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Naka No Montages
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12 janvier 2010

Queer as Folk UK (Histoires Gay) - Saison 1

Quand un blondinet rentre dans la vie de deux gays, ça risque de bouleverser les données… Vous aussi venez traîner sur Canal Street…

UK QUEER AS FOLK UK – Saison 1

intro_queer_as_folk_ukCréée par : Russel T. Davies

Avec : Aiden Gillen (Stuart) ; Craig Kelly (Vince) ; Charlie Hunnam (Nathan) ; Denise Black (Hazel) ; Carla Henry (Donna) ; Antony Cotton (Alexander)...

Nombre d’épisodes : 8 (1999)

Cote d’amour : Note_03

queer_as_folk_british1Résumé : Nathan a 15 ans. Il profite d’un soir où il fait croire à ses parents qu’il va dormir chez Donna, sa meilleure amie, pour sortir sur Canal Street, le quartier gay de Manchester. Timide mais pas dégonflé, c’est là qu’il va croiser Stuart, le tombeur, qu’il va suivre chez lui. Et c’est en plein ébats que le téléphone sonne pour annoncer à ce dernier qu’il va devenir père. Sa meilleure amie Romey, lesbienne, vient en effet d’accoucher de l’enfant pour lequel il a donné son sperme. Tout le monde se réunit à l’hôpital, y compris Nathan, ainsi que bien évidemment Vince, le meilleur ami de Stuart, qui abandonne quelqu’un qu’il avait ramené chez lui. Pour Nathan, la soirée est magique et il s’incruste dans la vie des deux compères qui n’en demandaient pas tant. Alors, Vince réussira-t-il à trouver l’amour pendant que Nathan se fera aimer de Stuart ?

18653646Avis :  Queer as Folk UK a été diffusée chez nous sous le titre Histoires Gay sur les chaînes de télévision (Séries Club et… Incroyable mais vrai, aussi sur M6 le vendredi soir, dans la nuit !). Comme la petite précision dans le titre l’indique ici, il s’agit d’une série britannique qui donnera naissance plus tard à un remake américain bien plus long que cette courte série créée par un certain Russel T. Davies. Si ce nom ne vous dit rien, c’est que d’une part, vous ne lisez pas souvent ce blog (et là, je ne peux que me consterner et être dépité, n’est-ce pas ! :D), ensuite, que vous n’êtes pas fans de Doctor Who ni de Torchwood (et là, je crois que je ne pourrais plus rien faire pour vous, ce qui n’est point grave, puisque à ce niveau-là, nous n’aurions finalement plus rien à nous dire ! :P). Car oui, c’est bien à Russel T. Davies que l’on doit la reprise en main de la franchise du célèbre Docteur. Et le hasard faisant bien les choses, devinez donc de quelle série l’un des personnages de Queer as Folk est fan ? Eh bien oui, de Doctor Who pardi ! On y croisera même le chien K-9 ! A croire que le créateur avait tout planifié. Ce n’est d’ailleurs pas le seul nom qui nous dira quelque chose puisque du côté du compositeur, on retrouve Murray Gold, dans un style assez radicalement différent (mais pas déplaisant… Sans doute moins marquant cependant). Autre dernière petite précision, il faut aussi remettre la série dans son contexte, puisque c’est l’une des premières (si ce n’est la première) à mettre en avant des personnages principaux en très très grosse majorité homosexuels.

tn_8Cette dernière remarque est loin d’être anodine car elle a fait des émules par la suite (remake américain donc, et des chaînes spécialisées dans la thématique gay et lesbien ont emboîtés le pas plus tard avec des séries comme Dante’s Cove ou Noah’s Arc), et qu’on peut sans doute dire qu’elle a aussi son rôle à jouer dans la représentation de l’homosexualité de manière générale dans les séries. Rappelons que pendant longtemps, c’était relativement frileux dans la mise en scène des personnages gays et lesbiens (voir Les séries sont-elles désormais gay ?), souvent asexués. Ici, libéré de leur carcan, on peut dire qu’ils s’en donnent à cœur joie. La série offre quelques scènes un peu chaudes (érotiques mais moins sophistiquées que celle d’un téléfilm du dimanche soir sur M6 ! :P), tout type de sexualité est abordé (sans jamais être vulgaire, même si c’est souvent en coup de vent vu la durée des épisodes) et on a une belle palette de « gaytitude » qui permet plus ou moins de se reconnaître dans un ou deux personnages. Ce qui change des caricatures parfois réduites qu’on a pu croiser (et qu’on croiserait même parfois encore). Malgré ce côté un peu ghetto (bien qu’il y ait aussi des hétéros si vous cherchez bien, mais ils sont pas représentés sexuellement parlant pour une fois !), le portrait dressé des personnages n’est pas si idyllique que ça.

18653635Russel T. Davies semble avoir tout de même voulu faire que son public se regarde en face et ne pas faire que passer la pommade. D’ailleurs, c’est bien simple, sur les trois personnages principaux, il n’y a que Vince à qui on pourrait éventuellement donner le bon dieu et qu’on a pas envie de claquer, mais il a aussi ses tares (dont l’une d’elle est son attachement sans borne à Stuart qui ne lui permet pas de vivre par lui-même). Stuart est égoïste et agit selon ses propres désirs, pendant que Nathan est un mythomane légèrement nombriliste, tête à claques, qui s’incruste. Il est beau le tableau ! En huit épisodes d’une trentaine de minutes, on essaye néanmoins de les creuser, de les faire évoluer. C’est une mission relativement réussie puisqu’on arrive à voir les failles de chacun et à les faire aller d’un point A de la vie à un point B. Cependant, il faut tout de même aussi reconnaître que si la série est efficace parce qu’elle est vive (du fait de sa durée) et qu’elle aborde finalement pas mal de choses (l’homoparentalité, le coming-out -au travail ou à ses parents-, la sexualité des jeunes…), elle manque souvent d’émotion car pas le temps de s’attarder justement. Ni sur les histoires ni sur les personnages autre que les trois principaux (du coup, le couple de lesbiennes n’est pas beaucoup impliqué). Pourtant, on se dit qu’il y aurait vraiment de quoi creuser. Donc on ressort peut-être un chouia frustré à la fin de la saison, même si elle est complète au regard de Stuart, Vince et Nathan.

qaf_uk_cast

Conclusion : J’ai assez souvent lu que la version anglaise était meilleure que la version américaine… Mais j’avoue que je préfère largement cette dernière, parce que du fait de sa durée de vie plus longue, elle a le temps de développer ses personnages et son univers. La série gagne en émotion, en implication. Et tant pis (tant mieux ?) si les comédiens font moins « voisins next door » ou que les scènes, plus nombreuses, font plus « téléfilm érotique » qu’ici (ce qui réserve sans doute la version américaine à un public effectivement un tout petit peu plus âgé qu’ici). Ce qui est certain, c’est que cette série aura un statut particulier et qu’elle aura été un grand moment de libération de frustration des personnages homos ! Par contre, je vois toujours pas ce qu’on trouve à Stuart (Aiden Gillen n’a ni le côté quand même bien foutu d’un Gale Harold ni de charme -ou alors, j’y suis très grandement insensible-) et encore moins à Nathan (désolé Charlie Hunnam, même en gay je ne suis pas du tout fan de ton physique… Couplé à une personnalité dans la série vraiment chiante, ça aide pas !). Que nous réserverons nos amis dans la seconde et dernière saison ?

A lire aussi :
Queer As Folk US - saisons 1 à 4 (review générale)
Queer As Folk US - saison 5 (review)
Queer as Folk US - 1x22 (review)
A 100 000 years (Ben & Michael ; Emmett & Drew) ; L'Amour à Mort (spécial 1x22) (vidéos-montages)
Queer As Folk US - Bloopers saison 1 (vidéo)

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Commentaires
L
LA série gay a avoir dans sa vidéothèque. Une histoire d'amitié mais aussi d'amour dans le milieu gay britannique. Très rafraichissant à l'époque il n'en reste pas moins que c'est une très bonne image du milieu gay encore valable aujourd'hui.
I
En effet, bon argument pour voir la série de 63, mais vu que je l'ai déjà commencée... :p, enfin à regarder quand même pour la ref lol
N
Décidément, les acteurs en prennent pour leur grade côté physique ! lol De ce côté-là, je pense que la version américaine pourrait se révéler plus affriolante (même les "moches" sont quand même tout à fait "consommables", c'est dire). Et l'homologue de Nathan est moins tête à claques (ou presque... :P).
T
J'ai regardé la série lorsqu'elle est passée sur M6, eh oui. Ca remonte à un certain temps d'ailleurs, je ne connaissais même pas Doctor Who à ce moment-là. Par contre je me rappelle du chien et je me disais que l'univers de DW avait l'air bien chouette.<br /> Par contre, je n'ai pas vu la version américaine.<br /> <br /> Je ne me souviens que très vaguement de cette série, il me semble me rappeler que j'avais plutôt apprécié. Ceci dit, je trouvais les acteurs moches xD Quant à Nathan, il était juste insupportable.
N
Les épisodes font une trentaine de minutes je crois... Ca se case pas trop difficilement et vu la courte durée de la série, encore moins (bon, après, je connais bien ce problème d'agencement d'emploi du temps aussi... :P)<br /> Et puis, ce sera l'occasion de voir un extrait du Doctor Who premier du nom (enfin, un extrait de ce qui a précédé la version 2005 quoi... :P Si avec ça je ne t'ai pas donné un argument massu ! lol).
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