (si tant est que ça l’est) n’est plus aussi présent. Il revient bien sûr à quelques endroits et souvent de manière maladroite. Comme si les auteurs se libéraient à nouveau le poignet. Que ça les démangeait alors qu’ils avaient réussi à faire sans. Et d’ailleurs, on voit que finalement, le trash n’est pas nécessaire à la série. On se rend même compte que ça la gâche. Ainsi, un épisode centré principalement sur Charlie en est un exemple parfait. Retour du graveleux sans profondeur (faut dire que le personnage est très antipathique et qu’on trouve qu’il mérite bien ce qui lui arrive), sans la famille Moody au cœur de l’intrigue. Aucun intérêt donc. Le verbe est le principal atout de la série et fait passer de bien meilleure (voire élégante) façon, le trash nécessaire. Pas besoin du visuel en plus. Bien évidemment, Hank a de la répartie et ses interventions sont souvent croustillantes et justes. Mais si y’a un autre personnage qui lui arrive à la hauteur, c’est bien sa fille. Becca. Une petite mignonne comme tout, avec son air un peu gothique, son groupe de rock et sa maturité si évidente. Le personnage fait mouche et rend Hank vraiment meilleur. Les moments père-fille sont touchants, l’un prenant soin de l’autre (et pas toujours celui qu’on croit). A côté, Mia, la fille de Bill, fait bien petite peste immature qu’on a envie de baffer à chaque apparition. Alors je suppose que c’est parce qu’elle est une ado mal dans sa peau, à la recherche de la reconnaissance de son père ou de quelque chose comme ça, mais ça passe assez mal. On ne s’y attache pas une seconde. C’est aussi la story-line qui pourra le plus déranger dans la série.

californicationhaut

Conclusion : Je trouve que le titre VF du dernier épisode résume finalement assez bien cette première saison et le personnage d’Hank « tragiquement imparfait » (une réflexion que l’on doit à Becca). La série a assurément ses défauts. A commencer par son côté trash pas ultra-nécessaire à tous les instants, notamment quand elle s’embarque à ne montrer que ça. Certains personnages sont inutiles, comme Charlie dont l’intérêt (moindre) n’arrive qu’en fin de saison. A côté de ça, il y a Hank, Karen et Becca, le trio qui fait tout le sel de la série, avec leurs moments familiaux qui ne peuvent qu’émouvoir ou faire rigoler (il y a une scène culte dans l’épisode final entre Becca et Hank, à ne pas manquer !). Et cet aspect sauve souvent la série de ce qui aurait pu être le néant (comme Dirt quoi !). Et avec tout ça, un excellent casting. Que ce soit Becca ou Karen (vue dans la mini-série Révélation… En nonne !) et surtout David Duchovny qui prouve encore son immense talent avec ce personnage un peu à l’opposé de Mulder (parce que si ce dernier était un fan de pornos, Hank, lui, jouerait plutôt dedans ! :D). Et on profite aussi avantageusement de la plastique d’un comédien encore bien foutu, qui a bien vieillit ! :D Succomber à la tentation de cette série n’est donc pas désagréable…

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