American Horror Story - Saison 1
Quitte à choisir entre Stéphane Plazza et Marcy, pardonnez-moi, mais je choisirais le premier (et pas seulement parce qu’il a du charme… Mais p’têt parce que ses choix de maisons sont moins risqués !).
AMERICAN HORROR STORY – Saison 1
Créée par : Ryan Murphy & Brad Falchuk
Avec : Dylan McDermott (Ben) ; Connie Britton (Viviane) ; Jessica Lange (Constance) ; Evan Peters (Tate) ; Taissa Farmiga (Violet) ; Denis O’Hare (Lary) ; Alexandra Breckenridge (Moira)…
Nombre d’épisodes : 12 (2011)
Cote d’amour :
Résumé : Afin de reconstruire leur couple en perdition depuis que Viviane a découvert son mari dans les bras d’une jeune étudiante, les Harmon décide de déménager dans une nouvelle maison et jette finalement leur dévolu sur cette somptueuse baraque que leur proposé Marcy, l’agent immobilier. Une aubaine au prix en dessous du marché pour cause de tragédies s’étant passées dans la demeure. Le couple gay qui y habitait avant ayant dramatiquement terminé. Ce qui ne fait guère peur à leur fille Violet. Avec la maison, ils prendront finalement à leur service Moira, une servante qui semble là depuis bien longtemps mais qui n’apparaît pas aux yeux de tous de la même manière. Les Harmon feront aussi la connaissance de leur voisine Constance dont la fille aime se faufiler en douce dans la maison de ses voisins. Mais quels secrets peut bien renfermer cette étrange demeure ?
Avis : American Horror Story… Et non American Horror History comme je me plaisais à le lire et le penser avant que je ne regarde la série (oui, alors je sais pas, y’a des trucs comme ça avec certains titres qu’on imprime mal dès le départ et ça vous reste… C’était déjà le cas pour Rizzoli & Isles…). Finalement, mis à part qu’il s’agissait là d’une création de Ryan Murphy à qui l’on doit Glee, Nip/Tuck ou encore Popular, je ne me souvenais pas grand-chose de ce que j’avais pu en lire (parce que je suis certain que j’avais quand même lu un truc ou deux dessus… Pas possible d’avoir fait l’impasse au moins sur les premiers avis à l’époque du début de la diffusion). Tout juste savais-je que c’était a priori une série qui devait mettre mal à l’aise… Pour le reste, c’était un peu le flou… Et ça fait finalement du bien d’encore pouvoir découvrir une série dans de telles conditions. Et pour le coup, je pense que ça a très bien servi la série, parce que je pense qu’American Horror Story fait partie de ces séries dont il ne faut rien savoir avant d’y mettre les pieds pour pleinement l’apprécier. Alors certes, petit avertissement tout de même, il est clair que ce n’est pas une série à mettre devant n’importe quelle paire d’yeux. Elle est dérangeante par certains aspects et ce n’est pas vraiment le sentiment de gaieté qui vous restera au sortir d’un visionnage de l’épisode. Maintenant que vous êtes avertis, vous pouvez vous diriger vers la série si le cœur vous en dit, et hop, y aller les yeux… ouverts ! (fermés, ce serait un peu bête quand même, quoi !). En effet, j’avoue avoir été plutôt charmé par cette nouvelle création de Ryan Murphy… En tout cas, relativement fasciné et surtout très surpris à chaque fois qu’on avançait dans la saison par ce qui pouvait s’y passer. Je suis peut-être naïf mais je n’ai pas vu venir toutes les petites connexions qui sont soigneusement mises en place entre des personnages qui n’en présentent justement pas au premier abord.
La série fascine aussi par son univers un chouia sombre (voire glauque, on peut le dire) et la terrible histoire qui se met en place. En effet, alors que notre charmant couple au bord de la crise de nerf (ou en tout cas de la rupture ! :D) vient dans cette maison pour reconstruire leurs liens, c’est plutôt l’inverse qui va se passer au fil des événements inattendus qui vont se dérouler et qui rendraient dingue n’importe qui. Pour cause, cette étrange demeure semble cacher de biens sombres secrets… Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme la maison de l’horreur… Chaque épisode s’ouvrant d’ailleurs sur une nouvelle tragédie du passé faisant écho à ce qui va se passer, nous présentant les personnages et le background mais surtout reconstituant une partie du puzzle de l’histoire de la maison et de ses divers occupants. Et c’est vraiment là que la série est bien construite. Un certain mystère règne mais les réponses vont arriver et à chaque fois ces petits bouts d’histoire vont donner encore un peu plus de corps aux personnages et donner un sens à la conclusion de la saison qui pourrait mettre un terme final à la série sans problème. Une conclusion qui abonde d’ailleurs dans ce qu’on peut retirer de cette première saison : les apparences sont trompeuses. On pourrait finir par croire qu’on ne serait plus surpris une fois qu’on a compris certaines choses dans la maison mais il y a encore ces retournements qu’on ne voit pas (forcément) venir… Et une destinée de certains personnages pour le moins inattendue… Un contre-pied très intéressant. Reste plus qu’à savoir ce que pourra bien nous raconter la saison 2 maintenant (et j’avoue que j’ai même pas envie de le savoir avant de l’avoir vue, encore une fois !). A noter tout de même que si la série se veut dérangeante, elle n’emprunte pour l’instant pas le chemin outrancier, grotesque, too-much d’un Nip/Tuck et reste tout de même sobre sur ses effets gores… Elle sait mettre mal à l’aise mais plus par l’ambiance que des images bien trashouilles… Et c’est pour l’instant tout à son honneur… En espérant que ça dure !
Conclusion : Ryan Murphy est capable du pire comme du meilleur… Ici, il est plutôt dans la seconde solution. Et pourtant, vu l’expérience Nip/Tuck, on pouvait un peu craindre que la série ne vire au grand n’importe quoi trashouille pour faire trashouille et rien d’autre. Mais que nenni, il y a un propos, une ambiance, une histoire… Et le tout fascine. Le tout est bien déroulé, bien écrit. Le seul éventuel petit bémol que j’oserais émettre, ce serait presque que je m’attendais vraiment à être plus mal à l’aise devant la série… Je ne sais pas si c’est moi qui suis finalement tordu, qui suis trop anesthésié pour avoir trop vu d’épisodes de X-Files, mais American Horror Story n’aura pas provoqué chez moi cette sensation ressentie après le visionnage de l’épisode 4x02 La Meute de la série de Chris Carter justement… Je n’ai pas ressenti ce besoin absolu de bouffée d’air, de me vider la tête avec des choses plus roses et gaies (mais bon, c’est pas pour autant que j’en ressortais joyeux, hein ! :D). Et puis, pour ne rien gâcher, je dois dire que je découvrais pour la première fois sur la longueur un Dylan McDermott à baver (et qui donne de son corps bien sculpté !)… Et qu’on a une tonne de visages connus des sériephiles qui défilent : outre Frances Conroy (Six Pieds Sous Terre) et Evan Peters (Invasion), on a aussi Azura Skye (vue dans la saison 7 de Buffy), Zachary Quinto (Heroes) dans le rôle d’un personnage homo (point sur lequel j’ai été un chouia déçu cela dit), Christine Estabrook (Desperate Housewives), Morris Chestnuts (V), Joshua Malina (A la Maison Blanche), Eric Close (FBI Portés Disparus) ou encore Anthony Ruivivar (New York 911)…