Bonekickers, les Mystères de l'Histoire - Saison 1
Les Anglais allaient-ils faire mieux que les Américains pour remettre au goût du jour la série d’archéologie ? Pas si sûr…
BONEKICKERS, Les Mystères de l’Histoire – Saison 1 (Dernière Saison)
Créée par : Ashley Pharaoh & Matthew Graham
Avec : Julie Graham (Gillian Magwild) ; Hugh Bonneville (Gregory) ; Michael Maloney (Daniel Mastiff) ; Adrian Lester (Ben) ; Gugu Mbatha-Raw (Viv' Davis)
Nombre d’épisodes : 6 (2008)
Cote d’amour :
Résumé : Viv’ est une petite nouvelle qui débarque en plein chantier archéologue dans l’équipe de la célèbre Gillian Macgwilde qui a repris le flambeau de sa mère, qui ne va plus très bien et qui a été discréditée suite à une quête quelque peu chimérique par rapport à l’épée d’Arthur. Mais si Viv’ veut s’attirer les bonnes grâces de Gillian, il va falloir lui prouver sa valeur. Et ce n’est pas chose facile que de l’impressionner. A ses côtés, il y a Ben, son ex et Gregory, un ami de longue date. Ensemble, ils vont creuser le temps à la recherche d’une vérité oubliée. Mais ce que Gillian ne dit pas, c’est qu’elle est elle aussi intéressée par la quête de sa mère, cette fameuse épée qui semble revenir sans cesse au cours de l’histoire. Alors, réussira-t-elle à la retrouver ?
Avis : Il y a de ces séries dont on entend pas parler. Et finalement, en les ayant vues, on comprend pourquoi. Bonekickers se situe précisément dans cette catégorie. Sous ses airs alléchants, il s’agit tout de même d’une petite déception qui ne me réconciliera pas avec le duo Ashley Pharaoh et Matthew Graham, a qui l’on doit Life on Mars, autre série anglaise, plutôt réputée elle (mais à laquelle je n’ai pas vraiment plus accroché). Bonekickers est arrivée sur ma liste de séries un peu par hasard à vrai dire. J’ai croisé son nom au détour d’une quelconque balade et je me suis dit, pourquoi pas. Finalement, Nrj12 a diffusé la série et l’occasion a fait le larron, encore une fois. Me voilà parti à la redécouverte de l’histoire avec nos héros. A noter tout de même que si je fais la comparaison avec Veritas The Quest dans l’intro, finalement, l’approche est quand même assez éloignée. On ne se retrouve pas du tout dans une série au trip Indiana Jonesque mais plutôt dans une narration à double temps, genre intrigue policière où les affaires seraient très très très froides et où l’on vérifie les hypothèses par des flash-back souvenirs. Le rituel est le même dans chaque épisode, on commence d’ailleurs par voir le passé avant de le découvrir dans le présent, quand Gillian et son équipe investissent le terrain pour réécrire l’histoire, avec les nouveaux indices récoltés par les fouilles, de pages qui nous étaient jusqu’alors inconnues de cette manière.
Et très franchement, ça fonctionne pas vraiment. A aucun moment on arrive à entrer dans le jeu de la série ou à se dire que tout ça est bien crédible (alors que dans un Sydney Fox finalement…). Du coup, la série perd en force. Et ce n’est pas vraiment aidé par un rythme relativement calme (voire plat) ni par ses personnages pas plus attachants que ça. Ce sont des figures déjà vues, avec une quête qui fleure bon la naphtaline et forcément des problèmes familiaux qui lancent la recherche de l’héroïne qui permet de nous sortir un fil rouge au fil des épisodes. Alors il paraît bien mince et tout est relié à la fin de la saison pourtant, bouclant bien la boucle, mais rien de réellement transcendant (et on a surtout envie de dire « tout ça pour ça »… Ca s’avère bien décevant). Et on ne peut même pas vraiment compter sur les découvertes du jour pour nous enthousiasmer. Alors oui, ça se laisse suivre en étant bon public (et j’avoue que je le suis relativement, du coup, non, je n’ai pas rigolé devant la série, mais plutôt baillé à vrai dire) mais aussitôt vu, aussitôt oublié. A la rigueur, il y a peut-être le personnage de Viv’ qui intrigue un tant soit peu, et qui va pas forcément là on l’attend, une petite surprise bien faiblarde quand même (et qui n’apporte pas grand chose en fait).
Conclusion : Non, les Anglais ne pondent pas que des bonnes séries ou de bons divertissements. La preuve ! Si vous êtes passés à côté, il n’y a aucun regret à avoir, sauf si vraiment vous êtes férus d’archéologie, mais même là, j’suis pas sûr qu’on y trouve vraiment son compte. Il reste quelques musiques sympas et les fans de Torchwood pourront croiser une tête connue (celle de Burn Gorman, le pas très aimé Owen). On comprend que ça soit pas allé plus loin. Next ! :D